ITW Kevin Houston : "Je peux jouer encore pendant un long moment"

27.08.2016

Arrivé en France ce vendredi 26 août en provenance de la Californie, l’expérimenté meneur de jeu américain Kevin Houston (1m77, 31 ans) n’est pas un inconnu dans l’Hexagone et compte bien continuer de s’y faire un nom, trois ans après sa dernière apparition sur un parquet français. Ayant débuté sa carrière professionnelle avec un bref passage en Pro B à Saint-Etienne en 2007, il a ensuite successivement porté les maillots de Rouen, Hyères-Toulon, Cholet, Le Havre et Chalon-sur-Saône tout en gravissant rapidement les échelons. Ce joueur comptabilisant à l’heure actuelle 83 matchs en Pro A a effectivement participé au All-Star Game LNB en 2008 et a ensuite disputé l’Euroleague en 2012. Avant qu’il se rende à Châteauroux ce week-end, nous sommes allés à sa rencontre à Nantes, dès sa sortie de l’avion.

Pour commencer, pouvez-vous revenir sur votre début de carrière pro après l’université ?

Ma première année, j’ai commencé ma carrière en France où je suis resté brièvement à Saint-Etienne durant quelques mois. Ensuite, je suis allé au Vénézuela puis je suis rentré à la maison aux Etats-Unis pour jouer en ABA. Ma première saison entière a été avec Rouen en Pro A.

Le début de longues années passées en France !

Oui, j’y ai beaucoup de bons souvenirs. J’ai été All-Star en jouant pour Rouen, le premier américain All-Star de la ville. C’était vraiment quelque chose de spécial pour moi, l’un des plus grands moments de ma carrière. Puis à Toulon, j’ai aussi beaucoup de grands souvenirs. Nous avons battu l’équipe française du championnat qui participait à l’Euroleague. Nous avons vaincu Chalon, l’Asvel… Cette année-là, nous avons aussi participé à la Semaine des As ainsi qu’aux playoffs, que nous avons perdu à Nancy. Personne ne pensait que l’on pouvait être équipe du Top 8 et donc participer aux playoffs. De plus, nous avons eu la chance de qualifier le club en Eurocup pour la saison suivante. Je suis très content d’avoir accompli cela. A Chalon également j’ai de magnifiques souvenirs en jouant l’Euroleague. Nous avons gagné après prolongation face à Sienne, qui avait une grosse équipe. L’Euroleague est la meilleure compétition que j’ai disputé.

Justement, que pouvez-vous nous dire à propos de l’Euroleague ?

L’Euroleague est la compétition qui se situe à côté de la NBA. La majorité des gars qui ont été en Euroleague peuvent jouer en NBA. C’est une compétition très dur. En tant que basketteur, je veux disputer la meilleure compétition et affronter les meilleurs. C’était une magnifique expérience, j’adore cela et j’adorerai y retourner.

Qu’êtes-vous devenu depuis 2013, année de votre dernière apparition sur un parquet pro en France ?

Après Chalon, j’ai joué en Ukraine pour Azovmash à Mariupol. On a joué dans deux championnats différents : la VTB league qui est une compétition très relevée, et aussi la Superleague qui est le championnat ukrainien. C’était une année dingue car je suis arrivé là-bas et le coach a été licencié lors de la première semaine. Les dirigeants ont aussi mis à la porte plusieurs de mes coéquipiers que je connaissais de France. Quand je suis arrivé, l’équipe venait de perdre sept matchs consécutifs. C’était une situation très compliquée, la dernière que j’ai connu. C’est difficile de vivre le jeu de cette manière.

Vous venez tout juste d’arriver en France. Qu’êtes-vous venu faire ici ?

Je suis venu en France pour la passion que j’ai pour le basket. J’ai toujours la flamme en moi pour le jeu et je sens que je peux jouer encore pendant un long moment. Pour être ici, j’ai sacrifié mon introduction au Hall of Fame de mon lycée en Californie, dont la présentation aura lieu le mois prochain. J’adorerai jouer pour un club, l’aider à gagner beaucoup de matchs et aller aussi loin que l’on peut dans le championnat. J’ai toujours joué au plus haut niveau en France, ma famille et moi-même adorons le pays. Ma fille est née à Paris, mon fils et ma fille ont vécu ici avec moi quand j’étais à Chalon. Ma femme adore vraiment la France, elle connait la langue. Pour ma part, je parle un petit peu le français et je comprends le language. J’arrive à commander ma nourriture, demander l’heure, dire bonjour, comment ça va. Cette année, je voudrais vraiment être capable de parler le français avec aisance. Nous adorons vraiment tous la France dans la famille. C’est pourquoi je suis de retour. J’adore la France et j’adore le basket encore plus. La France est comme une seconde maison. Ce n’est pas compliqué mentalement pour moi de venir ici, de jouer pour un club, car je m’y sens bien. J’adore le championnat, les gens…

Dans quelle division pourrions-nous vous retrouver ?

Honnêtement, j’adore et je veux jouer au plus haut niveau. Ce que je recherche, c’est un club avec une vraie alchimie d’équipe, où le coach et mes coéquipiers m’accepteront. Je veux aussi l’aider à gagner des matchs et aller aussi loin que l’on pourra dans le championnat.

En jouant quel rôle ?

Cela dépend du club où j’irai. Je suis très ouvert. Je pense que ça sera au coach de décider quel sera mon rôle après m’avoir évalué et avoir évalué l’équipe. Je sais que j’ai les capacités pour faire partie des meilleurs meneurs de jeu dans tous les niveaux en France, mais comme je l’ai dit, je suis très ouvert. Le coach décidera. Le succès de l’équipe est ma priorité, mon objectif principal est de gagner un championnat dans ma carrière professionnelle. J’ai remporté le titre de champion au lycée et à l’université, donc je veux vraiment le faire aussi au niveau pro. Que cela soit en tant que leader, contributeur, principal scoreur, etc. quelque soit le rôle je n’ai pas de problème avec cela. Si je dois faire les passes décisives et défendre, être un cheerleader pour motiver toute l’équipe, je suis d’accord avec tout ça si ça nous permet de gagner.

Quel a été votre programme cet été ?

Beaucoup d’entraînements. Si vous me suivez sur Instagram (@2020_visionbasketball), je publie des vidéos quand je m’entraîne et des exercices typiques que j’effectue. J’entraîne des gens et je m’entraîne aussi moi-même. Je m’entraîne avec beaucoup de professionnels, j’ai un groupe de gars qui jouent pro en Europe et qui vivent en Californie. Nous nous entraînons ensemble tout au long de l’été. J’ai effectué beaucoup de workouts intenses pour revenir à mon meilleur niveau et encore m’améliorer. Je suis sans aucun doute en forme, je suis prêt mentalement et physiquement pour une longue saison. Je suis prêt mentalement à travailler dur. Je veux être dans la meilleure forme de ma vie. Meilleur que je l’étais quand j’avais 21 ans. Quand tu es un jeune joueur, tu n’aimes pas trop et négliges la pré-saison car c’est beaucoup de courses et se mettre en condition. Désormais, en tant que joueur vétéran, je sais que cette période est importante pour être en forme et apprendre à mieux connaitre mon équipe et mon club. Je suis demandeur de ce genre de choses-là maintenant. Je suis vraiment dans la meilleure forme que je peux être et en très bonne santé. Je sais que des gens se questionnent par rapport aux blessures que j’ai eu à ma jambe et au genou. J’ai uniquement eu ces blessures dans ma carrière et ça date d’il y a 7 ou 8 ans. Je n’ai plus eu de problème depuis. Je vais très bien et je suis même meilleur que j’étais avant.

Vous êtes relativement petit (1m77) pour un meneur de jeu mais cela ne vous empêche pas d’être performant sur le terrain puisque vous avez été All-Star en France et à Chypre. Comment décrirez-vous votre jeu ?

Je peux à peu près tout faire : shooter, pénétrer, passer la balle, bien défendre. J’ai beaucoup de coeur, je sais que je ne suis pas très costaud mais je peux être un leader avec mes coéquipiers.
Voilà toutes mes forces. Je ne pense pas qu’il y a quelque chose que je ne puisse pas faire sur un terrain de basket. L’une de mes principales forces est ma rapidité balle en mains, combinée au fait que je puisse défendre et jouer au même niveau d’intensité pendant une longue période.

(Source : Basket-Ball World)

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