Interview Cédric FERCHAUD
Avant cette rencontre, il nous parle de son début de saison palois et de sa carrière.
1 - Cédric comment se passe le début de saison à Pau ?
On fait un début de saison en dent de scie et on alterne le chaud et le froid. On a un bon groupe avec un bon niveau, tout le monde sait que l’on a besoin de travailler. Quand on perd, on continue de bosser et on ne baisse surtout pas les bras.
2 - Tu parles de bon et de moins bon, peux-tu nous dire ce qu’il y a de bon et de moins bon justement ?
En ce moment, on enchaîne beaucoup de matches avec l’Euroleague la semaine et le championnat le week-end. Sachant que ce dernier est de plus en plus athlétique, on a besoin d’être frais et d’être présent physiquement. En plus on n’est pas des tueurs…
Pour l’Euroleague, on joue face à de grandes équipes avec une vraie profondeur de banc. A Pau on a 5 joueurs américains, ils peuvent tous jouer en Euroleague, mais en championnat il n’y a que 4 joueurs américains d’autorisés. Cette situation est inconfortable pour tout le monde aussi bien pour le coach que pour les joueurs.
3 - Tu découvres l’Euroleague cette saison, comment le vis-tu ?
Cette compétition est impressionnante au début. Là je joue contre des joueurs que je regardais jouer l’an dernier devant ma télé, alors que maintenant je me retrouve sur le terrain avec eux. Pour le premier match, quand j’ai entendu l’hymne de la compétition, je me suis vraiment dit «là, je ne suis pas n’importe où ».
4 - Tu passes de Cholet à Pau, quelle différence y a-t-il entre les deux clubs ?
Ce sont deux clubs professionnels mais qui n’ont pas les mêmes moyens. Quand on joue au basket, Pau est un exemple et c’est un club qui fait toujours plus ou moins rêver. Tout comme Cholet, c’est un club avec une histoire. En fait, ces deux clubs sont tous les deux de bons clubs professionnels mais il y a des moyens décuplés par rapport au budget.
5 - Samedi soir, tu fais ton retour à la Meilleraie pour la première fois pour affronter ton club formateur, penses-tu à ce match ?
J’ai beau me dire ou essayer de me dire que c’est un match comme les autres, ça sera vraiment un match spécial pour moi. Déjà, toute ma famille sera là et c’est un match qui me tient à cœur. Ce match et le match retour sont les deux seuls soirs de la saison où je ne souhaite pas que Cholet gagne. Mais bon, rejouer contre Erman, Jim, Olivier ou même Saïd qui ne jouera pas, ça sera vraiment quelque chose de fort.
6 - Tu as passé 4 ans au centre de formation, puis 4 nouvelles saisons dans l’équipe professionnelle. Quels ont été les bons et moins bons moments ?
Le meilleur moment, je crois que c’est la finale du championnat de France Cadets que j’ai gagné pour la deuxième fois en 1998. Mais ce que je retiens tout au long de ces années, c’est que tout a été enrichissant et que l’ensemble m’a apporté. Le seul regret est la finale de la Coupe de France à Bercy en 2005, par le résultat mais pas uniquement, car si je devais la revivre, je la revivrais différemment.
7 - L’an dernier, on t’as senti proche de Jim Bilba, peux-tu nous dire ce que ce joueur apporte à l’équipe ?
Jim est un joueur qui a de l’expérience, et tout le monde à confiance en lui. Il est vraiment là pour épauler l’équipe. C’est un joueur qui ne tire pas la couverture à lui, mais qui est présent quand on est en difficulté et qui est là quand l’équipe a besoin de lui. Il sait relativiser, remettre en confiance et nous faire retrouver le sourire.
8 - A présent, parlons avenir. Quels sont tes objectifs pour la suite de ta carrière ?
Je vais continuer comme je le fais depuis le début de ma carrière c'est-à-dire me fixer des objectifs à court terme. Déjà, je cherche à obtenir des résultats avec Pau tout en continuant de mouiller le maillot à chaque match, et si j’ai signé ici c’est aussi pour gagner des titres. Cette équipe est extraordinaire pour un club, et on continue à travailler pour faire de bonnes choses.
A plus long terme, je dirais pourquoi pas attirer l’attention de plus gros clubs en continuant à franchir les étapes les unes après les autres. Et puis je n’oublie pas l’Equipe de France, depuis plusieurs saisons je suis avec les A’, alors même si je ne me focalise pas sur ça, j’y pense quand même un peu en espérant pouvoir y avoir ma chance un jour.
Propos recueillis par François HUARD