Interview de Michel Léger
18.06.2000
Michel Léger restera, peut-être malgré lui, le personnage emblématique de cette épopée et de l’histoire de Cholet Basket. S’il a pris quelques distances avec les responsabilités sportives, le basket continue toujours à le passionner. Nous ne pouvions pas refermer ce livre sans son témoignage. Sans sa volonté de créer et de faire grandir Cholet Basket, ce livre n’aurait jamais pu exister. 1 – quel regard avez-vous sur le chemin parcouru depuis le 18 juin 1975 ?
« Je ne regarde pas souvent en arrière, mais quand je revois le chemin parcouru depuis ce fameux 18 Juin 1975, c’est avec beaucoup de recul et de sérénité ; je pense vraiment qu’il fallait être un peu fou pour se lancer dans une pareille aventure, mais nous avions une foi à transporter les montagnes et nous étions une équipe de copains, très soudée, qui savaient parfaitement ce qu’ils voulaient et où ils allaient. Nous avons vécu cela avec passion, sans jamais douter et je pense aussi, et c’est sans doute ma plus grande satisfaction, que nous l’avons fait partager aux supporters et spectateurs ».
2 – Qu’est-ce qui a fait ce qu’est devenu Cholet-Basket aujourd’hui ?
« CHOLET BASKET était un pari, un véritable défi et c’est cela qui a fait d’un club parti de rien ce qu’il est devenu aujourd’hui.
Toutes ces accessions enchaînées année après année ont donné au Club un élan extraordinaire et les gens ne s’y sont pas trompés en suivant et adhérant à cette irrésistible ascension, programmée et devenant de plus en plus crédible au fur et à mesure de la montée ; il faut se rappeler que les plus optimistes au départ nous en donnaient pour 6 mois maximum ».
3 – Quel regard portez-vous sur le basket actuel ?
« Le Basket qui me séduit toujours autant souffre, cela n’est pas nouveau, de la carence des instances nationales qui n’ont pas su saisir certaines opportunités pour vendre le «produit basket » ; la dualité Fédération - Ligue est néfaste et ne conduit nulle part.
Le manque de résultats de notre équipe nationale souligne cette image peu médiatique ; j’attends beaucoup à ce sujet de notre comportement à SYDNEY.
Je suis très inquiet de la mise en place progressive de la nouvelle Ligue européenne ; nos dirigeants européens doivent être conscients d’un grand danger pour l’avenir de notre sport et réagir avec une très grande célérité ; ils en ont les moyens, en ont-ils la volonté ?
Si l’arrêt BOSMAN a présenté pour les clubs quelques avantages, il ne faut pas en occulter le côté pervers : avec 5, 6 ou 7 joueurs d’origine étrangère par club, les spectateurs ne s’identifient plus à leur équipe et ne reconnaissent que difficilement d’une année à l’autre les joueurs des équipes adverses tant les changements à l’intersaison sont nombreux ; je ne m’étendrai pas sur un autre aspect pourtant aussi grave, à savoir le départ à l’étranger de nos meilleurs joueurs. CHOLET BASKET a évité un peu l’écueil en axant depuis longtemps ses efforts sur le Centre de Formation ; c’est là qu’est la vérité et à long terme je suis sûr que cela sera payant ».
4 – Quels souvenirs gardez-vous de ces 20 années de présidence ?
« Souvenirs nombreux, années passées trop vite ; pour tout évoquer il me faudrait tout un livre ; j’essayerai d’y penser pour le 30ème anniversaire.
Le condensé ci-dessous des bons et mauvais souvenirs donne un aperçu de quelques épisodes parmi une très grande quantité ».
Les meilleurs souvenirs :
« -Le premier titre National Cadets à CHARTRES avec les RIGAUDEAU, LOPEZ, BODET, CHALOPIN, MASSON, etc., et bien sur leur entraîneur Jean - François GREVE.
-La montée à DIJON en Nationale 1 ; à la mi-temps nous menions de presque 20 points et j’offrais le champagne ; à la fin on gagne presque miraculeusement grâce à un panier de ... Eric GIRARD ! ! ! ....
-Certains déplacements avec les LESUR, BAUDRY et Cie.
-Un tournoi à ALEXANDRIE en Nat. 3 avec l’arrivée d’un certain Nicky WHITE.
-Le premier titre National de nos féminines en Nat. 4 à PARAY-LE-MONIAL.
-La construction de notre premier foyer rue de La Rochefoucault en 1976, puis le SMASH en 1991.
Bien sûr, notre première Coupe d’Europe en 1988 ; battus de 20 points en Hollande, nous gagnons le match retour à CHOLET de 40 points et nous nous qualifions pour la suite avec le REAL MADRID de
Drazen Petrovic et le CASERTE d’Oscar Schmitt, etc.
-Le recrutement de Thierry CHEVRIER à TREMONT.
-L’arrivée de Graylin WARNER.
-L’éclosion au plus haut niveau des deux meilleurs joueurs Français actuellement Antoine RIGAUDEAU et Jim BILBA.
-Mes longues soirées à discuter avec mon complice de toujours, Yves OGER, à refaire le monde .... du basket ».
Les moins bons quand même :
« -Une défaite en Finale Nationale Minime aux SABLES D’OLONNE contre NICE ; les jeunes joueurs Choletais dont ....... un certain Antoine RIGAUDEAU pleuraient ; cela m’a fait très mal et j’y repense souvent.
-Un déplacement à BOLOGNE en Coupe d’Europe pour une qualification en quart de finale, déplacement sans WARNER ni DEVEREAUX qui nous rejoignent en Italie un peu avant le match ; on se qualifie d’un point ! ! ! ! ......
-Avoir raté la montée en Nat. 2 sur notre dernier match de la saison perdu d’un point aux AUBRAIS (panier refusé à Jim SARNO à la dernière seconde sur un «marcher » imaginaire).
-L’élimination de CHOLET BASKET lors de la belle à CHOLET contre VITORIA nous privant ainsi d’une finale de la Coupe des Coupes à LAUSANNE ».
Et Michel Léger de conclure par une phrase qui résume bien la passion qu’il a vécu avec ce club mais aussi pour ce club :
« Autant pour les bons souvenirs j’étais prolixe et ne savais comment choisir, autant là je reste sec ; j’en conclus soit qu’il y a peu de mauvais souvenirs, soit qu’on les oublie plus vite que les bons ».
« Je ne regarde pas souvent en arrière, mais quand je revois le chemin parcouru depuis ce fameux 18 Juin 1975, c’est avec beaucoup de recul et de sérénité ; je pense vraiment qu’il fallait être un peu fou pour se lancer dans une pareille aventure, mais nous avions une foi à transporter les montagnes et nous étions une équipe de copains, très soudée, qui savaient parfaitement ce qu’ils voulaient et où ils allaient. Nous avons vécu cela avec passion, sans jamais douter et je pense aussi, et c’est sans doute ma plus grande satisfaction, que nous l’avons fait partager aux supporters et spectateurs ».
2 – Qu’est-ce qui a fait ce qu’est devenu Cholet-Basket aujourd’hui ?
« CHOLET BASKET était un pari, un véritable défi et c’est cela qui a fait d’un club parti de rien ce qu’il est devenu aujourd’hui.
Toutes ces accessions enchaînées année après année ont donné au Club un élan extraordinaire et les gens ne s’y sont pas trompés en suivant et adhérant à cette irrésistible ascension, programmée et devenant de plus en plus crédible au fur et à mesure de la montée ; il faut se rappeler que les plus optimistes au départ nous en donnaient pour 6 mois maximum ».
3 – Quel regard portez-vous sur le basket actuel ?
« Le Basket qui me séduit toujours autant souffre, cela n’est pas nouveau, de la carence des instances nationales qui n’ont pas su saisir certaines opportunités pour vendre le «produit basket » ; la dualité Fédération - Ligue est néfaste et ne conduit nulle part.
Le manque de résultats de notre équipe nationale souligne cette image peu médiatique ; j’attends beaucoup à ce sujet de notre comportement à SYDNEY.
Je suis très inquiet de la mise en place progressive de la nouvelle Ligue européenne ; nos dirigeants européens doivent être conscients d’un grand danger pour l’avenir de notre sport et réagir avec une très grande célérité ; ils en ont les moyens, en ont-ils la volonté ?
Si l’arrêt BOSMAN a présenté pour les clubs quelques avantages, il ne faut pas en occulter le côté pervers : avec 5, 6 ou 7 joueurs d’origine étrangère par club, les spectateurs ne s’identifient plus à leur équipe et ne reconnaissent que difficilement d’une année à l’autre les joueurs des équipes adverses tant les changements à l’intersaison sont nombreux ; je ne m’étendrai pas sur un autre aspect pourtant aussi grave, à savoir le départ à l’étranger de nos meilleurs joueurs. CHOLET BASKET a évité un peu l’écueil en axant depuis longtemps ses efforts sur le Centre de Formation ; c’est là qu’est la vérité et à long terme je suis sûr que cela sera payant ».
4 – Quels souvenirs gardez-vous de ces 20 années de présidence ?
« Souvenirs nombreux, années passées trop vite ; pour tout évoquer il me faudrait tout un livre ; j’essayerai d’y penser pour le 30ème anniversaire.
Le condensé ci-dessous des bons et mauvais souvenirs donne un aperçu de quelques épisodes parmi une très grande quantité ».
Les meilleurs souvenirs :
« -Le premier titre National Cadets à CHARTRES avec les RIGAUDEAU, LOPEZ, BODET, CHALOPIN, MASSON, etc., et bien sur leur entraîneur Jean - François GREVE.
-La montée à DIJON en Nationale 1 ; à la mi-temps nous menions de presque 20 points et j’offrais le champagne ; à la fin on gagne presque miraculeusement grâce à un panier de ... Eric GIRARD ! ! ! ....
-Certains déplacements avec les LESUR, BAUDRY et Cie.
-Un tournoi à ALEXANDRIE en Nat. 3 avec l’arrivée d’un certain Nicky WHITE.
-Le premier titre National de nos féminines en Nat. 4 à PARAY-LE-MONIAL.
-La construction de notre premier foyer rue de La Rochefoucault en 1976, puis le SMASH en 1991.
Bien sûr, notre première Coupe d’Europe en 1988 ; battus de 20 points en Hollande, nous gagnons le match retour à CHOLET de 40 points et nous nous qualifions pour la suite avec le REAL MADRID de
Drazen Petrovic et le CASERTE d’Oscar Schmitt, etc.
-Le recrutement de Thierry CHEVRIER à TREMONT.
-L’arrivée de Graylin WARNER.
-L’éclosion au plus haut niveau des deux meilleurs joueurs Français actuellement Antoine RIGAUDEAU et Jim BILBA.
-Mes longues soirées à discuter avec mon complice de toujours, Yves OGER, à refaire le monde .... du basket ».
Les moins bons quand même :
« -Une défaite en Finale Nationale Minime aux SABLES D’OLONNE contre NICE ; les jeunes joueurs Choletais dont ....... un certain Antoine RIGAUDEAU pleuraient ; cela m’a fait très mal et j’y repense souvent.
-Un déplacement à BOLOGNE en Coupe d’Europe pour une qualification en quart de finale, déplacement sans WARNER ni DEVEREAUX qui nous rejoignent en Italie un peu avant le match ; on se qualifie d’un point ! ! ! ! ......
-Avoir raté la montée en Nat. 2 sur notre dernier match de la saison perdu d’un point aux AUBRAIS (panier refusé à Jim SARNO à la dernière seconde sur un «marcher » imaginaire).
-L’élimination de CHOLET BASKET lors de la belle à CHOLET contre VITORIA nous privant ainsi d’une finale de la Coupe des Coupes à LAUSANNE ».
Et Michel Léger de conclure par une phrase qui résume bien la passion qu’il a vécu avec ce club mais aussi pour ce club :
« Autant pour les bons souvenirs j’étais prolixe et ne savais comment choisir, autant là je reste sec ; j’en conclus soit qu’il y a peu de mauvais souvenirs, soit qu’on les oublie plus vite que les bons ».
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