Tony HOUSIEAUX

Ailier très adroit à distance, Tony Housieaux est également un habitué des gros bastions du basket français. Natif d'Evreux, où il débute le basket dès l'âge de 5 ans, c'est en effet du côté de l'ALM qu'il fait ses premières armes, jusqu'à tutoyer l'équipe professionnelle en 2005-2006, en Pro B, notamment sous la bienveillance de Régis Boissié et Cédric Mélicie. Tout en continuant à sévir en cadets France la saison suivante, il effectue là encore quelques apparitions sur le banc pro, déjà garni par les autres ex-Choletais que sont Eric Micoud et Charles Kahudi. Faut-il y voir un signe ? En tout cas, c'est bien dans les Mauges que l'Ebroïcien décide de donner un coup de peps à sa formation.

Avec les espoirs choletais, en 2007-2008, il vit une saison néanmoins compliquée collectivement (CB ne se classe que 9e) ainsi qu'individuellement, puisqu'il est handicapé par une fracture du nez. Fort de cette expérience, il effectue son come-back à Evreux (Pro B), et y signe son premier contrat professionnel, tout en évoluant aux côtés de Luca Vebobe et de Mérédis Houmounou. Mais en dépit de ses qualités de shoot, ses stats ne décollent pas, faute de temps de jeu conséquent (0,9 point ; 0,7 rebond en 3').

C'est donc deux étages en-dessous qu'il choisit de rebondir. Du côté de Marmande (N2), il renoue avec la confiance du coach, et intègre dès la saison suivante l'effectif de Golbet-Epinal (N1), avec lequel il se fond dans un rôle de sortie de banc tout à fait respectable (3,4 points ; 2,1 rebonds en 11').

Mais l'homme est un leader en puissance, et donc avide de responsabilités. Il les trouve à Vitré (N2), où ses trois saisons, très remarquées, lui valent de composter un billet pour Berck (Nationale 2), autre place forte du basket tricolore. Handicapé par une nouvelle blessure (ligament) dès le début de saison 2014-2015, il ronge d'abord son frein, avec de participer activement à la montée du club nordiste au sein du meilleur échelon fédéral. Il noue avec le public une relation très particulière, dans le sillage de performances individuelles qui s'aiguisent avec le temps. En 2015-2016, il est en effet un atout important de l'effectif berckois (8 points à 41 % ; 2,8 rebonds ; 6,2 d'évaluation en 19'), mais ne peut empêcher la descente de l'ABBR en N2.

Il choisit néanmoins de rester dans le Nord, et c'est un choix payant : en fin de saison, il glane en effet le Trophée Coupe de France à Bercy, au terme d'une finale très étriquée, face à Aubenas (57-54). Mieux encore : il est élu MVP du match (17 points ; 8 rebonds ; 6 fautes provoquées, 1 passe), et justifie donc son statut de seul rescapé de la N1. C'est la mort dans l'âme que le public berckois le voit finalement signer à Fougères (N2) pour la saison 2017-2018. En Bretagne, il est pourtant loin d'être dépaysé, et y retrouve par ailleurs un fort accent choletais, sous la férule du coach, Christophe Evano, et aux côtés de Marc-Antoine Bourgault, son ancien compère au centre de formation choletais. Par ailleurs très proche de Benjamin Bourserie, Rodrigue Tetainanuarii et de Erwan Akiri, tous trois croisés à Vitré, il se mue en arme offensive numéro un du club d'Ille-et-Vilaine.