La nouvelle vie allemande de Fabien Causeur
Après quatre belles années espagnoles à Vitoria, le Brestois de 29 ans s'est lancé un nouveau défi à Bamberg, dans le sud de l'Allemagne.
Du Pays basque à la Bavière. Cet été, Fabien Causeur a fait le pari de quitter le championnat espagnol, la référence européenne. Malaga ou les Turcs de Galatasaray l'ont approché, mais le Brestois a choisi Bamberg, ville de 75 000 habitants au nord de Munich. Surtout, il rejoint le club qui monte.
« Je suis très content de ma décision, commente-t-il sobrement. L'organisation du club est géniale. » Déjà dominateurs outre-Rhin (doubles champions en titre, cinq sacres nationaux sur les six dernières années), les Bavarois ont surpris toute l'Europe l'année dernière, en échouant aux portes des quarts de finale de l'Euroleague.
Les clés du jeu en main
Et Causeur n'a pas raté ses débuts officiels, il y a dix jours contre Francfort en championnat : il a fini meilleur marqueur du match avec 18 points, et meilleur joueur. Avec en plus une large victoire de Bamberg 84 à 55. Le week-end dernier, à Braunschweig, Causeur s'est montré un peu plus discret, mais son équipe n'a pas eu plus de mal à s'imposer (96 à 48).
À peine arrivé, Causeur s'est vu confier les clés du jeu par son exigeant coach italien, Andrea Trinchieri : « Je joue à la fois meneur de jeu et arrière, évoque-t-il. C'est quelque chose que je n'avais pas fait depuis Cholet (2009-2012). Même si j'ai 29 ans, c'est une sorte d'apprentissage. Je n'avais jamais eu un coach aussi dur à ce niveau-là. Il faut vraiment penser à chaque détail quand on est meneur avec lui. »
En mars, Fabien Causeur avait été stoppé en plein élan par une blessure au dos qui avait gâché sa fin de saison et l'avait privé des Jeux olympiques de Rio. Depuis, il a passé son été à travailler avec son préparateur physique. « On va dire que cette blessure est derrière moi parce que je ne suis plus blessé, espère-t-il.L'objectif, avec mon docteur et mon préparateur physique, c'est de se dire que si je n'ai pas de blessure au dos pendant deux ans, en gros je suis guéri. »
Si tout se passe bien, l'équipe de France sera peut-être au rendez-vous l'été prochain. Un rendez-vous souvent annulé par les blessures ces dernières années. « L'équipe de France, je l'ai vue un peu de l'extérieur, regrette-t-il. Il y a toujours cette déception de ne pas être en bonne santé au bon moment. J'espère que cet été, je serai d'aplomb pour aller donner un coup de main. »
Lui qui se définit comme un « chasseur de rêves » en a encore quelques-uns derrière la tête.
(Source : Ouest-France)