Cholet Basket. Evtimov se voit jouer "encore deux ans"
Décevant cette saison avec Cholet Basket, l'ailier franco-bulgare Ilian Evtimov a fait son autocritique, en aval de la réception du Mans, lors de laquelle CB s'est imposée grâce à un shoot au buzzer de Jonathan Rousselle. L'ex-Chalonnais lui rend d'ailleurs hommage.
Pour Jonathan Rousselle, qui a probablement joué son dernier match à Cholet, le scénario de mardi soir est idéal…
En se muant aussi en leader, ce qui n'était pas le cas la saison passée…
Il a beaucoup évolué. Il est passé d'un statut de joueur de sortie de banc à joueur dominant pas seulement dans le club ou dans l'équipe, mais en Pro A. Aujourd'hui, c'est un joueur référencé. Il a une carrière qui va être géniale devant lui. Le fun commence pour lui. Parfois, c'est dur de sortir du lot en tant que meneur français. Il y a beaucoup de meneurs américains qui sont en Pro A. J'ai souvent vu dans ma carrière des intérieurs français qui percent, parce que les Français sont grands, athlétiques, du style Moermann, Labeyrie… En tant que meneur, c'est beaucoup plus rare de faire ce genre de parcours.
Ce qui lui arrive est totalement mérité ?
Absolument. C'est mérité. Il travaille dur. Il ne lâche rien. Il s'entraîne dur. Il a la tête sur les épaules, il n'a pas la grosse tête. Il est très coachable, et c'est surtout ça qui fait sa force. Il n'a pas un ego surdimensionné comme certains joueurs peuvent avoir et de ne pas être coachable. L'important, c'est de rester humble. Et son humilité lui permet d'avancer. Il ne sait pas encore la carrière qu'il va avoir, parce que c'est le début, il est en plein dedans. Ça va être merveilleux pour lui !
Vous concernant, Le Mans était-il votre dernier match ici ?
Je pense que oui. Enfin… Je suis en fin de contrat. Je n'ai pas parlé à mon agent. Je n'ai pas parlé au club, je n'ai pas parlé à d'autres clubs. On va voir. Je pense que Cholet, c'était une saison difficile.
Difficile d'un point de vue collectif, personnel ?
C'est une saison difficile dans tous les secteurs. Collectivement, on n'a jamais su trouver l'équilibre. Personnellement, j'ai eu un rôle qui a changé pendant l'année, qui n'était pas quelque chose que j'étais forcément prêt à faire. Je comprends, les équipes changent, les dynamiques d'équipe changement, le staff change ans sa façon de faire. Ça a été très frustrant, et ça se ressent dans mon jeu, parce que je n'ai pas été très bon.
De là à vous faire réfléchir sur la suite de votre carrière ?
De toute façon, j'envisage de continuer à jouer. Je le montrerai l'année prochaine que j'en ai encore sous la patte. Cette année est finie, mais il y a aucun doute sur le fait que je peux encore jouer 2 ans, sans problème. En termes de santé, je suis bien. Je n'ai pas eu de problème, mis à part une blessure pendant un mois, qui a traîné. Et après, on m'a mis de côté pour m'entraîner physiquement alors que j'étais prêt à m'entraîner, prêt à jouer. Je n'avais pas compris à l'époque pourquoi. Après, je suis revenu en bonne forme. Il y a des choses qui changent, des dynamiques qui changent, des façons de faire qui changent. Je respecte tout choix : que ce soit du staff, du coach, des joueurs, du club. J'ai toujours essayé le boulot du mieux que je peux. Si ça convient à certains, tant mieux. Sinon, je suis désolé. On est là pour faire ce qu'on fait de mieux. Dans ma carrière, j'ai prouvé que je suis un bon joueur. J'ai tout récupéré, tout raflé, j'ai gagné tous les trophées. Je n'ai rien d'autre à prouver. Et ce n'est certainement pas à 35 ans que je vais essayer de prouver à quelqu'un que je suis bon. L'année prochaine, je vais jouer. Je vais bien travailler cet été, comme l'année dernière, où j'avais perdu 7 kg. Cette année, je vais continuer à faire ce genre d'entraînements comme l'année dernière pour revenir encore en meilleure forme, comme il y a 3-4 ans.
Au cours de votre carrière, vous avez vu pas mal de jeunes joueurs exploser sur la scène nationale ou internationale. Qu'avez-vous pensé de Killian Hayes, mardi soir ?