Rebond : Comment s’est passée ton intégration en France et plus particulièrement à Cholet ?

Quique Villalobos : L’intégration à Cholet est facile car la ville est petite. De plus, quand tu  joues à Cholet Basket, c’est encore plus facile car les gens te connaissent. Et aussi, je suis habitué à bouger, car j’ai changé de ville chaque saison depuis 3 ans.

Rebond : Quelles différences trouves-tu entre le championnat français et espagnol ?

Q.V. : Je pense que le championnat espagnol est plus physique. En Espagne, les rôles sont plus repartis, certains ce spécialisent dans l’attaque et d’autres dans la défense. Le secteur intérieur est plus faible en France car les joueurs espagnols sont travailleurs près du panier, contrairement aux intérieurs français qui sont plus performant à l’extérieur de la raquette.

Rebond : Comment se passe la formation en Espagne par rapport à la formation en France ?

Q.V. : Je ne connais pas beaucoup la formation française mais, le recrutement de Cholet ressemble à celui de Réal Madrid par exemple, sauf que les jeunes joueurs espagnols évoluent dans un championnat régional tandis qu’en France c’est au niveau national. La préparation espagnole est différente pour les jeunes qui travaillent le physique tous les jours. Par contre, depuis la venue de trois américains par équipe il y a sept ans, les espoirs des jeunes espagnols d’évoluer en professionnel se sont vus compromis. Il existe aussi la LIGA EBA (qui correspond à notre championnat de national 1) où les équipes sont obligées d’avoir sept joueurs de moins de vingt et un ans.

Rebond : Ton avenir se situe-t’il en France et plus particulièrement à Cholet ?

Q.V. : Si c’est possible je veux rester en France une ou deux années de plus pour apprendre correctement la langue c’est très important pour ma femme et moi et surtout pour mes enfants.

Rebond : En tant que joueur européen, comment réagis-tu à l’idée d’ouvrir les frontières du reste du monde ?

Q.V. : Je pense que c’est une mauvaise décision, car les clubs ne vont plus dépenser leur argent dans les centres de formation et vont préférer s’entourer de joueurs déjà formés. C’est catastrophique pour les futures équipes nationales, car dans cinq à dix ans il n’y aura plus de jeunes joueurs qui auront évolué au haut niveau. Alors qui remplacera les Rigaudeau et autres joueurs nationaux ?

Rebond : Nous t’avions déjà aperçu à Cholet avec le Réal il y a quelques années. Quel souvenir gardes-tu de cette époque ?

Q.V. : Cette année là avec le Réal Madrid nous avons gagné le championnat d’Europe, même si nous avions perdu à Cholet. Cette saison fut magnifique car nous gagnions tout avec un leader comme PETROVIC.

Rebond : Que comptes-tu faire après le basket ?

Q.V. : J’ai fais des études de journaliste et obtenu mon diplôme alors peut-être vais-je devenir commentateur à la télévision espagnole.