Interview de Laurent Buffard dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)"
-Le championnat 93/94
« Une belle saison dans l'ensemble, malgré la 3ème place après avoir été longtemps 1er.
L'équipe a été déstabilisée par le changement de Crite par Vargas n°4/5°. Bien intégré au collectif mais pas le même impact que Winston sur l'équipe.
La fin de saison a été difficile, marquée surtout par la blessure d'Antoine. Le collectif s'en est trouvé difficile à gérer, la majeure partie des systèmes étant basée sur Antoine ».
-Une anecdote
« La victoire à Elyon. Juste avant le match, Mike Jones apprend que son père est décédé (il l'avait vu en décembre). Mike décide de jouer quand même pour "l'esprit d'équipe" comme il l'a déclaré. Il a même ajouté que son père aurait été fier de lui ».
-Mike Jones
« Suite à cette anecdote, il est devenu un homme de parole, dévoué pour l'équipe. Il représentait un pari en début d'année (en provenance de Barcelone, saison en 1/2 teinte).
Mike était un personnage attachant qui avait besoin de repères (suite à une enfance difficile notamment). Cholet (club familial) pouvait lui apporter ce manque. Un joueur très important dans la réussite de l'équipe 93/94 ».
-Les 45 points d'Antoine face à Galil Elyon
« Il voyait le cercle trois fois plus grand qu'il ne l'était !!!
Ce soir là, des officiels de la FIBA présents pendant le match avaient été surpris par la perf d'Antoine. (Le Mozart de CB...) Une perf… A inscrire dans les annales du club et même plus (France et Europe) ».
-Le remplacement de Crite par Vargas
« Quand Winston s'est blessé, il y avait peu de joueurs disponibles sur le marché. On a opté pour Vargas (déjà vu à St Quentin) pour le côté physique et l'expérience. Il a fait une saison très correcte mise à part la demi-finale face à Vitoria et la fin de saison ».
-Une anecdote
« Il a faillit être élu M.V.P. lors de l’All Star Game huit jours plus tard.
Quant à Winston, il était plus explosif, quasiment intégré comme un joueur français. Dévoué pour le collectfi et très complémentaire d'Antoine. Je me rappelle cette victoire à Limoges en championnat et du côté explosif de Winston. (Beaucoup de talent chez ce joueur) ».
-L'ambiance du club, la vie de coach, les 4 saisons au club, les supporters
« Quatre superbes années. Une bonne ambiance au sein du club. CB a su monter les échelons un à un sans brûler les étapes. Le club s'est structuré de manière intelligente.
La participation à l'Euroligue cette saison est la récompense de tout ce travail accompli même si les résultats n'ont pas été extraordinaires. De toute manière, on se rend compte que l'Euroligue est difficile même pour des clubs comme l'Asvel et Pau Orthez.
L'esprit local est très marqué dans ce club, mais CB est pourtant réputé en Europe. Lors d'un voyage aux Etats-Unis, j'ai été surpris quand les gens m'ont dit qu'ils connaissaient le club de Cholet.
Au sujet des supporters, je les trouve toujours aussi fidèles (assidus). Le club de CB est le symbole même d'un club qui assure la "pérennité" grâce à ses supporters. D'autres clubs voient leurs supporters changer, pas à Cholet. Dans la victoire comme dans la défaite, le public est très connaisseur, donc très exigeant.
Le club de Cholet Basket est imprégné d'une culture basket "locale", basée sur la Formation.
Des entraîneurs reconnus de Pro A ou Pro B, Philippe Hervé, Bertrand Van Butsele, Thierry Chevrier, Didier Dobbels, Eric Girard, Jacky Périgois, Tom Becker sont passés par l'école choletaise de basket, ce qui me semble un gage de qualité pour ce club ».