David FRAPPREAU

Les vrais amateurs de basket n'oublieront jamais cette passe lumineuse à destination de Ronny Turiaf, en finale de l'Euro U18 à Zadar (Croatie), en 2000, face au pays hôte. D'abord parce qu'elle symbolise encore aujourd'hui l'amour du maillot bleu pour la génération des Parker, Diaw ou Pietrus, mais aussi parce qu'elle mit en lumière, au terme des deux prolongations à couper le souffle, un jeune espoir choletais du nom de David Frappreau, un génial passeur qui hélas disparaîtra trop rapidement des radars du basket français, par la suite.

Le Clermontois a alors 18 ans, deux titres de champion de France cadets à son jeune palmarès, et compte parmi ces meneurs de devoir qui comptent pour l'avenir du basket français. Doublure de Tony Parler lors de ce fameux Euro d'anthologie (3,6 points à 57 % à 3 points ; 1,7 rebonds ; 0,9 passes), passé aux côtés de Vincent Mouillard, autre ex-Choletais, et du coach Pierre Vincent, il effectuera une saison pleine en espoirs, en 2000-2001 (6,6 points ; 4,2 passes ; 2,1 rebonds en 26 minutes), tout en garnissant le banc des pros, notamment en Coupe Korac. Mais à l'été 2001, lors d'un rassemblement de l'équipe de France à Vittel, il se blesse gravement à la cheville. Un pépin dont il essuiera les relents tout au long d'une carrière faite de trois saisons passées à Saint-Quentin (Pro B), puis une dernière au Portel (N1), où il ne connaîtra guère plus de réussites. Revenu ensuite dans les Mauges, pour y évoluer à Vihiers en Régionale, il est aujourd'hui ouvrier des travaux publics, et continue de s'éclater en DM4 avec le club dont il est également le président. Au printemps 2016, à Brissac, il offre même le premier Challenge de l'Anjou au Vihiers Basket.