Mickaël GELABALE

Natif de Pointe-Noire en Guadeloupe, Mickaël a commencé à jouer dès l’âge de 6 ans. Il débute dans le club de sa ville natale où le basket est le sport n° 1. C'est à l'âge de 10-12 ans, motivé par les exploits télévisés des Michael Jordan et autres Scottie Pippen, qu'il pense à devenir professionnel.

Mickaël se fait remarquer pour la première fois en métropole lors d'un tournoi minimes à Salbris avec la sélection antillaise dans laquelle évolue aussi Ronny Turiaf, autre futur joueur NBA. Il revient un an plus tard en Europe, toujours avec la sélection "Guymargua", au tournoi international minimes de La Roche-sur-Yon. Et en Vendée, il est repéré par Jean-François Martin et Jaques Catel. Puis, quelques semaines plus tard, le coach des Espoirs de Cholet Basket et le responsable du centre de formation de CB se déplacent en Guadeloupe pour recruter la pépite.

A l'été 1999, Mickaël débarque alors dans les Mauges, réalisant ainsi son objectif de poursuivre sa formation en métropole. S'adaptant plus rapidement à un style de jeu plus structuré qu'au climat local, l'ailier filiforme monté sur ressort s'impose très vite en Cadets et en Espoirs. Il participe activement à la conquête de plusieurs titres. Si bien qu'en 2001, à 18 ans, il est intégré à l'effectif pro.

Une infection au pied l'empêche de saisir sa chance dès sa première saison en Pro A, dans il est vrai un effectif bien fourni (6 rencontres, 4'/match). Et la saison suivante, après avoir signé son premier contrat pro à l'intersaison 2002, une fracture d'un métatarse stoppe son élan (10 points en 17' contre Dijon le 12 octobre 2002). Mais une fois rétabli, il confirme son potentiel, signant notamment un 25 d'évaluation contre Roanne en avril (6 pts - 2,5 rbs en 18'/match sur 18 rencontres).

2003-2004 marque l'avènement de Mickaël. Dans un effectif composé essentiellement d'anciens Espoirs de CB, le Guadeloupéen brille (10,4 pts - 4,6 rbs en Pro A, et 10,2 pts - 5,3 rbs - 3 passes/match en Uleb Cup). Convoqué en Equipe de France A', l'ailier All-Star en Pro A préfère participer à des essais en NBA. Mais il prolonge son bail dans les Mauges pour quatre années supplémentaires dont deux fermes. Cependant, Bozidar Maljkovic, nommé coach du Real Madrid, veut s'attacher ses services. Le prestigieux club espagnol indemnise alors CB à hauteur de 100 000 euros et fait signer un contrat de quatre ans au " prospect NBA ".

Avec le Real, Mickaël, pris sous l'aile du Français Moustapha Sonko, ne connaît une nouvelle fois aucun problème d'adaptation. Responsabilisé d'entrée, il se montre même opérationnel dès ses premiers pas au plus haut niveau européen (8,2 pts - 4,3 rbs en Euroleague). Séduits, les Seattle Supersonics le choisissent en 48e position de la Draft NBA 2005. Et Claude Bergeaud le retient en Equipe de France pour disputer l'Euro 2005. Là encore, il se montre à son avantage (8 pts - 3,1 rbs), étant notamment un artisan majeur de la victoire en 1/8e de finale contre la Serbie lors d'une des plus mémorables matches dans l'histoire des Bleus. Malgré une fin de saison suivante compliquée au Real, Maljkovic ne souhaitant qu'il parte en NBA, Mickaël juge venu le temps, à l'été 2006, de rejoindre la Grande League. Il signe avec Seattle un contrat de 1,4 million de dollars avec la franchise de l'état du Nord-Ouest des Etats-unis en échange d'une indemnité de transfert de 546 000 euros.
Après un bon championnat du Monde où les Bleus décrochent la 5e place (8,7 pts - 4,6 rbs), Mickaël parvient à s'exprimer un peu lors de sa première saison NBA dans une équipe en difficulté et bien pourvu au poste d'ailier avec entre autres le All-Star Rashard Lewis (4,6 pts - 2,5 rbs en 18'/match). Mais son temps de jeu se réduit au début de l'exercice suivant. Il est même envoyé en D-League l'espace de six matches au début du mois de février avec Idaho Stampede. Après avoir montré qu'il n'avait rien à prouver dans l'antichambre NBA (17,8 pts - 4,3 rbs), il est vite réintégré dans un effectif des Sonics diminué par les blessures. Mickaël saisit sa chance, signant quatre prestations consécutives de haute volée fin février (15,3 pts - 4,8 rbs). Cependant, une fois revenus les blessés, son temps de jeu fluctue de nouveau. Puis, alors qu'il restait sur une bonne prestation face à Denver (16 pts en 21'), son genou lâche à l'entraînement, le 16 mars 2008. Rupture des ligaments croisés.

Mickaël, en fin de contrat, rentre en France. Il se fait opérer à Lyon, où il entame également sa rééducation. En novembre 2008, son retour est imminent mais les propositions n'affluent guère. Fin mars, le Guadeloupéen décide alors de relancer sa carrière en D-League, avec les D-Fenders Los Angeles. Il livre six matches convaincants (16 pts - 4,3 rbs). Pas suffisant pour obtenir des offres. En juin, il est testé par cinq franchises NBA. Sans suite. Il dispute également la Summer League NBA avec Dallas, où figure dans l'effectif un Rodrigue Beaubois récemment drafté. Mais Mickaël ne peut s'exprimer dans le jeu individualisme propre au contexte (2 pts - 2,3 rbs en 15'/match). Alicante, club de Liga ACB, lui propose alors de revenir en Espagne. Egalement en contact avec Lyon-Villeurbanne, Mickaël espère encore un appel de la NBA. Alicante change d'option, avant de refaire une proposition moins intéressante. Vexé, Mickaël refuse, se sépare de son agent de toujours, Bouna N'Diaye, et obtient finalement à la mi-septembre la possibilté d'intégrer les... Los Angeles Lakers, champion NBA en titre ! Mais un mois plus tard, la période d'essai n'est pas prolongée, après deux matches de présaison (5 pts - 1,5 rbs en 7'/match).

Cholet Basket, qui vient de voir partir Claude Marquis à Caserte, contacte alors son ancien produit. Séduit par le challenge, Mickaël revient dans son club formateur fin novembre. Il y retrouve Erman Kunter, son coach en 2003-2004, et Jim Bilba, son mentor lors de ses premières saisons pro. Et il va peu à peu retrouver ses qualités athlétiques pour, au final, considérablement aider CB sur le chemin du titre de champion de France (19 d'évaluation lors du match retour des demi-finales de play-offs à Gravelines et MVP de la finale).

A l'intersaison 2010, Michaël, très sollicité, choisit de rejoindre l'Asvel. Rappelé en sélection, il livre un Mondial consistant (11,2 pts - 4 rbs). Et, sur sa lancée, il est élu MVP français de Pro A en 2011 (13,8 pts - 4,6 rbs), avant de pratiquer, en play-offs avec l'Asvel, le meilleur basket de sa carrière (16,2 pts - 5,7 rbs - 19,2 d'évaluation sur six matches). Après un détour en Belgique à l'orée de la saison 11/12, il s'exile finalement dans le grand est au Khimki Moscou où il sera peu utilisé (notamment pour cause de blessure) mais remportera tout de même l'Eurocup.