Interview de Laurent Biteau dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)
18.06.2000
Aujourd'hui, à 42 ans, Laurent Biteau a raccroché les baskets et le maillot. Mais il a gardé le virus du basket et continue à arpenter les salles de basket comme entraîneur de la Tessoualle en Départementale. C'est avec plaisir et un brin de nostalgie qu'il revient sur ses 11 années passées sous le maillot de CB (entre 75 et 86). « En juin 1975, je suis resté à la JF. J'étais cadet mais je jouais déjà en N2. Avec la scission et le départ de la plupart des joueurs, le club a demandé à être rétrogradé en NIII. En septembre, j'ai vu que ça ne marcherai pas, alors avec Laurent Grimaud, nous avons rejoint CB ».
Des premières années de CB, il se souvient surtout des scores fleuves en départementale. « Sportivement, ce n'était pas très intéressant. Passer quelque chose comme 177 points au Fuilet, ce n'était pas drôle, ni pour nous, ni pour eux. De plus, ça créait un peu d'animosité, de jalousie de la part des autres clubs. Mais il fallait en passer par-là. Nos challenges étaient sur les matchs amicaux de début ou de fin de saison ».
« En région, je me rappelle seulement des Derbys contre Bégrolles et de deux grosses déceptions. Pour le panache, CB n'avait pas le droit de perdre contre Bégrolles. On est arrivé sur le terrain avec la trouille. A chaque fois, on s'est pris une "avoinée" monumentale par le président. De toute façon, Bégrolles a toujours été ma bête noire. En poussin avec la JF, j’y ai perdu 39-2.
La NIV, la NIII, c'est surtout l'arrivée de joueurs étrangers. Des types super sympa, avec des CV impressionnants, pour certains comme James Sarno. Et encore plus avec Nicky White : Un vrai gentleman qui a su s'adapter à l'équipe et qui porte le brassard de capitaine avec prestance.
Le voyage en Égypte reste un grand souvenir. D'abord parce que se fut un grand voyage ou on a pu joindre l'utile à l'agréable. Et puis c'était le 1er export de CB.
On a eu en plus, plus de chance que Oxford où les joueurs ont été touchés par la tourista.
De la NII, je ne retiendrai que quelques gros souvenirs :
- Le maintien que nous allions chercher à Rennes (NII1)
- La défaite à Denain. C'était vraiment l'enfer du Nord ; J.J.Kériquel à la mi-temps nous a dit : "Il faut finir la deuxième mi-temps au plus vite et on rentre".
- Avoir joué face à Ron James que j'avais connu à la JF. C'était pour moi un honneur. J'avais été chez lui aux USA en 1975. C'est un souvenir merveilleux.
- Rudy Jackson, il était un peu fêlé mais c'était un super joueur. Il s'enduisait tout le corps de Dolpic avant chaque match. Il était électrique.
-J.J.Kériquel restera pour moi le grand entraîneur de CB. C'était un monsieur. De plus, il savait parfaitement lier le travail et la détente.
- Ma dernière année de NII. Pour moi, il y avait de moins en moins de place. J'arrive à 28 ans. Le poste de meneur est convoité. Eric Girard est jeune. Il prend petit à petit la place. Mais cette saison était superbe, et puis il y a le titre au bout. Quelle récompense ! Et cette salle de Du Bellay, je te jure ça nous transcendait. Quelle ambiance ! »
Avec le recul, il ne regrette en rien son parcours sportif et son choix de partir du bas avec CB. « J'aurais pu avoir des regrets si la montée de CB avait été stoppée en route. La question d'aller ailleurs, je ne me la suis jamais posée. J'ai eu une opportunité pour aller jouer à Toulouse en NIII, alors que CB était en région. Mais j'étais trop attaché à la ville, au club.
Ce leitmotiv qui régnait à CB à l'époque "Toujours plus Haut" je me le suis approprié et je m'en suis servi par la suite (à la Séguinière, à St Laurent). On joue pour se faire plaisir et on joue pour la gagne ».
Si sportivement, L.Biteau regarde avec bonheur son parcours humainement, il n'aurait qu'un seul regret «celui de n'avoir pas pu tâter la NI. La dernière année de NII, je me rappelle d'un entraînement où Tom Becker a demandé à un minime de venir s'entraîner avec nous. Avant, Tom lui a expliqué nos systèmes de jeu, et il y en avait déjà un paquet. En 1/4 d'heure, il avait tout pigé et pendant l'entraînement, il révélait déjà ses talents de maître à jouer sur le terrain. Ce gamin, c'était Antoine Rigaudeau".
Bel hommage de celui qui a été 11 ans meneur de CB à celui qui lui succèdera pendant 7 saisons.
Des premières années de CB, il se souvient surtout des scores fleuves en départementale. « Sportivement, ce n'était pas très intéressant. Passer quelque chose comme 177 points au Fuilet, ce n'était pas drôle, ni pour nous, ni pour eux. De plus, ça créait un peu d'animosité, de jalousie de la part des autres clubs. Mais il fallait en passer par-là. Nos challenges étaient sur les matchs amicaux de début ou de fin de saison ».
« En région, je me rappelle seulement des Derbys contre Bégrolles et de deux grosses déceptions. Pour le panache, CB n'avait pas le droit de perdre contre Bégrolles. On est arrivé sur le terrain avec la trouille. A chaque fois, on s'est pris une "avoinée" monumentale par le président. De toute façon, Bégrolles a toujours été ma bête noire. En poussin avec la JF, j’y ai perdu 39-2.
La NIV, la NIII, c'est surtout l'arrivée de joueurs étrangers. Des types super sympa, avec des CV impressionnants, pour certains comme James Sarno. Et encore plus avec Nicky White : Un vrai gentleman qui a su s'adapter à l'équipe et qui porte le brassard de capitaine avec prestance.
Le voyage en Égypte reste un grand souvenir. D'abord parce que se fut un grand voyage ou on a pu joindre l'utile à l'agréable. Et puis c'était le 1er export de CB.
On a eu en plus, plus de chance que Oxford où les joueurs ont été touchés par la tourista.
De la NII, je ne retiendrai que quelques gros souvenirs :
- Le maintien que nous allions chercher à Rennes (NII1)
- La défaite à Denain. C'était vraiment l'enfer du Nord ; J.J.Kériquel à la mi-temps nous a dit : "Il faut finir la deuxième mi-temps au plus vite et on rentre".
- Avoir joué face à Ron James que j'avais connu à la JF. C'était pour moi un honneur. J'avais été chez lui aux USA en 1975. C'est un souvenir merveilleux.
- Rudy Jackson, il était un peu fêlé mais c'était un super joueur. Il s'enduisait tout le corps de Dolpic avant chaque match. Il était électrique.
-J.J.Kériquel restera pour moi le grand entraîneur de CB. C'était un monsieur. De plus, il savait parfaitement lier le travail et la détente.
- Ma dernière année de NII. Pour moi, il y avait de moins en moins de place. J'arrive à 28 ans. Le poste de meneur est convoité. Eric Girard est jeune. Il prend petit à petit la place. Mais cette saison était superbe, et puis il y a le titre au bout. Quelle récompense ! Et cette salle de Du Bellay, je te jure ça nous transcendait. Quelle ambiance ! »
Avec le recul, il ne regrette en rien son parcours sportif et son choix de partir du bas avec CB. « J'aurais pu avoir des regrets si la montée de CB avait été stoppée en route. La question d'aller ailleurs, je ne me la suis jamais posée. J'ai eu une opportunité pour aller jouer à Toulouse en NIII, alors que CB était en région. Mais j'étais trop attaché à la ville, au club.
Ce leitmotiv qui régnait à CB à l'époque "Toujours plus Haut" je me le suis approprié et je m'en suis servi par la suite (à la Séguinière, à St Laurent). On joue pour se faire plaisir et on joue pour la gagne ».
Si sportivement, L.Biteau regarde avec bonheur son parcours humainement, il n'aurait qu'un seul regret «celui de n'avoir pas pu tâter la NI. La dernière année de NII, je me rappelle d'un entraînement où Tom Becker a demandé à un minime de venir s'entraîner avec nous. Avant, Tom lui a expliqué nos systèmes de jeu, et il y en avait déjà un paquet. En 1/4 d'heure, il avait tout pigé et pendant l'entraînement, il révélait déjà ses talents de maître à jouer sur le terrain. Ce gamin, c'était Antoine Rigaudeau".
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