Jerry BOUTSIELE

- 2017/2018 : Cholet Basket (Pro A). Pas simple de confirmer une première saison dans l'élite faite de satisfécits en tout genre. Très surveillé, il voit son rendement au tir s'effriter légèrement (51% à 2 points, tout de même). Lors des deux premiers mois de compétition, il signe pas moins de 3 double-double et notamment son record de rebonds offensifs (8) face à l'Asvel. C'est là que son évolution s'est résumée : avec des épaules encore plus large, il intègre le top 4 des meilleurs rebondeurs de la ligue. C'est son rendement sur la ligne des lancers qui en a pâti (seulement 60%), même le bilan final est plus que correct. Pour preuves : il a amélioré son impact offensif (9,8 points), au rebond donc (7,3 prises), le tout en étant très scouté et en disposant d'un volume de jeu encore extensible (26' en moyenne). Bref, la meilleure saison de sa carrière au regard des évaluations (12,3). Très demandé en fin de saison, il pense un temps satisfaire son année de contrat restante à Cholet, mais choisit Limoges (Strasbourg était également sur les rangs).

- 2016/2017 : Cholet Basket (Pro A). Sa première saison en Pro A est une franche réussite, au point d'être quasiment la révélation française de la saison. Le pivot choletais prend de plus en plus de place dans la raquette, et la confiance suit. Ses statistiques rencardent encore sur le potentiel qui est le sien : il compile 9.6 points, 5.6 rebonds et 1 passe pour 12 d’évaluation en 22 minutes. Devenu titulaire au cours de la saison, en lieu et place d'un Graham Brown globalement en-deçà de sa réputation, il débute les matches à 21 reprises. En prime, il signe quelques coups d’éclat : 23 points (10/16 aux tirs), 8 rebonds et 4 passes pour 27 d’évaluation contre Limoges ; 20 points, 9 rebonds pour 25 d’évaluation contre Orléans. Avec deux double-doubles pour décorer l'ensemble, contre Gravelines (14 points et 10 rebonds) puis Pau (12 points et 12 rebonds). Conscient d'avoir effectué une sacrée bonne pioche, CB le prolonge jusqu'en 2020.

- 2015/2016 : Denain (Pro B). A nouveau promis à un rôle de rotation, et à nouveau promu en première ligne... Lors de cette nouvelle saison, Jerry Boutsiele ne déroge pas à la règle (devenue la sienne), qui est celle de convaincre, et d'intégrer le cinq majeur local. Pour sa 2e saison en Pro B, il est vrai que le Francilien ne connaît pas la même réussite collective que lors de l'exercice précédent. Individuellement, en revanche, le parcours dispose de l'ensemble des traits de l'explosion en bonne et due forme : dès la 2e journée, il signe le premier double-double de sa carrière dans l'antichambre (13 points et 11 rebonds en 23'), mais pas le dernier... En mars, il pousse même gentiment mais sûrement l'Américain Charles Jackson vers la sortie. Alors propulsé dans le cinq majeur, il ne déçoit pas, et contribue même à redonner le sourire aux Dragons (14 points et 10 rebonds contre Saint-Chamond). Encore frais et très dispo, Boutsiele est prêt pour la Pro A (7,7 points à 58 % ; 6,2 rebonds ; 3,1 fautes provoquées en 21 minutes).

- 2014/2015 : Denain (Pro B). Sous la férule de Jean-Christophe Prat, passé maître dans l'art de révéler de jeunes espoirs, le Francilien part une nouvelle fois dans un rôle de rotation derrière Jérôme Cazenobe. Mais la réception d'Angers, lors de la 16e journée, lui permet d'étaler en un minimum de temps, un maximum de bonnes intentions (20 points à 100 % et 8 rebonds en seulement 19 minutes). Inconstant néanmoins, il sort à nouveau de belles perfs en playoffs, en se montrant décisif en demi-finale face à Boulazac (12,3 points ; 5,0 rebonds et 5,3 fautes provoquées pour 19 d'éval' en 21 minutes). Hélas, Denain tombe face à Antibes en finale d'accession. Mais pour Boutsiele, bien conseillé par un certain Sacha Giffa, la progression est éloquente (5,0 points à 60 % ; 3,8 rebonds ; 7,1 d'évaluation en 15 minutes).

- 2013/2014 : Rouen (Pro B). En Normandie, Jerry Boutsiele va poser ses premières bonnes habitudes, qui consistent à contester l'ordre établi et la hiérarchie. D'abord pressenti pour être la rotation de Gary Florimont et de Chrislan Cairo au poste 5, il signe des premières apparitions d'une propreté impeccable (8 points et 3 rebonds en 9 minutes contre Nantes), au coeur d'un début de saison très compliqué pour le SPO. Il sera moins responsabilisé par la suite (1,6 point à 63 % ; 1,3 rebond en 8'), et n'est pas conservé par le club normand, promu en Pro A par le biais d'une wild-card.

Formation : Il débarque à Nanterre en 2011, alors qu'il lui reste alors deux saisons espoirs à effectuer. Qu'on se le dise : la première sera compliquée, car Jerry apprend tout. La densité, la dureté, l'intensité... Il s'accroche, et finit par montrer le nez à la fenêtre face à Hyères-Toulon (15 points en 19 minutes). Mais le bilan, flatteur pour un jeune homme aux débuts tardifs dans le basket (5 et 2,6 rebonds en 17'), reste perfectible. Jerry profite également de l'été qui suit pour prendre du muscle... et ça paye ! En 2012-2013, son temps de jeu en espoirs est multiplié par deux, et le Francilien se met très régulièrement en mode double-double (12 sur la saison). Régulièrement aligné pendant 40 minutes, il bénéficie d'une liberté et d'un leadership absolus dans la peinture. En fin de saison, face à Boulazac, il gobe même la bagatelle de 19 rebonds (!). Pour Pascal Donnadieu, c'est suffisant pour permettre au jeune potentiel de la JSF d'intégrer le roster vert et blanc pour les demi-finales de playoffs, afin de suppléer Chris Oliver, blessé. Si Jerry ne rentre pas en jeu, il a gagné son pari : devenir un joueur professionnel. D'autant que la JSF sera sacrée championne de France une semaine plus tard !

Biographie : Comme beaucoup d'enfants de la banlieue parisienne, Jerry débute par le football. Licencié à l'AS Evry, il réalise rapidement que ce sport n'est pas fait pour lui. Adepte des matches de basket sur les playgrounds, il prend petit à petit confiance et conscience que la balle orange est taillée pour lui. Un sport qu'il ne débute qu'à l'âge de 17 ans. Il est abonné au numéro 8, le numéro qu'il portait dès ses débuts. Il est également un joueur de 3x3 averti. A l'été 2017, il remporte ainsi l'Open de France, avec Andrew Albicy, Amara et Bandja Sy. Intéressé par la mécanique, il aurait aimé être mécanicien auto dans une autre vie.