Ivan ALMEIDA

- 2016/2017 : Cholet Basket (Pro A). Blessé à la main, il ne dispute pas le début de saison. Son téléphone sonne néanmoins au mois de janvier, et il prend la direction de Cholet Basket, alors soucieux de renforcer sa ligne arrière, du fait de la baisse de régime et d'influence d'Angel Rodriguez. Ses premiers pas en Pro A sont timides, et globalement éloignés de ses standards dans l'antichambre. A Chalon, il fait néanmoins montre de sa polyvalence (10 points et 10 rebonds en 23'), avant de peu à peu prendre la mesure du tempo et de signer une fin de saison tout à fait digne (20 points en 28' contre l'Asvel). Bref, de sérieux premiers pas dans l'élite, malgré une réussite au tir perfectible (7,5 points à 40 % ; 4,6 rebonds ; 2,3 passes ; 3,3 fautes provoquées pour 9,3 d'évaluation en 22').

- 2015/2016 : Roanne (Pro B). Dans ce club chargé d'histoire, il eut l'impression de revivre sa première saison à Lille, deux années plus tôt. Avec un changement de coach en cours de film, et un maintien acquis difficilement. Plus inconstant, il ressort pourtant les vieilles recettes, en étant le principal recours offensif de son équipe (31 points à 12/23 contre Charleville-Mézières). Il est encore plus décisif en fin d'exercice (15,9 points à 46 % ; 6,8 rebonds ; 5,7 fautes provoquées en 31' entre la 21e et la 34e journée). En retrait sur son tir extérieur (seulement 30 % derrière l'arc), il reste dans le top 12 de la ligue au scoring (14,2 points), et l'un des maîtres par excellence des fautes provoquées (5,2). En progrès sur la tenue de balle (3,1 balles perdues).

- 2014/2015 : Lille (Pro B). Très convaincant lors de sa première saison dans le Nord, il va encore grandir offensivement. Epatant dès la Leaders Cup, il est un vrai poison pour les défenses, de par sa qualité à provoquer balle en main (6,2 fautes provoquées, la meilleure moyenne de la ligue depuis 2007-2008). Entre la 9e et la 16e journée, il frôle même l'insolence (24,8 points à 47 % à 3 points ; 4,8 rebonds ; 2,3 passes ; 7 fautes provoquées en 33'). S'il est mieux scouté par les défenses ensuite, il n'en devient pas moins le meilleur marqueur de Pro B (18 points ; 5,8 rebonds ; 2,8 passes). Seul défaut, et de taille : le Cap-Verdien est de loin le plus gros consommateur de ballons perdus de la ligue (avec une pointe à 10 contre Orchies !), avec 4,5 ballons échappés en moyenne par match. Soit... le 2e pire ratio de l'histoire de la LNB (depuis 1987) !

- 2013/2014 : Lille (Pro B). Première découverte de la France pour le Cap-Verdien. Si son club vit une saison compliquée (changement de coach et maintien de justesse), lui met très peu de temps à s'acclimater à son nouvel environnement. Il enchaîne les prestations XXL, à l'image de ces 29 points à 50 % lors d'un revers face à Boulazac, ou encore ces 32 points et 11 rebonds (40 d'éval) lors d'un succès capital face au leader boulonnais, lors du derby. Le tout en se montrant toujours aussi opportuniste sur les lignes de passes (1,7 interceptions, la 2e moyenne de la ligue). Une première en France très réussie (15,8 points ; 6,0 rebonds ; 2,7 fautes provoquées en 26'), surtout quant à sa capacité à scorer en 1x1 (52 % à 2 points), et à évoluer sur les postes 2,3, voire 4.

- 2012/2013 : Vitoria SC/M.Couto Alves Guimaraes (Portugal-LPB). Pisté par quelques bonnes formations européennes, il fait le choix de rester au Portugal, au sein d'une équipe apte à jouer les premiers rôles. Son frère Joël le rejoint d'ailleurs à compter du mois de mars. Auparavant, Ivan aura fait des malheurs : 19 rebonds contre Fisica, 35 points contre Galitos, 43 d'éval contre Sampaense, 10 double-doubles en 24 matches. Sur la saison, il ne descendra qu'une seule fois en-deçà de 10 d'évaluation ! Vainqueur de la Coupe du Portugal, sa formation (5e en saison régulière) est éliminée dès le 1er tour des playoffs. Mais individuellement, le bilan est éloquent : Almeida termine l'exercice en qualité de 2e meilleur scoreur (19,0 points à 42% à 3 points en 34'), 4e rebondeur (9,5), 4e intercepteur (2,3) et 3e contreur (1,1).

- 2012 : Sampaense (Portugal-LPB). En janvier, il revient dans le pays qui l'a fait éclore, pour évoluer jusqu’à la fin de saison avec une formation qui est encore jeune dans l'élite. Après des débuts compliqués, Almeida prend son pied, au point de signer 2 matches XLL. Le premier face à Ginasio, où il frôle le double-double (21 points à 8/12, 9 rebonds, 30 d'évaluation en 32 minutes. Le second face à Ovar, où il signe un 6/11 derrière l'arc (30 points à 10/19 en 39'). Impressionnant dès lors qu'il se met à attaquer le cercle, il lance de la meilleure des manières sa carrière professionnelle (13.3 points ; 4,5 rebonds ; 1,4 passes et 1,9 interceptions en 27' ; 11 matches disputés).

Equipe nationale du Cap Vert :
A 17 ans déjà, Ivan Almeida intègre la sélection nationale à l'occasion des Jeux de la Lusophonie, à Macau. Il y décroche le bronze. Trois ans plus tard, au Portugal, sa formation est seulement battue par le Brésil en finale. En 2009, il n'est qu'une rotation peu utilisée dans le cadre de l'AfroBasket en Libye (3,8 points et 3,2 rebonds en 9'), où son pays ne peut faire mieux que 13e. En 2015, il est le 3e scoreur de son équipe lors de l'Afrobasket en Tunisie (13,4 points à 35 % en 30'), et intègre deux tops 10 : celui des passeurs (4e avec 4,4 passes en moyenne) et celui des rebondeurs (7e, avec 8,4 prises par match). Son pays prendra la 10e place de la compétition.


Formation : C'est à 17 ans qu'Ivan Almeida quitte le Cap-Vert pour rejoindre le Portugal, où il évolue en cadets, avant de faire ses débuts dans l'élite portugaise, dans la foulée. Conscient de la difficulté qu'il aura à associer parcours sportif et parcours scolaire, il décide d'aller disputer des camps aux Etats-Unis, et rejoint finalement le même collège que son frère jadis, à Mohawk Valley (JUCO). Victime d'une fracture du pied, il intègre finalement Stonehill (en NCAA 2), formation avec laquelle il tourne à 8,6 points et 4,6 rebonds en 22', en moyenne, en 2009-2010, après avoir fait un retour express au Cap-Vert et avoir été sacré champion national avec Seven Stars, en 2009.

Biographie : Ce fan de Michael Jordan est diplômé d'informatique, et envisage de travailler dans le design ou l'infographie, une fois sa carrière terminée. Son frère, Joël, est également membre de la sélection national Cap-verdienne. Son surnom est "El Condor".