Interview de William Gradit : « Notre saison se joue vendredi »
Cholet, qui compte un match en retard face à Chalon, joue une grosse partie de sa saison vendredi en déplacement à Dijon, concurrent direct dans la course aux playoffs. William Gradit fait le point.
Au match aller contre Dijon, vous avez lourdement chuté (71-88 à la Meilleraie). Comment s’était déroulée cette rencontre ?
On venait tout juste d’intégrer Patrick Christopher (il s’agissait du deuxième match de l’ailier américain, ndlr) et on était encore en train de se reconstruire. Il y avait eu des départs, des blessés. Et on n’était pas bon à domicile, ce qui s’est confirmé par la suite sur toute la saison.
Le point-average (-17), vous y pensez ?
On sait que ça va être dur. On pense déjà à gagner.
Tu parlais de vos difficultés à domicile. Est-ce énervant que ce refrain revienne perpétuellement cette saison ?
C’est un peu la vérité aussi. On ne peut pas le nier, on ne peut pas regarder ailleurs. C’est prouvé : on a été moins fort à la maison qu’à l’extérieur. Notre dernier match à la maison (contre Pau-Lacq-Orthez, ndlr), on a gagné, ça nous rassure entre joueurs, un peu. Mais après je sais qu’Erman (Kunter) n’a pas été content de cette victoire. Et il faut que l’on arrive à satisfaire tout le monde.
Vous restez sur trois victoires, qui ont succédé à deux défaites d’affilée, et avant cela il y avait déjà eu une série de trois succès. Comment expliques-tu ces cycles ?
Sincèrement, je ne sais pas vraiment. Je ne pourrai pas expliquer. On a des cycles de victoires et d’un coup, boum, on perd. Peut-être parce qu’on a la sensation d’avoir un acquis. On se relâche. Ce n’est pas un problème de confiance, c’est plus du relâchement. Je pense que ça doit venir de la semaine d’entraînement, ou alors un manque de cohésion pendant le match. Vu qu’on a été souvent dans les travers, une fois qu’on a des petits défauts qui reviennent, on n’est pas assez solides pour garder le cap.
Chalon disputant le Final Four de l’EuroChallenge, vous n’avez pas joué le week-end dernier (match reporté au 12 mai). Est-ce gênant ?
Je pense que ne pas avoir joué le week-end dernier ne nous est pas favorable. On aurait eu besoin d’enchaîner pour être dans une bonne dynamique. Maintenant on verra… On était bien physiquement. En tout cas moi, franchement, j’étais bien. Et là, être sans match, ça m’a fait un peu bizarre. On a eu le temps de se reposer, donc peut-être qu’on aura plus de fraîcheur que Dijon, mais on n’est pas dans la même dynamique. On se souvient que pour la finale l’année dernière ça avait été pareil. On avait plié tout le monde en deux matches et après on avait eu dix jours avant la finale et ça n’avait pas été bon du tout.
D’un autre côté, on peut aussi se dire qu’avec un match en moins, vous êtes dans une position d’observateur ?
Oui, mais quand on voit ce que Dijon a fait contre Le Mans… J’ai regardé le match sur Sport+. Au début tu te dis « c’est bon, c’est plié », et après arrivé au quatrième quart-temps ils remontent tout, Le Mans a complètement craqué. Donc on se dit qu’on a tout à refaire. On pensait que la pression allait diminuer un peu mais non.
La pression est forte ?
En tout cas on nous le fait ressentir. Vu que tous les résultats ont été complètement en notre défaveur on a de nouveau la pression et j’espère que tout le monde le réalise bien. On sera fixé vendredi.
Il vous reste donc trois matches à disputer pour terminer la saison. Est-ce que vous arrivez à vous projeter sur les playoffs ou vous êtes focalisé sur le déplacement à Dijon ?
Pour l’instant on sait qu’on doit absolument gagner contre Dijon, on n’a pas le choix. Parce que si on ne gagne pas, je pense que derrière c’est mort pour les playoffs. Nous, notre saison, elle va se jouer vendredi.
Et si vous parvenez à rallier les playoffs, ne trouves-tu pas que vous auriez un bon profil de poil-à-gratter ?
Si on rentre dans les playoffs c’est sûr qu’on va être très, très, très chiant. Il faudra compter avec nous. Qu’on soit huitième, septième ou sixième, c’est pareil. Du moment qu’on aura mis un pied dedans, on sera chiant pour tout le monde. En plus, le désavantage du terrain cette saison, pour nous, on va dire que c’est bien, ça pourrait être la bonne formule !
(Source : lnb.fr)