AJ SLAUGHTER

2012-2013 : Cholet Basket. Repéré par Jean-Manuel Sousa lors d’une rencontre de pré-saison entre Le Havre et Mons, et conseillé par Patrick Christopher, son coéquipier lors de la NBA Summer League 2010, il signe à CB. Ses qualités techniques et sa rapidité s'expriment dès la pré-saison, à l'issue de laquelle il finit meilleur marqueur de CB (14,7 pts - 12,8 d'évaluation). Cependant, une opération de l'appendice suivie d'une infection, l'obligeant à séjourner une semaine à l'hôpital, lui font rater les deux premières journées de Pro A. Et il éprouve ensuite, jusqu'au mois de décembre, des difficultés à évoluer à son meilleur niveau. Malgré une belle prestation au Cibona Zagreb (18 pts - 6 pds - 5 rbs - 24 d'éval'), il peine en EuroCup, où CB échoue en phase de poules (7,7 pts à 37 % aux tirs - 1,8 rbs - 2,8 pds - 7,2 d'éval'). Et en dépit d'un bon match à Nancy (14 pts - 4 pds - 19 d'éval'), le constat est similaire en Pro A (5/20 aux tirs lors de ses deux premières rencontres - 9,8 pts - 7,4 d'éval' sur ses neuf premiers matches). Mais à partir de la fin décembre, rétabli physiquement et décalé à la mène suite à l'éviction de Terrell Everett, il élève considérablement son rendement (15,2 pts - 4,8 pds - 15,7 d'éval' lors des dix-neuf dernières journées). Mi-avril, contre Chalon, il livre même une partie d'anthologie, conclue par un mémorable panier à 3 pts à 1,6 seconde du buzzer, crucifiant ainsi son futur club qui n'a su l'arrêter (24 pts à 8/11 aux tirs - 5 pds - 27 d'éval'). Sa deuxième partie de saison lui permet ainsi de rendre une belle copie pour sa première saison en France (13,5 pts à 52 % aux tirs dont 43 % à 3 pts - 1,9 rbs - 3,9 pds - 13 d'éval'). Pas suffisant toutefois pour emmener CB vers les playoffs.

2011-2012 : Mons-Hainaut (Belgique). Recruté par Mons, demi-finaliste belge la saison précédente, d'entrée il affiche son talent. Lors de la 1re journée, il rend 22 pts - 5 pds - 19 d'évaluation contre Aalstar. Et trois jours plus tard, il est l'un des grands artisans de l'exploit face au Besiktas Istanbul au match retour du tour qualificatif à l'EuroCup. Avec 19 pts - 4 pds - 15 d'éval', il est un poison pour l'équipe du NBAer Deron Williams (- 4 d'éval'). Battu de huit points à l'aller, Mons l'emporte de neuf longueurs et se qualifie ainsi pour les phases de poule ! Dans cette compétition européenne, son apport est plutôt bon, avec une pointe à 23 unités à 8/10 aux tirs contre Buducnost Podgorica (12,3 pts - 3,3 rbs - 2,3 pds - 11,3 d'éval'). Mais alors qu'il y tire à... 73 % à 2 pts (!), il y est très maladroit à 3 pts (4/25), et Mons ne se qualifie pas pour le Last 16. En championnat, dépendant de son adresse comme lors de sa saison précédente en Italie, il se montre irrégulier, rendant treize prestations à 7 d'éval' ou moins. Mais capable de gros coups d'éclats (20 pts - 6 pds - 27 d'éval' au retour face à Aalstar), son apport global reste bon (11,4 pts à 42 % aux tirs - 2,4 rbs - 2,3 pds - 10 d'évaluation). En playoffs, il franchit un cap (13,8 pts à 43 % aux tirs - 3,5 rbs - 3,8 pds - 14,8 d'éval' en quatre matches). Il montre même son meilleur visage pour sa dernière sortie avec Mons, au match retour des demi-finales contre Ostende (19 pts - 21 d'éval').

2010-2011 : Biella (Italie). Pour ses débuts pros, il débarque en Lega Italienne. Biella, 14e en 2009-2010, a également engagé l’ex-MVP de Pro A Marc Salyers. Sa saison « rookie » est globalement correcte (10,5 pts à 44 % aux tirs – 2,3 rbs – 1,3 pds – 1,5 int – 8,6 d’évaluation). Dès son premier match, à Caserte, il impressionne la galerie par ses dribbles croisés et sa faculté à vite dégainer de loin (27 pts à 9/10 aux tirs dont 6/7 à 3 pts – 28 d’évaluation). Et lorsqu’il règle la mire, il livre de belles prestations (21 pts à l’aller contre Crémone et Caserte au retour, 19 unités à Sienne, 18 pts face à Virtus Bologne ). Mais son jeu à haut risque le rend irrégulier et dépendant de son adresse (2/12 aux tirs et - 4 d’éval’ à Milan, 3/11 contre Cantu, 2/9 et - 4 d’éval à Brindsi, 1/7 et - 3 d’éval’ à Crémone). De plus, en fin de saison, son rendement baisse (6,7 pts à 30 % aux tirs lors de ses dix derniers matches). Donc, à trois journées de la fin, Biella, toujours pas maintenu, le licencie pour le remplacer par un autre futur joueur de CB, Aubrey « le sauveur » Coleman.

Eté 2010 : Detroit Pistons (Las Vegas NBA Summer League). Non drafté, il est néanmoins, suite à sa belle carrière NCAA et son passage remarqué au camp de Portsmouth, évalué par les Pistons. Mais faute de temps de jeu, il ne peut guère s’exprimer (3,6 pts en 10 min/match sur cinq rencontres). Face à Sacramento, il marque cependant 10 pts en… 7 min et 33 sec !

Formation : Il se met en évidence avec Shelby County High School, lycée situé dans sa ville d’origine, près de Louisville. Dès sa saison freshman, il est propulsé dans le cinq de départ. Lors de sa deuxième saison, il est élu MVP du District et dans le meilleur cinq « régional » (14 pts à 45 % aux tirs – 4 rbs – 2 int). En junior, il est notamment mentionné parmi les meilleurs joueurs de l’état du Kentucky par le Louisville Courier-Journal (18 pts à 51 % aux tirs dont 47 % à 3 pts – 5 rbs – 5 pds – 3 int). Sa vitesse d’exécution et sa polyvalence aux postes arrières intéressent alors les fac’ de Vanderbilt et West Virginia, mais il s’engage avec Western Kentucky, avant même sa dernière saison lycéenne. Lors de celle-ci, il est élu dans le meilleur cinq lycéen du Kentucky, et mène son équipe aux 1/8e de finale du championnat de l’état (19,7 pts avec 35 % à 3 pts – 4,3 rbs – 4 pds – 3,7 int).

Il débarque donc, en 2006, à WKU, lieu de formation d’une trentaine de joueurs passés par la NBA. Il débute fort (18 pts en 20 min contre Kennesaw State), et ensuite exploite plutôt bien son temps de jeu pour une première saison universitaire (6,1 pts à 42 % aux tirs – 1,7 rbs – 1 pds en 16 min/match).

Il est sensiblement utilisé de la même façon en sophomore, rendant cependant douze matches entre 10 et 17 unités (7,6 pts à 44 % aux tirs – 2,1 rbs – 1,1 pds – 1,1 int en 19 min/match). WKU, porté par les futurs NBAers Courtney Lee et Jeremy Evans, mais aussi le meneur Tyrone Brazelton, finit 1er de la conférence et remporte le tournoi de la Sun Belt. Puis les Hilltoppers accèdent au « Sweet Sixteen » du tournoi NCAA (les 1/8e de finale). Ils y échouent contre UCLA, emmené par cinq futurs joueurs NBA dont les futurs all-stars Kevin Love et Russell Westbrook.

En junior, avec les départ de Lee et Brazelton, il est propulsé à la mène et son temps de jeu explose (35 min/match). Ses stats, alors, sont en nette augmentation, avec dix prestations à 20 unités ou plus (16 pts à 42 % aux tirs – 3,1 rbs – 3,6 pds – 1,3 int). WKU finissant encore 1er de la conférence, il est élu dans le second cinq de la Sun Belt Conference. Il se distingue aussi au tournoi de la SBC, où il décroche le titre avec son équipe et est sacré MVP (17,3 pts en trois parties). Au tournoi NCAA, malgré ses efforts (24 pts), WKU est sorti au 2e tour par le Gonzaga d’Austin Daye et de Jeremy Pargo.

Enfin, en senior, il progresse avant tout dans la lecture du jeu (4,3 pds avec une pointe à 9 assists) tout en scorant plus (17,5 pts à 42 % aux tirs – 3,2 rbs – 1,6 int). Il bat son record au scoring face à South Alabama (31 unités), et passe la barre des 25 pts à six reprises. Il est logiquement nommé dans le meilleur cinq de la conférence. Il est également élu une nouvelle fois dans le meilleur cinq du tournoi de la Sun Belt, malgré l’élimination en demi-finale, après ses 28 unités contre Arkansas State en quart. Mais son équipe, donc, ne se qualifie pas pour le tournoi NCAA. A sa sortie de WKU, il est le 12e marqueur de l’histoire de la fac’, avec 1581 points.

Fort de sa belle saison, il est sélectionné pour le Portsmouth Invitational Tournament, camp d’exposition réunissant les 64 meilleurs seniors de NCAA. Il y fait très bonne figure (16 pts à 50 % aux tirs – 3,4 rbs – 3 pds - 1,7 int en 26 min/match sur trois rencontres). Pour son dernier match du camp, il prend même feu, scorant 28 pts en… 21 min ! Avec un 10/12 aux tirs – 4 rbs – 5 pds. Ces performances lui valent alors d’être testé par une bonne quinzaine de franchises NBA avant la Draft.

Biographie : Né à Louisville.
Son vrai prénom est Anthony.
Son père, Tony, a joué en NCAA à Murray State au début des années 80.
L'un de ses tatouages sur le bras représente le visage de sa mère, Bonita, victime de graves problèmes de santé dans les années 2000.
Enfant, il possédait une impressionnante collection de tee-shirts à l’effigie l’université de Louisville, où a évolué sa sœur aînée, Toni.
Sa petite sœur, Antonita, formé elle aussi à Louisville, a été draftée par les Los Angeles Sparks en WNBA.
L’un des ses amis et coéquipiers à WKU, Jérémy Evans, a remporté le concours de dunks du All Star Game NBA 2012.