Régis BOISSIÉ

Admirateur de Valéry Demory et Antoine Rigaudeau, aux heures glorieuses où ces derniers portaient le maillot choletais, Régis Boissié a poussé le lyrisme jusqu'à ressembler aux deux, toutes proportions gardées. Ce futur meneur de petite taille pose ses valises à Cholet alors qu'il n'est enfant, lui qui est originaire d'Agen. Ses parents basketteurs signent alors une licence à Cholet Basket, ils n'ont pas de mal à trimbaler le petit Régis jusqu'à la salle Du Bellay, dès son plus jeune âge. Licencié lui aussi, il a pour premier entraîneur un certain Jean-François Martin, qui, à compter de la catégorie poussin... ne le lâchera plus jusqu'en espoirs !

Entre temps, le Choletais d'adoption se construit doucement mais sûrement un riche palmarès, réussissant notamment l'exploit de remporter un titre national dans chacune des catégories de jeunes, depuis minimes, jusqu'à espoirs. En 1996/1997, il goûte même à ses premières minutes en Pro A, sous la direction d'Eric Girard.

Parti ensuite faire ses gammes à Lyon (N1), il devient rapidement un joueur estampillé Pro B, avec les réussites qui vont avec. Tout d'abord à Reims, qu'il contribue très largement à faire monter en Pro A, en 2003, en raflant le titre de champion de Pro B. Dans la foulée, pour son retour à la Meilleraie en octobre 2003, il vient même jouer un très mauvais tour à son ancien club, en captant notamment 6 rebonds, et en délivrant 5 passes, au terme d'une victoire champenoise dans les Mauges. Pour sa première saison pleine au sein de l'élite, l'ex-Choletais parvient à y maintenir son club, et à se distinguer totalement à la mène, où il fait montre de talent de meneur gestionnaire, plus que scoreur (5,3 points à 42 % ; 4,2 passes en 22'). Au bout de deux saisons néanmoins, il doit se résoudre à retrouver la Pro B, direction Evreux, qu'il maintient dans le ventre mou du classement.

Après deux saisons dans l'Eure, c'est à nouveau l'occasion d'un nouveau départ. Il est alors débauché par l'Hermine de Nantes (Pro B), où il signe sa meilleure saison professionnelle en 2007/2008 (7,7 points ; 4,6 passes ; 10,8 d'évaluation en 28'). Les deux premières saison dans la cité des Ducs sont autant d'occasion de disputer les playoffs. Pour l'une comme pour l'autre, l'aventure se terminera en quarts de finale, mais l'essentiel est sauf : Régis Boissié a trouvé un club et une équipe à son convenance. En Loire-Atlantique, il distille une nouvelle fois les caviars, et l'homme devient inévitablement un pilier du vestiaire, reconnu pour sa patience et sa pédagogie auprès des plus jeunes.

Alors qu'il est en passe de signer la meilleure saison de sa carrière, fin 2009, il se rompt les ligaments croisés du genou, et se voit contraint à l'arrêt. L'aventure nantaise se terminera d'ailleurs ainsi, et donc assurément en queue de poisson. Mais la carrière de l'ancien protégé de Jean-François Martin n'a pas mis le mot fin à l'histoire. Soucieux de demeurer dans la région, il s'engage avec Challans (N1), club avec lequel il signera trois saisons de haute volée.

Très vite taillé et tenté par le coaching, il a la chance de faire son retour à CB en qualité d'assistant de Jean-Manuel Sousa, en 2012/2013. Poste qu'il occupera jusqu'en mai 2014, date à laquelle il se voit confié l'équipe espoirs. Fin 2016, alors que CB se hisse sur le podium du championnat, il est même nominé dans la catégorie des meilleurs entraîneurs des centres de formation de Pro A. En parallèle, Philippe Hervé, nouvellement nommé à la tête de CB, décide d'en faire son assistant, au sein même de l'équipe professionnelle.
Le 1er juillet 2018, il est nommé Entraîneur de l'Équipe Pro, mais après 11 rencontres, d'un commun accord avec le club, il quitte sa fonction et devient Référent Technique.