Plutôt discret en début de préparation, Vafessa Fofana a fait une sortie intéressante ce vendredi soir à la Meilleraie contre l'ESSM Le Portel (93-53), pour le dernier match de présaison de CB. Bilan de la préparation, objectifs pour la saison à venir et sa première participation à une Coupe d'Europe, l'Ivoirien passe tout en revue. Avant le début du championnat à Orléans, samedi prochain (20 h).

Vafessa, vous venez de battre une équipe de l'ESSM Le Portel très diminuée ce vendredi soir à la Meilleraie (93-53) pour votre dernier match de préparation. Pouvez-vous en tirer un quelconque enseignement, malgré la faible opposition ?

C'est difficile d'en tirer quelque chose mais ce match a quand même montré qu'il fallait qu'on soit plus rigoureux, plus de discipliné car on manque de rapidité dans la mise en place de certains systèmes. On doit aussi monter encore un peu plus en intensité. Le Portel était réduit mais si on peut leur mettre 50 voire 60 points, il faut le faire. C'est plus encourageant que contre Limoges (défaite 93-65 contre le CSP, mardi) mais ça reste difficile de juger notre prestation car l'écart était conséquent. Toutefois, on se doit d'être plus agressifs, notamment en défense. En attaque, il faut qu'on trouve notre alchimie car pour l'instant, ce n'est pas encore ça. Mais il nous reste une semaine de travail.

Individuellement, vous avez plutôt montré de belles choses (16 points à 6/6 aux tirs et 4 rebonds pour 21 d'évaluation en 19 minutes)…

J'ai essayé de faire ce que je sais faire de bien. Aller au rebond, attaquer le panier et être dans l'agressivité. Dès qu'il y a une opportunité en attaque, je la saisis. En défense, je suis intensif.

« Individuellement, je vais essayer d'être plus couteau suisse »

Quel bilan faites-vous de votre préparation ?

Il faut qu'on se prépare encore car on n'est pas encore totalement prêt. On a des joueurs qui sont arrivés en retard. Le groupe a des qualités, on a pu voir certains joueurs s'exprimer. Il y a de bonnes choses à tirer de cette prépa. Il faut essayer de s'appuyer là-dessus et ça découlera cette saison. Il faut qu'on réussisse à optimiser nos qualités.

Qu'attendez-vous de cette saison 2020-2021, tant collectivement qu'individuellement ?

Collectivement, on va essayer de faire pareil voire mieux que l'année dernière. Mais avec le Covid-19, la situation n'est pas simple. Finir dans le Top 8 est vraiment notre objectif. Individuellement, je vais essayer d'être plus couteau suisse. Être beaucoup plus intense, plus agressif. Faire du Vaf', quoi.

Cholet Basket version 2020-2021 semble peut-être un peu moins fort, du moins sur le papier, que l'an dernier. Partagez-vous cette analyse ?

C'est différent. On est encore en préparation, on n'aura peut-être pas le même visage quand la saison va commencer. En présaison, certains joueurs se réservent un peu. Et dès que la saison commence, c'est tout autre chose. L'an dernier, quand je suis revenu de la Coupe du Monde et que j'ai vu l'équipe, je pensais pareil. Mais au final, on a tout détruit. Aujourd'hui, les joueurs ne sont pas les mêmes que l'an dernier, ils apportent des choses différentes. Il faut vraiment attendre le début de la saison et à ce moment-là, on pourra en rediscuter.

« On ne peut pas se permettre de tricher car sinon, on va se faire détruire »

Et vous allez aussi prendre part pour la première fois de votre carrière à une Coupe d'Europe alors qu'il y a encore deux ans vous étiez à Nantes, en Pro B…

C'est cool. C'est la récompense de notre belle saison l'an dernier. Dans ma carrière, je voulais vraiment faire une Coupe d'Europe. Même si j'ai déjà fait une Coupe du Monde (2019, avec la Côte d'Ivoire), disputer une compétition internationale en club, ce n'est pas pareil. J'ai hâte que ça commence ! On a tous hâte que la saison reprenne. Car on sait que les matches de préparation n'ont rien à avoir avec les matchs officiels.

À quoi peuvent s'attendre les supporters choletais, encore présents ce vendredi soir à la Meilleraie ?

(Il hésite). On va se battre comme l'année dernière. Avec l'équipe qu'on a, on ne peut pas se permettre de tricher. Car sinon, on va se faire détruire. « Combat » sera vraiment le maître mot. On essayera aussi de donner du plaisir à nos supporters.

Théo Quintard.

Source : Ouest France - Vendredi 21 septembre 2020