Terrell EVERETT

- 2012/2013 : Cholet Basket (Pro A), puis Bremerhaven (Allemagne-BBL). Habitué de la Pro A, il sait qu'il devra faire avec cette réputation de joueur irrégulier, mais parfois génial. Le serial-passeur gaucher remplace Ben Uzoh en toute fin de préparation, et tient son rang pendant un bon mois (13 points à 36% à 2 points ; 5,1 rebonds ; 5,6 passes ; 5 fautes provoquées pour 15 d'évaluation en 29'). Idem en Eurocup (11 passes face au Cibona Zagreb) où ses fulgurances ne permettent cependant pas à CB de s'extirper de la phase de groupes. En parallèle, ses sorties en Pro A deviennent faméliques (5,6 points et 2,1 passes en 23' entre la 8e et la 14e journée), et le garçon agace parfois par ses choix douteux. En janvier, il est donc coupé par CB, et s'en ira finir la saison à Bremerhaven, où il a désormais ses habitudes.

- 2011/2012 : Bremerhaven (Allemagne-1.Bundesliga). Très convaincant en fin de saison précédente avec le club de la Brême, il se pose et montre qu'il est tout à fait apte à tenir le manche sur un exercice entier. Coéquipier de Zach Peacock, son début de saison n'est pas un modèle du genre, mais il monte en puissance en même temps que son équipe, à compter du mois de mars (25 points à 8/12 et 6 passes contre l'Alba Berlin). Néanmoins, point de récompense collective au bout du chemin. Simplement la satisfaction d'une saison globalement réussie pour Everett (11,3 points à 47% ; 4,5 rebonds ; 4,9 passes pour 10,4 d'évaluation en 28').

- 2010/2011 : Iraklis Thessalonique (Grèce-A1), puis Cibona Zagreb (Croatie-A1) et Bremerhaven (Allemagne-1.Bundesliga). Encore une saison à bourlinguer. D'abord en Grèce, où il démarre la saison avec Arvydas Eitutavicius. Hélas, les choses vont vite tourner au vinaigre, et il quitte le club après 7 matches de bonne facture (13,9 points à seulement 26% à 3 points ; 4,4 rebonds ; 4,4 passes), et rejoint au mois de décembre le Cibona Zagreb, où il ne dispute que 3 petits matches de Ligue Adriatique, avant d'être coupé. S'il songe alors à un retour en France, c'est du côté de Bremerhaven qu'il rebondit. Il s'y montre bien plus à son aise, en retrouvant notamment son sens de la passe, en plus d'une impeccable réussite sur la ligne des lancers (81%). Son club ne joue pas suffisamment placé pour disputer les playoffs, mais Everett plait et se plait (12 points à 42% ; 4,3 rebonds et 1,8 interceptions). En mars, il gagne même le droit de prolonger l'aventure d'une saison de l'autre côté du Rhin, en alignant à lui seul Bayreuth, dans un de ces récitals dont il a le secret (28 points à 12/18, 8 rebonds, 6 passes pour 33 d'éval).

- 2009/2010 : Hyères-Toulon (Pro A), puis Chalon-sur-Saône (Pro A). Sans club jusqu'à novembre, il rejoint finalement le HTV, orphelin de Daniel Horton, blessé à la cheville. L'intérim est de courte durée et globalement décevant, malgré une belle adresse à 3 points (5,7 points ; 3,3 passes ; 2,2 interceptions), ce qui ne fut pas toujours le cas au cours de sa carrière (54% sur 6 matches). Mais la chance est avec lui, puisqu'il est convié à faire son retour à Chalon, du fait d'une nouvelle blessure (jusqu'à la fin de la saison cette fois) de Drew Nietzel. Avec Greg Beugnot, il est d'autant plus à la fête qu'il retrouve un coach qui lui fait confiance. Du coup, Everett se lâche : à la mi-saison, il est l'artisan majeur de 4 succès consécutifs de l'Elan, au cours desquels il est tout simplement stratosphérique (18,3 points à 46% à 2 points ; 5,8 rebonds ; 9,5 passes pour 25,3 d'éval en 36'), en particulier face à Paris, où il signe son record de carrière en matière d'évaluation : 28 points à 10/14 dont 5/5 à 3 points, 11 passes, 5 rebonds pour 42 d'éval' en 40'). En EuroChallenge, il se balade et intègre deux tops 5 : celui des passes (7,4 passes, meilleur moyenne de la compétition) et des interceptions (5e avec 1,9). Voilà pour le côté pile. En fin de saison, il y eut aussi le côté face (4,2 points avec un piteux 23% ; 4,5 passes pour 4 d'éval en 20' sur ses 5 derniers matches). D'autant que l'Elan reste à quai pour les playoffs. Mais Everett, 3e passeur de Pro A et 2e intercepteur, a fait le job (10,5 points à 48% à 2 points ; 3,6 rebonds ; 6,4 passes ; 2 interceptions).

- 2008/2009 : Tulsa66ers (USA, D-League), puis Bakersfield Jam (USA, D-League). Une saison de transition, en somme, pour celui qui vient de quitter la France et s'apprête bientôt à la retrouver. Dans l'antichambre de la NBA, peu révélatrice, il ne fait guère d'étincelles. D'abord sous la bannière de Tulsa (2 matches disputés), puis plus durablement avec Bakersfield (7 points à 41% à 2 points ; 2,2 rebonds ; 2,3 passes en 17').

- 2007/2008 : CEZ Nymburk (République Tchèque-NBL) puis Dijon (Pro A). Après une Summer League non concluante avec Phoenix, il s'éloigne de la France, mais y revient vite, puisqu'il est coupé après deux matches en Tchéquie (8,5 points - 3,5 passes). Et c'est à Dijon qu'il atterrit. En Bourgogne, il partage la traction arrière avec Laurent Sciarra, mais la JDA connaît un début de saison très compliqué (6 défaites en 7 matches). Inconstant, Everett assure l'essentiel, tout mettant ponctuellement le nez à la fenêtre (23 points, 6 fautes provoquées et 5 passes contre Hyères). Du déchet dans le tir extérieur (20,4%), mais une saison correcte néanmoins (11,5 points - 3,0 passes - 1,3 interception en 21 minutes).

- 2006/2007 : Chalon-sur-Saône (Pro A). C'est en France qu'il lance l'aventure pro. Sous les ordres de Greg Beugnot, il frôle un premier titre national. mais l'Elan est fauché par Roanne en demi-finale de playoffs. Des playoffs où il sort de sa boîte (31 points, 9 rebonds, 6 passes et 7 fautes provoquées lors de la revanche devant Roanne) après une saison en dents de scie, où il régale néanmoins par son sens aiguisé de la passe (14 lors d'une victoire contre Gravelines). L'été venu, il dispute la Summer League de Las Vegas avec Phoenix.

Formation : C'est d'abord à West Ashley High School, où il a remporté le titre de joueur de l'année du Low County que Terrell Everett fait ses premières armes. C'est à Missouri State (anciennement Southwest Missouri) que le meneur américain fait ses classes en NCAA. De suite, il marque les esprits et intègre l'immense université d'Oklahoma dans la foulée. Aux côtés de Taj Gray, meilleur scoreur de l'équipe, il explicite toutes ses qualités offensives, variées, dès sa première saison (2e meilleur passeur de la conférence Big 12). Il participe ainsi à la victoire des siens dans la conférence Big 12. Sa seconde saison est du même acabit, même s'il se montre moins performant au tir longue distance (30,4%), mais progresse encore à la passe (6,9 passes par match, meilleur passeur de la conférence Big 12). Un cursus prometteur (12,7 points - 6,9 passes - 1,8 interception la seconde année).

Biographie : Terrell Everett est diplômé de sociologie. Dean Smith, l'ancien commentateur des émissions pour le junior collège de Missouri State, dit de lui qu'il est le meilleur joueur qu'il ait jamais vu passer dans l'école. Il est en outre le 3e meilleur marqueur de l'histoire du collège.