ITW Philippe Hervé : "J'ai alerté le club dès le début du mois de septembre"

10.05.2016

Alors que l'heure du bilan a sonné après l'échec du CSP Limoges cette saison, l'ancien entraîneur Philippe Hervé, qui a quitté le club début janvier, a accepté pour France Bleu Limousin, de revenir sur ce qui à ses yeux, n'a pas fonctionné. Même si il ne peut pas tout dire, il se livre. Depuis qu'il a quitté le CSP Limoges au début du mois de janvier, après une défaite à domicile face à Oldenburg, Philippe Hervé a gardé le silence. Alors que la saison se termine pour son ancien club, avec lequel il fût sacré Champion de France la saison dernière, il a accepté de revenir sur cet échec cuisant. L'occasion aussi pour lui de remercier les supporters et le club, malgré ses différents avec la direction.

Comment expliquer cet échec cuisant cette saison ?

L'intersaison ! C'est une période charnière dans la construction d'une saison. Si échec il y a, c'est certainement qu'à l'intersaison, on n'a pas fait ce que l'on devait faire.

Peut-on dire que vous avez construit l'équipe à "quatre mains" avec Frédéric Forte ?

-rires- A minima à quatre mains oui. Mais avec des accords et des désaccords donc ça peut être sujet à polémique et poser des problèmes auxquels ont a d’ailleurs été confrontés par la suite.

Frédéric Forte parle lui même d'équipe bancale. Quand on construit une équipe à plusieurs, il vaut mieux avoir la même vision des choses. Était-ce le cas ?

Non, pas tout à fait. A partir de là, ce n'est jamais simple. J'ai alerté le club dès le début du mois de septembre, qu'on allait peut-être se mettre en danger par rapport à la saison. je n'ai pas été entendu, ou je n'ai pas su me faire comprendre. Chacun dira ce qu'il voudra. Mais après, dans les faits, cela s'est malheureusement avéré exact. C'est la seule chose qu'on puisse vraiment regretter, car le club de Limoges, la ville, ne méritait pas ça.

On peut quand même se dire qu'il y avait assez de talents dans cette équipe pour aller en play-offs !

Oui bien sûr. Après, il y a une deuxième partie de saison que je ne me permettrais pas de juger. Mais il y a une première partie de saison qui a été jouée dans les conditions que l'on connait. Je veux quand même rappeler que l'on a finalisé le recrutement très très tardivement. Que l'on a été confronté aux blessures, blessure longue durée d'Ousmane Camara,  blessures à répétition de Mark Payne, d'Ali Traoré. Dans ces conditions là, on a aussi été confronté à l’enchaînement Euroleague / championnat, sans temps de préparation et sans temps de récupération. Donc les conditions ne sont pas du tout les mêmes entre la première et la deuxième phase. Dans la deuxième partie de saison, il y a effectif au complet, avec Bo McCalebb en plus. Après, ils ont fait ce qu'ils ont fait mais ce n'est pas à moi de dire si c'est suffisant ou pas.

Est-ce que vous avez des regrets dans la gestion du cas Randy Culpepper (écarté du groupe par PH mi novembre avant son départ du club début décembre) ?

Oui, parce-que j'aurais aimé que les choses soient faites différemment le concernant. Et ce, très tôt dans la saison. On peut même dire pendant la pré-saison. On a aussi un peu de malchance car quand on a voulu traiter le dossier (en septembre), le joueur s'est blessé, a été absent pendant plus de 6 semaines, avant de revenir pour l'Euroleague. Mais le mal était fait. On aurait eu une meilleure gestion de ce dossier là, les choses ne se seraient pas passé de la même façon.

Est-ce bien vous qui êtes parti du club, ou est-ce le club, qui vous a demandé de partir ?

Non, c'est moi. Je n'ai pas souhaité poursuivre ma collaboration avec le club, parce que je considérais que les conditions n'étaient pas réunies pour réussir, sachant que réussir à Limoges, ça veut dire gagner. Même si je pense que les choses auraient été beaucoup plus faciles sur la deuxième partie de saison, sachant que l'effectif était au complet, que Bo McCalebb arrivait, qu'il n'y avait plus l’enchaînement Euroleague / championnat. Tout est plus facile dans ces cas là.

Pourquoi être parti dans ce cas là ?

Parce qu’à un moment donné, on ne peut pas tout cautionner. Et quand on est pas en accord avec le mode de fonctionnement qu'est celui du club, que vous n'arrivez pas, globalement, à vous faire entendre, la seule solution qui vous reste, c'est de vous en aller. Tout simplement.

Au final, vous êtes resté très peu de temps au CSP. Mais des supporters vous ont quand même écrit une chanson...

- il coupe - Si je puis me permettre, c'est le grand regret que j'aurais. D'avoir quitté Limoges sans avoir dit au revoir aux gens. Parce que j'adorais être à Limoges. C'est vraiment un endroit où j'aurais pu m’inscrire dans la durée, sans aucune difficulté compte tenu de l’accueil que j'ai reçu dans ce club, de la part de tout le monde, du club, de l'environnement, des supporters, des partenaires, des médias locaux. J'ai beaucoup apprécié le peu de temps que j'aurais passé à Limoges. Et ce que je garderais toujours en mémoire, c'est d'avoir été entraîneur à Limoges. Comme je l'ai toujours dit, si l'on doit être entraîneur dans un seul endroit en France,  je pense que c'est à Limoges qu'il faut l'être. Et je l'ai été ! Cela restera pour moi, dans ma carrière, un très grand souvenir. Ce qui me permet de remercier, tout de même, et même si les choses ne se sont pas toujours bien passées, la direction du club d'avoir pensé à moi, en avril 2015, pour venir aider le club. D'autant que tout cela s'est traduit par l'obtention d'un titre de champion de France. Je le garderais longtemps en mémoire. Le gain d'un titre à Beaublanc, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire. Tout ça est plus important que les difficultés que l'on pu rencontrer par la suite.

(Source : France Bleu Limousin)

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