L’Équipe de France s’est imposée sur le fil face à la Serbie (76-75). Le Picard Rudy Gobert et les siens sont en route pour les quarts de finale et veulent éviter tout calcul.

Rudy, vous vous êtes débarrassés des Serbes. C’est une bonne affaire...

Nous savions que ce serait un match compliqué. Ils nous avaient battus quatre fois en préparation. Nous voulions donc absolument les battre là. Après notre bon départ, nous avons fait pas mal d’erreurs et été punis. Nous en avons fait beaucoup, offensivement et défensivement. Ça leur a permis de revenir dans le match. Heureusement, nous avons été capables de faire de bons stops défensifs à la fin et Tony (Parker) met le shoot de la victoire.

Ne pensez-vous pas que c’est un succès à double tranchant, qui peut vous porter préjudice pour la suite, c’est-à-dire affronter la Team USA dès les demi-finales ?

On sait très bien qu’à trop calculer, ça te retombe toujours dessus. On a voulu tout simplement gagner ce match.

Vous en avez cependant parlé entre vous ?

Bien sûr, nous en avons discuté. Le but est d’aller le plus loin possible. Nous avons pris la décision de ne pas tricher et d’essayer de gagner. Si nous voulons éviter les États-Unis en demi, il faut déjà passer le quart. Tout peut arriver. Nous nous devons de jouer notre meilleur basket à chaque match. C’est dur de trouver une formule de tournoi où tu peux tout éviter. C’est comme ça à chaque fois. Nous avons pris le parti de jouer nos cinq matches de poule à fond.

Quel regard portez-vous sur votre début de parcours ?

Nous sommes pratiquement en quarts de finale, ce qui était notre objectif. On ne va pas pleurer, on est satisfait. Il faut rester concentré. Nous avons encore des matches avant les quarts. Le Venezuela est une bonne équipe, les États-Unis sont au-dessus du lot. Tant que nous n’avons pas obtenu la médaille, nous n’allons pas exploser de joie.

Sur un plan plus personnel, comment jugez-vous vos prestations ?

Comme tout le monde, je n’étais pas en rythme sur les premières rencontres. Je commence à me sentir mieux. L’équipe aura besoin de moi dans les matches à venir. Il faut monter en puissance individuellement et collectivement.

(Source : L'Union)