ITW Jérôme Navier (Saint-Quentin) : « Ce n’est pas le salaire qui oriente ma destination »
Après avoir dirigé Cholet quelques mois en Pro A, Jérôme Navier (40 ans) a pris les commandes de Saint-Quentin. Alors que la préparation de la saison vient de débuter, il fait un premier point.
Avez-vous déjà bien pris vos marques ?
Pour l’instant ça va !
Quel regard portez-vous sur la ville de Saint-Quentin ?
C’est une belle ville, avec beaucoup de verdure, les Champs-Elysées et un très joli cadre qui est le parc d’Isle. Il y a aussi des bâtiments qui ont une histoire.
Quand vous avez été contacté par le club, vous n’avez pas effectué un mouvement de recul, Saint-Quentin c’est tout sauf la Riviera comme le dénonçait en son temps Chris Singleton ?
De par mon expérience, j’ai connu un endroit, au moins, beaucoup moins sympa que ne peut l’être Saint-Quentin.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de Saint-Quentin ?
Pour moi, le principal c’était déjà de trouver du travail. Le second aspect positif, c’est la nature même du SQBB. Le club a une histoire, un vécu. Il a connu la Pro A, c’est déjà un critère de référence. Et puis, il existe à Saint-Quentin une ferveur populaire connue et reconnue dans toute la France.
Avez-vous été obligé de rogner sur votre salaire pour avoir le poste ?
Pas du tout ! La vie d’un entraîneur ou d’un sportif, au sens le plus large, ne tourne pas forcément qu’autour de l’argent. Le salaire est évidemment important. Il est forcément plus conséquent quand on dirige un club de l’élite, mais la vie professionnelle est faite de différents événements, c’est aussi une richesse que de bouger. J’ai eu l’occasion de diriger des joueurs d’un certain niveau. Ce n’est pas le salaire qui oriente ma destination. Dans notre métier, si on est trop regardant sur la qualité de vie, il vaut mieux choisir une autre activité.
Comment se passent en ce moment les séances d’entraînement ?
Très bien !
Vous tenez à mettre cette année l’accent sur la communication au sein de l’équipe…
On vit un sport collectif. Les garçons viennent d’horizons différents, il faut savoir se dire les choses. Les joueurs sont des acteurs complets. Ils doivent communiquer avec le coach, entre eux, voir suggérer. Je suis pour la communication collective. Le coach n’est pas le seul décideur.
Votre équipe compte quelques joueurs américains. Existe-t-il un code spécial pour les diriger ?
Oui, le management des Américains peut être différent de celui des Français. La façon de les digérer doit être elle aussi différente. On appelle ça, sous toute réserve, le « management hamburger ». En Franc, on a tendance à ne voir que les aspects négatifs, eux avant d’aborder le négatif, ils retiennent le positif.
N’éprouvent-ils pas trop de difficultés à se fondre dans le moule ?
Ça dépend de la personnalité, il n’y a pas de règle de culture. Il arrive que des joueurs français arrivent dans une ville sans s’y retrouver.
Avez-vous aujourd’hui des joueurs qui sont plus prêts que d’autres ?
C’est compliqué de se prononcer sur la forme des uns ou des autres. On débute la préparation. Tout se passe bien. Je m’interdis de tirer des jugements trop hâtifs.
Comment Darnell Williams s’est-il blessé ?
Il a subi une arthroscopie à un genou. Avec l’âge (34 ans), les articulations de Darnell ont plus souffert que celles d’un basketteur qui débute.
Le recrutement d’un joker médical est-il à l’ordre du jour ?
On va voir. Il va manquer le match de Coupe de France (Quimper) et trois de la Leaders cup. On va réfléchir à tout ça.
(Source : Courrier Picard)