Interview de Jean-Jacques Kériquel dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)

18.06.2000
Jean-Jacques Kériquel a passé quatre saisons à Cholet (de 81 à 85). Tout comme à Challans et à la Roche/Yon, il aura été l’artisan des montées. Entraîneur exemplaire, il n’a pas oublié ses années CB, celles de l’irrésistible ascension : -Première saison 1981 - 1982

« Objectif : La montée en Nationale II sous 2 ans.

Résultats : Nous terminons deuxième de la poule et ratons la montée pour une défaite de 3 points à Fleury les Aubrais.

Anecdote : Nous n'avions pas de kiné Alain Baudry alors Capitaine remettait régulièrement en place les vertèbres de Jim Sarno. Celui-ci s'allongeait sur un banc ou une table et Alain lui montait sur le dos et lui remettait ! ... avec son genou ».

-Deuxième saison 1982 - 1983

« Objectif : La montée en Nationale II.

Pratiquement le même effectif que la saison précédente, seul Nicky White a remplacé Jim Sarno dont les vertèbres criaient "grâce".

Résultats : 1er de notre poule assez facilement avec montée en Nationale II. Par contre, la majorité des joueurs pas assez compétiteurs ne prennent pas au sérieux les finales et nous terminons 4ème.

Anecdotes : Le recrutement de Nicky White, s'est avéré une excellente chose. Nicky est un bon joueur et est très correct sur le plan humain. Il a tout de suite apporté un plus à l'équipe.

Il était très apprécié par ces coéquipiers, les supporters et les dirigeants. Quant à moi, son coach, j'ai très apprécié sa participation sur le terrain et en dehors du terrain.

Cette année 1982-1983 nous avions reçu l'équipe Nationale Egyptienne lors d'une tournée. Ils nous ont ensuite invités à leur tournoi à Alexandrie comprenant : l'équipe Nationale Egyptienne, l'équipe Espoir
Egyptienne, l'université anglaise d'Oxford et nous Cholet Basket

Lors des matchs, des militaires armés de pistolets mitrailleurs prenaient place entre le terrain et les spectateurs. C’était assez impressionnant.

Pendant les mi-temps, les musulmans faisaient leurs prières dans les couloirs des vestiaires.

Le match Equipe Nationale Egyptienne contre leurs espoirs ressemblait autant à du karaté ou du pancrace qu'à du basket. Il a du y avoir 5 à 6 blessés pendant la rencontre.

Le président Léger à fait une promenade à dos de dromadaire au pied des pyramides.

-Troisième saison 1983 - 1984

« Objectif : La montée en Nationale II. Structurer l'équipe, le club.

Résultats : Maintien en Nationale II.

Anecdote : Première année en Nationale II, l'équipe est jeune et surtout elle manque d'expérience.

Tous les joueurs français exceptés N.White naturalisé sont du Maine et Loire.

C'est la première année ou le kiné apparaît comme indispensable.

Nous ne pouvons pas changer d'américain en cours de saison. Il s'avère que le notre Rudy Jackson a un caractère très spécial ! ... Il est très adroit, mais hyper individualiste, la défense ce n'est pas son problème. Pendant un match sa femme est venue sur le banc de touche, m'a demandé de changer la défense, il ne voulait pas défendre tel que je lui demandais. A Strasbourg, pris en défense par trois joueurs, sur une zone en position de poste haut, je lui demande de renverser le jeu sur les ailiers démarqués.

Cela ne lui plaît pas, il fait exprès sa 4ème et 5ème faute, et termine le match en spectateur dans les tribunes. On était venu en train. Le retour, il est seul à dix mètres derrière le groupe etc...

-Quatrième saison 1984 - 1985

« Objectif : La montée dans la nouvelle division, qui s'appellera la Nationale 1B. Structurer le club par l'ébauche d'un centre de formation qui regrouperait les meilleurs joueurs du Maine et Loire. Jacques Catel est chargé de cette mission. Recrutement d'éléments du métier, pour assurer notre ambition (T.Liaud, P.Zamour, Jim Grady)

Résultats : Nous ratons notre objectif de monter d'une place, non pas par une mauvaise saison sportive, mais par une suite de malchance invraisemblable.

Jim Grady n'est recruté qu'à trois jours du 1er match de championnat. Nous avons été obligés de changer le 1er américain retenu lorsqu'il est arrivé, il s'appelait Melton, il pesait 10 kg de moins que son poids normal, il dormait tout le temps, cherchez l'erreur.

L'arrivée de Jim Grady c'est par contre avérée une bonne affaire, un joueur complet en 3 ou en 4, de plus il s'est de suite intégré au groupe. Un gentleman.

Le soir du premier match de championnat, que nous gagnons, Thierry Liaud, un des éléments majeur de cette équipe a un grave accident de voiture et ne pourra rejouer de la saison : sa carrière de basketteur est fichue.

Nicky White, un autre élément majeur, se fracture un doigt : deux mois d'arrêt.

Thierry Chevrier, troisième élément prépondérant, craint un déplacement du bassin et ne joue plus pendant environ deux mois.

Malgré cela, nous ne montons pas à cause d'une défaite départementale à Nantes, dans les dernières secondes du match.

Cette saison a quand même permis d'acquérir de jeunes joueurs qui se sont retrouvés avec un temps de jeu plus important, il s'agit de Eric Girard et Maurice Brangeon.

Le professionnalisme arrive à grands pas. Mes enfants démarrent des études assez longues, je ne désire pas franchir ce pas.

Je quitte Cholet Basket "en bons termes avec les dirigeants" pour St Gilles Croix de Vie ».

Autres actualités

Jeep® ÉLITE
18.06.2000

Interview de Patrick Zamour dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)"

Patrick Zamour continue toujours le basket à Orléans (NI) avec B Van Butsele et bientôt Th Zaîre. CB, il se rappelle : « Je venais d'Avignon NIA qui avait une équipe assez complète. La politique du...
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
18.06.2000

Interview de Éric John dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)"

Après 8 années passées au club (dont 7 chez les pros). E.John quitte CB. Joueur de devoir, défenseur hors pair et attaquant spectaculaire, il s'en va avec un palmarès que beaucoup de basketteurs...
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
18.06.2000

Interview d'Alain Baudry dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)"

Alain Baudry a été la grande époque de la JF. Aujourd'hui encore, il se souvient des montées ratées en NI face au PUC et des matchs contre Orthez : « les duels Léger-Seillant étaient déjà...
En savoir plus