Interivew de Bruno Ruiz dans "Cholet Basket: 25 ans au sommet (1975-2000)"
''En raison de mon amnésie partielle due à mon accident, je ne peux trop m'étendre et j'en resterais donc au plus important... à l'essentiel.
Ce qui m'a frappé dans la finale de NII, c'est le public et la passion qu'il dégageait : elle était palpable et on se sentait diminués (alors que nous étions fiers et forts dans nos têtes... (habituellement).
A mon arrivée au club, malgré le blues de la Côte d'Azur, je me suis senti chez moi, parce qu’originaire de Nantes, donc la transition était facile et ce malgré le fait qu'avec mes cheveux longs et ma dégaine à moto, on me regardait avec curiosité, et que les avis étaient très partagés à mon sujet.
Ma contribution est la même que celle de toute l'équipe... On a tous œuvrés vraiment ensemble, dirigeants y compris, pour y arriver : ex : un fait dont je me rappelle, c'est qu'après avoir évincé Tom Becker, les joueurs se sont unis pour le faire revenir, ceci dans un but d'efficacité, malgré les tensions qui existaient entre lui et certains joueurs.
Ma philosophie : L'inconscience et peut-être un peu l'insouciance.
Mes souvenirs : C'est ma véritable entrée dans la maison du Basket ! Ma véritable éclosion en Pro A. Une ambiance qui nous transcendait quand on rentrait sur le terrain à la Meilleraie. Des vrais amis (coucou Lionel et Lolo) et un public... Qui m'a émut et qui me fait souvent me rappeler que 2 ans après mon accident j'étais de passage en tant que spectateurs à la Meilleraie, et en me dirigeant vers le banc de Cholet, pour saluer mes anciens coéquipiers, celui-ci m'a fait une ovation qui m'a tellement ému que je me suis senti gêné, et que par timidité peut-être je n'ai pas pu répondre. Alors si je peux le remercier aujourd'hui, c'est véritablement un bonheur et un soulagement. Bravo à vous Choletais, aimez vos joueurs encore, il vous le rendront toujours.
Mes moins bons souvenirs resteront les mouches en moto.
Le fait qui m'a marqué est l'esprit qui régnait au sein de l'équipe avec Jean Galle.
C'est la marque des conquérants. On se sentait outsider, attendu au tournant, mais on se sentait vraiment forts, indestructibles, parce qu'on pouvait toujours compter sur chacun d'entre nous.
Merci à vous, c'est bien ce que vous faites. Le basket entre maintenant dans une ère qui devient tellement professionnelle qu'il n'y a plus d'amitiés et de convivialité comme autrefois.
C'est sympa de remuer ces bons souvenirs.
Bonne chance à vous.''