Vive L’Europe (Les 20 ans de Cholet Basket - OF 18/06/95)

18.06.1995

Galerie de stars

De Drazen Petrovic à Ken Bannister, via Oscar Schmidt et Roy Tarpley, sans oublier Bazarevitch, ou encore Dino Radja, il en est passé des grands d'Europe à la Meilleraie ! Plus ou moins fidèles au rendez-vous car les stars n'étaient pas toujours celles que l'on attendaient. Cholet Basket leur ayant parfois volé la vedette...

1988/1989 : Crime de lèse-majesté

En l'espace de huit jours, Cholet s'offre à la Meilleraie (archicomble !) deux légendes du vieux continent : Caserte et le Real Madrid. Les Italiens d'abord. II est rare qu'un joueur ait personnifié à ce point une équipe mais Caserte était à l'époque indissociable du Brésilien Oscar Schmidt, l'une des plus fantastiques machines à shooter du basket tout court: Ce soir là, pourtant, Schmidt passa une inconfortable soirée à Cholet (9 tirs réussis sur 27 tentatives...). Ses 32 points, tout de mêmé, ne suffiraient pas à inquiéter CB et son « Oscar» à lui, Graylin Warner, auteur de 44 points.

Le mercredi suivant, les basketteurs choletais abattaient un autre géant d'Europe, le prestigieux Real Madrid de Lolo Sainz et... Drazen Petrovic. Le regretté prodige yougoslave fut ébfouissant (31 points à 63 % de réussite, 11 sur 11 aux lancers francs, 13 passes décisives, excusez du peu) et la Meilleraie éblouie. Mais son génie ne suffirait pas là encore, CB épinglant son glorieux aîné. Warner ? 47 points...

1989/1990 : Pesaro venge Livourne

La venue du CAI Sarragosse pour la première fois à Cholet, au mois de décembre 1989, ne laisse pas le public inditférent. C'est surtout la venue d'un champion olympique dans les Mauges ! Le Soviétique Belostenny (2;11 m), souvent resté dans l'ombre de Tchachenko, puis de sa majesté Sabonis, fut approché par CB la saison suivante. La Meilleraie se souvient à peine de lui... Par contre, le public n'a pas oublié le « show» entre Livourne (101-78) cette année, puis l'« effroi » contre Pesaro (75-102) qui vengeait ainsi ses compatriotes. La grille était signée Magnitico, Costa, Gracis, tous internationaux, mais aussi:.. Boesso (22 points ce soir-là), héros inattendu. Comme quoi, les stars ne sont pas toujours celles que l'on attend.

1990/1991 : Que de souvenirs

C'est d'abord celui d'un grand d'Europe, le Virtus Bologne, alors détenteur de la Coupe des Coupes, qui repart avec 22 points dans la musette ! Un certain Mickaël Ray Richardson est réduit à la portion congrue en attaque (12 points). Le géant transalpin Binelli se fait tout petit ce soir-là et Vrunamonti perd son duel face à Rigaudeau.

C'est ensuite le souvenir d'un cuisant échec (78-95) face au Dinamo Moscou. La vitesse de Sergueï Bazarevitch, révélation du championnat du monde argentin et chef d'orchestre du cinq majeur soviétique, allait enrhumer la Meilleraie et ses basketteurs.

C'est enfin la première demi-finale de l'histoire du club contre Sarragosse revanchard... Un « monstre » des planchers européens va ruiner les espoirs choletais. II s'appelle Kevin Magee et force le respect. Connaisseur, le public de la Meilleraie applaudit sa performance (28 points, 12 rebonds).

1991/1992 : Pesaro venge...Rome

Deux matches cette année vont susciter un engouement extraordinaire, comparable à la venue de Caserte et Madrid en leur temps. Le premier contre le richissime Messagero Rome. Dans ses rangs, le Croate Dino Radja, champion du monde et d'Europe avec la Yougoslavie, d'une part, et Rick Mahorn, champion NBA avec les Pistons de Détroit, d'autre part. Ces deux stars seront méconnaissables, pour le plus grand bonheur de Cholet qui leur passe l'envie de se pavaner un peu plus, et surtout dix-sept points !

Quelques semaines plus tard, CB retrouve le Scavolini Pesaro de Magnifico et Costa, de Workman et Daye, autres vedettes américaines du championnat italien. Cette fois, par contre, elles justifient leur statut et Pesaro est le bourreau de Cholet (74-78), comme il l'avait été il y a deux ans.

1992/1993 : seul l'Aris...

... aura déplacé la grande foule à la Meilleraie lors de cette campagne européenne. Et pour cause. Sur le papier, Salonique était non seulement la plus belle équipe cette année-là mais aussi l'une des plus grosses cylindrées jamais vues à Cholet. Jugez plutôt. Aux manettes Giannakis, dans l'aile le super-shooter J.J. Anderson, mais surtout au pivot Roy Tarpley. Sans de vilaines histoires de drogue qui l'avaient condamné à l'exil en Europe, Tarpley était promis à un avenir doré en NBA. Cholet lui livrera un combat valeureux et n'aura pas à rougir de sa défaite (60-70). Presqu'une victoire tellement l'Aris était inacessible. D'ailleurs, il irait jusqu'au bout et enlèverait finalement la Coupe d'Europe un mois plus tard.

1993/1994 : Ah ! Vitoria

En vérité, peu d'équipes se seront dressées sur la route de CB jusqu'à Vitoria, peu d'individuels aussi forts que Banister et Perosavic, exceptés le shooteur invétéré de Sofia, Mladenov, ou encore son homologue... portugais, D'Ovar Seiça. Et encore. Le tandem pourtant labellisé NBA de l'Aris Salonique, Higgins-Vincent, avait également fière allure mais ce n'était rien à côté de ce qui attendait les basketteurs choletais un peu plus tard en demi-finale.

1994/1995 : Bologne surtout

Le Filodora Bologne restera l'équipe la plus impressionnante vue à Cholet depuis l'Aris et Vitoria. La plus solide à tous les postes, avec des noms qui fleurent bon le gratin du basket européen, Djordjevic, Esposito, Gay... La victoire (83-79) aux dépens de cette superbe mécanique italienne fut d'autant plus belle ! A un degré moindre, l'international Jacques Erdenay, prophète en son pays, fut aux antipodes de la réputation dont il jouit à Istambul. Les Choletais ne s'en sont pas plaints le soir de leur victoire à la Meilleraie (63-59)..., sans Rigaudeau ni Cooueran.

Vitoria, morne plainte

Par deux fois, dans son parcours européen, Cholet a frappé aux portes du paradis. Par deux fois, Antoine Rigaudeau et ses partenaires ont vu ces portes s'entrouvrir avant qu'elles ne leur claquent sèchement au nez.

Autant, lors de la campagne 1990/1991, l'échec de la troupe de Jean-Paul Rebatet face au CAI Saragosse de Kevin Magee avait procédé d'une certaine logique et n'avait ainsi pas justifié d'éclats, autant, en février 1994, l'élimination des hommes de Laurent Buffard face à aux Espagnols du Taugrès Vitoria a-t-elle été durement ressentie et a-t-elle suscité la colère.

Parce qu'il y a eu trahison ! L'incroyable démission du Dominicain José Vargas, talentueux, certes, mais surtout fantasque suppléant de Winston Crite, trop tôt écarté, dans la saison, sur blessure, a incontestablement coûté cette finale européenne à Cholet Basket.

Celle-ci s'est jouée en trois manches. Après que la troupe de Laurent Buffard eut été ballotée, lors de l'acte 1 en pays basque (81-67). Après qu'un Mike Jones étincelant (38 points et 8 rebonds) et un Rigaudeau rayonnant (30 points) eurent, huit jours plus tard dans l'acte 2, ramené l'espoir (103-90).

Mais dans la belle décisive disputée dans une Meilleraie surchauffée, Taugrès Vitoria a enterré les illusions choletaises (83-90). En dépit de l'extraordinaire partie (34 points) d'Antoine Rigaudeau.

Ces trois actes d'un rendez-vous raté avec l'histoire ont eu un trait commun : la discrétion, pour ne pas dire l'inqualifiable démission de Vargas. Crédité de 11 points à Vitoria, le Dominicain a rendu quasiment copie blanche à La Meilleraie (2 points à chaque fois). Une traitrise que la « férocité » de son compatriote du Taugrès Vitoria, Ken Bannister, justifiant dans le match décisif son surnom, « The Animal », ne suffit pas à justifier.

(Extrait du livre " Les 20 ans de Cholet Basket " de Ouest-France - Juin 1995)

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