Interview de Thierry Chevrier dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)"
18.06.2000
En cette fin de saison, Cholet-Basket allait fermer une seconde page de son album. Th. Chevrier tirait sa révérence après 12 années passées au club. A 29 ans, il aura tout connu avec CB, et plus symboliquement tous les échelons du basket. Du niveau départemental à la coupe d’Europe en passant par la coupe de l’Anjou, le titre de champion de France de N II, la finale du championnat de N I A face à Limoges. Il aura également eu le privilège d’inscrire son nom au palmarès des marqueurs européens en inscrivant les deux derniers points de la victoire face à Caserte et Oscar Schmidt. Th.Chevrier est resté fidèle au Maine et Loire. A la fin de sa carrière de joueur, il prend en main l’équipe féminine de CB, et puis jusqu’à aujourd’hui, il était l’entraîneur d’Anjou BC. Quel chemin parcouru pour celui qui venait à ses premiers entraînements en mobylette depuis Trémont ! « Et c’est lorsque Trémont rencontrait la JF (avant 75) que Francette (la mère de Th.Abélard) m’avait remarqué. Avec M.Léger qui connaissait mes parents, ils m’ont décidé à venir à Cholet.
Moi, j’étais gamin et mes parents ne connaissaient rien du basket. J’aurais aussi bien pu signer ailleurs. Cholet, ça me permettait de continuer mes études. C’est comme ça que je suis arrivé , en 77. Douze ans après, en raccrochant les baskets, je me suis rendu compte que j’avais vécu un truc super, surtout quand tu touches à la Pro A et que tu regardes d’où tu es parti. Mais jamais, je n’aurai imaginer cela ».
Dès qu’il s’agit d’évoquer les souvenirs, Thierry devient intarissable. Chaque match a son anecdote :
« En départementale et en région, chaque match était une fête. Nous étions jeunes et nous pensions surtout à nous amuser. Les soirées à la brasserie de la gare duraient… Et puis, il y a eu ces deux matchs perdus contre Bégrolles. C’était plus que chaud. D’ailleurs, aller jouer dans les Mauges, c’était quelque chose.
Il y a eu aussi cette demi-finale de Coupe de l’Anjou entre CB 1 et CB 2, à la Pommeraye. On s’est tiré la bourre pendant tout le match.
J’ai aussi connu le coach M.Léger, le seul coach de CB à être resté invaincu. D.Calzonnetti était quelqu’un de très sympa. Il venait faire les vendanges chez mes parents. C’était une fête. Une fois, nous étions en retard et c’est M.Léger qui est venu nous chercher pour nous conduire à Angers, salle Jules Ferry. Le brouillard était tellement épais qu’on est arrivé en retard. Le match était commencé… »
En feuilletant l’album photo, Thierry se souvient :
« - du match nul de CB à Evreux, le seul de son histoire, obtenu par Rudy Jackson. Un tir désespéré qui monte à n’en plus finir avant de retomber dans le cercle. Un jour, sa femme est carrément intervenue sur le terrain pour que Rudy rentre en jeu.
-du match à la JALT le Mans. J’étais mal parce que j’avais oublié mes lentilles. Au finish, j’inscris 44 points ; sans doute mon record…
-du match à Doazit en finale N III. Nous étions partis avec un bus, joueurs et supporters ensemble. Pour moi, jouer face à Perpère et Duquesnoy, c’était un honneur. Ils avaient un sacré palmarès avec Orthez. Et puis ce petit village des Landes gros comme Trémont… »
Arrive la Nationale II :
« Ca devenait déjà impressionnant. Du Bellay avait vraiment des allures de chaudron. C’est peut-être l’année qui m’a le plus marqué car on sentit vraiment la montée en régime du club. Et puis ce match du maintien à Rennes, avec tous ces supporters. » Les deux autres années et la pro B m’ont laissé moins de souvenirs, hormis le titre le titre de N II. J’ai eu une blessure . L’année de pro B, c’était le salaire de la peur à tous les matchs. Ca ne marchait pas. Et puis il y a eu ce match à Vichy ou M. Léger a donné l’ordre de retour au bus alors qu’il manquait des joueurs à l’appel. Cela a du servir car ça été le déclic, l’année se finit bien peut être grâce à l’arrivée de Warner. Pour moi Tom (Becker) n’était pour rien dans les mauvais résultats du début. L’équipe était mal équilibrée, ça ne pouvait pas marcher.
La pro A, la coupe d’Europe c’était magnifique, même si ça devenait difficile pour moi. Je continuais à bosser comme éducateur sportif dans les écoles primaires. C’était un choix mais ce n’était pas toujours facile à concilier avec le basket.
La première saison avec la finale du championnat face à Limoges, c’était exceptionnel.
Et puis CB, c’était un peu la deuxième famille de Thierry Chevrier. « Le foyer de DU Bellay me servait parfois de chambre. On y était bien c’était une ambiance particulière. Tous les lundis, c’était la «grande messe ». M. Léger épluchait tous les résultats du week-end.
C’est moi qui a lancé l’idée des stages d’été dés le départ. Ca a marché tout de suite. »
Quand au désir de gravir tous les échelons, au pari d’accéder à la N I en 10 ans, TH. Chevrier vivait les choses différemment : « J’arrivais de l’extérieur. Je n’était pas de la scission. Je ne me rendais pas compte de l’enjeu qui existait pour les autres, de ce désir de monter, bien que les équipiers me mettaient souvent la pression. Si j’étais rentré dans ce truc là, peut être que je n’aurais pas été aussi bon. Moi je jouais, je faisais mon match pour me faire plaisir .
Les anecdotes, les souvenirs sont encore nombreux. Th. Chevrier se souvient très bien de son premier et de son dernier match avec CB.
« le premier, c’était à St. Laurent de la Plaine en 1977. Il fallait que j’y aille en stop depuis Trémont. Je suis parti la veille et j’ai dormi dans le camion de la famille Jobard. Et le dernier, c’était aussi à St Laurent de la Plaine en 1989. C’était un match amical. La boucle était bouclée. »
Moi, j’étais gamin et mes parents ne connaissaient rien du basket. J’aurais aussi bien pu signer ailleurs. Cholet, ça me permettait de continuer mes études. C’est comme ça que je suis arrivé , en 77. Douze ans après, en raccrochant les baskets, je me suis rendu compte que j’avais vécu un truc super, surtout quand tu touches à la Pro A et que tu regardes d’où tu es parti. Mais jamais, je n’aurai imaginer cela ».
Dès qu’il s’agit d’évoquer les souvenirs, Thierry devient intarissable. Chaque match a son anecdote :
« En départementale et en région, chaque match était une fête. Nous étions jeunes et nous pensions surtout à nous amuser. Les soirées à la brasserie de la gare duraient… Et puis, il y a eu ces deux matchs perdus contre Bégrolles. C’était plus que chaud. D’ailleurs, aller jouer dans les Mauges, c’était quelque chose.
Il y a eu aussi cette demi-finale de Coupe de l’Anjou entre CB 1 et CB 2, à la Pommeraye. On s’est tiré la bourre pendant tout le match.
J’ai aussi connu le coach M.Léger, le seul coach de CB à être resté invaincu. D.Calzonnetti était quelqu’un de très sympa. Il venait faire les vendanges chez mes parents. C’était une fête. Une fois, nous étions en retard et c’est M.Léger qui est venu nous chercher pour nous conduire à Angers, salle Jules Ferry. Le brouillard était tellement épais qu’on est arrivé en retard. Le match était commencé… »
En feuilletant l’album photo, Thierry se souvient :
« - du match nul de CB à Evreux, le seul de son histoire, obtenu par Rudy Jackson. Un tir désespéré qui monte à n’en plus finir avant de retomber dans le cercle. Un jour, sa femme est carrément intervenue sur le terrain pour que Rudy rentre en jeu.
-du match à la JALT le Mans. J’étais mal parce que j’avais oublié mes lentilles. Au finish, j’inscris 44 points ; sans doute mon record…
-du match à Doazit en finale N III. Nous étions partis avec un bus, joueurs et supporters ensemble. Pour moi, jouer face à Perpère et Duquesnoy, c’était un honneur. Ils avaient un sacré palmarès avec Orthez. Et puis ce petit village des Landes gros comme Trémont… »
Arrive la Nationale II :
« Ca devenait déjà impressionnant. Du Bellay avait vraiment des allures de chaudron. C’est peut-être l’année qui m’a le plus marqué car on sentit vraiment la montée en régime du club. Et puis ce match du maintien à Rennes, avec tous ces supporters. » Les deux autres années et la pro B m’ont laissé moins de souvenirs, hormis le titre le titre de N II. J’ai eu une blessure . L’année de pro B, c’était le salaire de la peur à tous les matchs. Ca ne marchait pas. Et puis il y a eu ce match à Vichy ou M. Léger a donné l’ordre de retour au bus alors qu’il manquait des joueurs à l’appel. Cela a du servir car ça été le déclic, l’année se finit bien peut être grâce à l’arrivée de Warner. Pour moi Tom (Becker) n’était pour rien dans les mauvais résultats du début. L’équipe était mal équilibrée, ça ne pouvait pas marcher.
La pro A, la coupe d’Europe c’était magnifique, même si ça devenait difficile pour moi. Je continuais à bosser comme éducateur sportif dans les écoles primaires. C’était un choix mais ce n’était pas toujours facile à concilier avec le basket.
La première saison avec la finale du championnat face à Limoges, c’était exceptionnel.
Et puis CB, c’était un peu la deuxième famille de Thierry Chevrier. « Le foyer de DU Bellay me servait parfois de chambre. On y était bien c’était une ambiance particulière. Tous les lundis, c’était la «grande messe ». M. Léger épluchait tous les résultats du week-end.
C’est moi qui a lancé l’idée des stages d’été dés le départ. Ca a marché tout de suite. »
Quand au désir de gravir tous les échelons, au pari d’accéder à la N I en 10 ans, TH. Chevrier vivait les choses différemment : « J’arrivais de l’extérieur. Je n’était pas de la scission. Je ne me rendais pas compte de l’enjeu qui existait pour les autres, de ce désir de monter, bien que les équipiers me mettaient souvent la pression. Si j’étais rentré dans ce truc là, peut être que je n’aurais pas été aussi bon. Moi je jouais, je faisais mon match pour me faire plaisir .
Les anecdotes, les souvenirs sont encore nombreux. Th. Chevrier se souvient très bien de son premier et de son dernier match avec CB.
« le premier, c’était à St. Laurent de la Plaine en 1977. Il fallait que j’y aille en stop depuis Trémont. Je suis parti la veille et j’ai dormi dans le camion de la famille Jobard. Et le dernier, c’était aussi à St Laurent de la Plaine en 1989. C’était un match amical. La boucle était bouclée. »
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