Ilian EVTIMOV

- 2017/2018 : Cholet Basket (Pro A). Ayant déjà en tête des pistes d'action pour sa reconversion, il signe sa pire saison en Pro A. Blessé en novembre puis en mars, il peine à retrouver sa grinta de shooteur, celle qui l'a rendu célèbre dans l'élite française. A compter du mois de janvier et d'un succès à Boulazac, il ne dépassera pas la barre des 10 points inscrits. Il est vrai que son rôle change au sein de l'effectif, et que son temps de jeu connaît une chute libre. Sur les 7 derniers matches de la saison, il finira à cinq reprises en deçà des -3 d'éval. Bref, on n'a pas reconnu le franco-bulgare, et surtout son adresse (4,4 points à seulement 36% derrière l'arc), qui fait néanmoins son autocritique en fin d'exercice. Un bilan au cours duquel il affirme vouloir jouer pendant encore 2 saisons.

- 2016/2017 : Cholet Basket (Pro A). Il est "LE" gros coup de l'intersaison choletaise. Pas toujours au-dessus des espérances, il propose toute de même une ligne de stats à la hauteur des attentes : 10 points, 3.2 rebonds, 1.5 passes pour 9.3 d’éval en 27 minutes. Contre Le Mans, il signe un match référence où il prend feu : 24 points dont 21 à 3 pts avec un magnifique de 7/8 pour 21 d’évaluation ! Du Evtimov dans le texte, même si son rendement à trois points repasse en-deçà des 40 % (39,9 %), comme en 2013/2014. Il est surtout l'un de relais de Philippe Hervé sur le parquet.

- 2010/2016 : Chalon-sur-Saône (Pro A). L'aventure d'Ilian Evtimov avec le club bourguignon débute en 2010, sous la férule de Gregor Beugnot. Elle va démarrer en trombe avec une victoire en Coupe de France en 2011 (qui restera la meilleure saison d'Evtimov avec l'Elan : 11,6 points ; 4,2 rebonds ; 1,9 passes ; 1.4 interceptions en 33 matches de championnat), et va se poursuivre 6 années durant, avec un extraordinaire triplé coupe (il sera élu MVP de la finale, après avoir battu CB en demi)-championnat-Leaders Cup en 2012. Autre point d'orgue en 2016 : l'Elan signe une campagne historique en FIBA Europe Cup, au point d'être seulement défaite en demi-finale par Ostende (85-80). Ilian Evtimov est une nouvelle fois l'artisan majeur de ce parcours quasi-royal (8,9 points à 54 % à 2 points ; 3,1 rebonds), après être venu jouer un mauvais tour à CB, son futur club, lors de la première journée de championnat (21 points à 5/7 à 3 points).

- 2009/2010 : Levski Sofia (Bulgarie-NBL), puis Limassol (Chypre, Division A). Il est d'abord de retour dans son pays natal et sa ville d'origine, mais n'y passe que deux mois... en compagnie de son frère Vasco ! A la recherche d'un projet de plus grande envergure, dans un meilleur championnat, il ne dispute finalement qu'un seul match de championnat bulgare, avant de s'engager avec Limassol, l'un des poids lourds du championnat chypriote (1er de la saison régulière la saison précédente, et vainqueur de la Coupe de Chypre). Il n'y dispute que l'Eurochallenge, et intègre même le top 16 (10,9 points à 45 % à 3 points en 23')

- 2007/2009 : Deutsche Bank Skyliners Frankfurt (Allemagne-1 Bundesliga). Il signe un contrat de trois saisons avec la formation allemande, qui se pose alors en sérieux client pour les playoffs. S'il n'en fera que deux, il n'en sera pas moins l'atout offensif majeur. Il est vrai qu'en 2007-2008, le club d'outre-Rhin ne brille guère en Coupe Uleb, où Ilian fait office de bouée de sauvetage (13,1 points à 34 % à trois points). C'est mieux en championnat, où le Franco-Bulgare joue là aussi un rôle prépondérant (14,5 points à 48 % à deux points en 44 matches disputés). Idem la saison suivante : les Skyliners ne font pas mieux qu'une 6e place en saison régulière, ne s'extirpent pas de la phase de poules en Eurochallenge, le tout en se hissant tout de même en dem-finale de la coupe nationale. Et Evtimov, dans tout ça ? Un peu moins productif de la saison passée (8,5 points ; 2,5 rebonds), en raison d'un gros passage à vide en fin de saison. L'entame fut meilleure (23 points et 5 rebonds contre Phantoms).

- 2006/2007 : ViviVici Bologna (Série A). S'il y effectue son première saison professionnelle non loin de son frère Vasco, qui évolue sous la bannière concurrente du Fortitudo Bologne, il en profite surtout pour s'étalonner, sans prendre un plaisir maximum (3,1 points ; 2,1 rebonds en 15 matches de championnat), même s'il est davantage responsabilisé en FIBA Europe Cup (6,3 points ; 2,4 rebonds en 15 rencontres), où son club s'incline d'un seul petit point en demi-finale. Troisièmes de la saison régulière et finaliste des playoffs, les Bolognais échouent également en finale de la Coupe d'Italie.

Equipe de France : Son aventure en bleu démarre en 1999 avec le championnat d'Europe cadets en Slovénie, qu'il dispute aux côtés des Choletais Guillaume Bonneau et Vincent Mouillard. Si la France termine 4e, elle le doit en grande partie à son shooteur, qui fait feu de tout bois contre la Lettonie (16 points à 5/9 à 3 points, 6 rebonds en 40'). Une première campagne très satisfaisante (6,8 points ; 2,5 rebonds), qui accouchera d'une seconde en 2002, à l'occasion du championnat d'Europe espoirs en Lituanie (8,1 points ; 4,4 rebonds en 20'). Là encore, la France jouera les premiers rôles (3e), après un récital d'Ilian Evtimov lors du match pour la 3e place face à la Russie (19 points à 9/13).

Formation : Ce natif de Sofia (Bulgarie) a pour particularité de s’être formé aux Etats-Unis (tout comme son frère qu'il souhaitait absolument imiter) de 2001 à 2006, et plus précisément au sein de la réputée université de North Carolina State, qu'il intégra dès l'âge de 16 ans. Il signera sa meilleure saison en 2006-2006 (10,4 points à 45 % ; 3,7 rebonds en 28').

Biographie : Ilian Evtimov est le fils de l'ex-international bulgare Ilia Evtimov, qui fit notamment carrière à Angers BC (alors en Nationale 2) au début des années 1990. Il est aussi le frère de Vasco Evtimov, qui disputa l'Eurobasket avec l'équipe de France en 2001 (32 sélections avec les Bleus), avant d'évoluer avec la Bulgarie et de devenir le premier joueur de l'histoire à avoir disputé l'Euro avec deux pays différents. Ilian est marié à Tsveta, un ex-mannequin et présentatrice de la télévision bulgare. Il pratique 5 langues et joue du piano, et envisage d'écrire un livre sur sa carrière. Il est également le recordman de matches disputés avec l'Elan Chalon (278 rencontres jouées). Titulaire du master en management sportif, il envisage de devenir agent de joueur après sa carrière. En 2017, il fut le parrain du Cholet Mondial Basket. Un tournoi auquel son frère Vasco participa en 1993 et 1994.