Arrivé au club l'été dernier, l'entraîneur du SQBB Jérôme Navier vit au rythme des résultats en dents de scie de son équipe, les acceptant avec philosophie.

Jérôme Navier, comment pressentez-vous ce match à Evreux ce vendredi soir ?

Il faut s'attendre à une réaction de notre équipe après la défaite concédée à domicile contre Blois (53-62). Après, ce sera l'histoire d'un soir. Il est impossible en ProB de formuler le moindre pronostic. Ce championnat démontre à chaque journée que les prévisions relèvent d'un exercice d'équilibre.

Votre groupe est-il au complet ?

Non ! Il y a eu des bobos cette semaine (ndlr : Darnell Williams est touché aux ischios, Miguel Buval a souffert du dos et Ryan Rhoomes de la cheville). Il y a peu de chances que Darnell Williams soit du voyage.

Depuis plusieurs semaines, le SQBB est sur courant alternatif. Comment l'expliquez-vous ?

Ce qui nous manque le plus, c'est la constance sur toute la durée d'un match. Et puis contre Blois la semaine dernière, on n'a pas joué sur nos valeurs. Mais il ne faut surtout pas sous-estimer l'opposition. Sur les dix derniers matches, Blois est la meilleure équipe de ProB avec huit victoires pour seulement deux défaites. Ça veut quand même dire qu'on n'a pas rencontré une équipe de « peintres ». L'irrégularité, c'est malheureusement le lot de beaucoup d'équipes dans ce championnat car tout le monde peut battre tout le monde. Je prends l'exemple de Nantes, qui est cinquième mais n'a que trois victoires d'avance sur les relégables ! Ce qui est prévisible dans cette compétition, c'est que rien ne l'est. Charleville et Denain ne gagnent plus, Fos se fait accrocher de plus en plus, Blois n'arrête pas de gagner, Saint-Chamond remonte, comme Boulazac, à grande vitesse... Tout bouge très vite. On est constamment dans l'incertitude mais c'est aussi ce qui fait le charme de la compétition. Rien n'est écrit à l'avance.

Cette incertitude n'est-elle pas un peu usante à vivre au quotidien ?

D'une certaine manière oui ! Le SQBB n'est pas à l'abri d'une relégation, mais c'est aussi le cas de beaucoup de nos adversaires. On ne sait pas combien de victoires il va falloir aller chercher pour assurer le maintien.

On vous promet un mois de mars décisif. Quel serait le parcours idéal ?

L'idéal serait six victoires pour remonter en haut de tableau et aspirer aux play-offs ! Mais il n'y a pas d'autre solution que de prendre match par match. Si on s'impose à trois reprises en mars, on sera à onze victoires et on pourra peut-être jouer avec moins de pression en avril et mai. On vise donc onze victoires à la fin du mois.

Votre première expérience en ProB est-elle conforme à vos attentes ?

Avant Saint-Quentin, j'avais déjà vécu la ProB durant plusieurs saisons en tant qu'adjoint. Ce que j'observe, c'est que ce championnat est un vrai combat pour tout le monde. La situation a évolué depuis six ou sept ans. Les règlements y sont aussi pour quelque chose car le nombre d'étrangers a évolué. De fait, les Français d'un niveau correct de ProA sont arrivés sur le marché de l'emploi et ont trouvé davantage d'opportunités en ProB. Cet afflux a boosté son niveau.

(Source : Courrier Picard)