Arrivé en provenance de Roanne cet été, Raphaël Desroses s’est très vite acclimaté sous le maillot « Black&Yellow ».

Comment avez-vous appris la nouvelle vendredi dernier ?

On était déjà sur place quand ça s’est passé. On était à table en équipe. On a rapidement vu sur les réseaux sociaux que ça commençait à s’agiter. Lorsqu’on a mis les chaînes d’info ensuite, on a constaté que ce qu’il se passait était grave. On a appris le report du match le lendemain. Pour l’instant on ne sait pas quand il pourra être rejoué. Boulazac étant encore en Leader’s Cup, il n’y a pas vraiment de créneau disponible.

Dans quel état d’esprit sera le groupe contre Poitiers, sept jours après les attentats ?

Avec le recul, je ne pense pas qu’on sera forcément affecté par rapport à l’événement en lui-même. Par chance, personne n’a perdu de proches dans les attentats, même si on est touchés, comme tout le monde et même si certains joueurs ont eu peur car nous sommes nombreux à avoir de la famille sur Paris. Ce qui va plus nous impacter ce sera le manque de rythme, puisque les deux équipes n’auront pas joué depuis deux semaines au final.

D’un point de vue plus global, Comment qualifierais-tu ce début de saison de Fos Provence Basket ?

Satisfaisant, alors qu’on a pas eu un calendrier si simple que ça pour commencer. Il y a quand même un regret, c’est ce match à Orchies qui était plus que prenable. On a un peu déjoué sur les 5 dernières minutes, c’est dommage car on les a joué au mauvais moment. Ils n’avaient pas encore gagné de match officiel, et avaient la pression devant leur public, mais on n’a pas su saisir notre chance. Ensuite par rapport à la Leader’s Cup je n’ai pas de regret particulier car l’équipe n’était pas encore au complet, sans Mamadou Dia qui était blessé et Derrick Obasohan qui n’était pas encore arrivé. Et puis c’est une période où on n’avait pas mal bossé physiquement pour préparer la saison. Sinon plus globalement, je suis très content de l’équipe et de son potentiel.

Comment expliques-tu ce bon départ alors qu’il y a 8 nouveaux joueurs qui sont arrivés cet été ?

Le coach a fait du bon boulot sur le jugement des individus. C’est un groupe qui vit très bien ensemble et avec ça on gagne beaucoup de temps. On a aussi la chance de se connaître déjà un peu tous puisque tout le monde a déjà joué en Pro B sauf LaRon Dendy. C’est en grande partie grâce au travail du coach et du staff qui ne s’est pas trompé sur le plan sportif et humain. La mayonnaise a bien pris, et ça nous a fait gagner beaucoup de temps.

Personnellement ça se passe aussi très bien pour toi avec 14 d’évaluation en moyenne et dans un rôle assez inédit ?

C’est vrai que je suis plus décalé au poste 4 cette saison. Je joue 80% de mon temps de jeu à ce poste, mais c’est un rôle qui ne me déplaît pas. C’est un passage obligatoire si je veux rallonger ma carrière car il demande moins d’effort physiquement, en terme de course, qu’au poste d’ailier. Mon passage en 4 s’est accéléré après le départ de Chris Davis, mais pour l’instant ça se passe bien. Et plus généralement, je me sens vraiment bien dans ce club. Au début, tout le monde dit ça car tout est rose et les difficultés arrivent ensuite. Mais ici, j’ai vraiment été bien accueilli et je suis content de trouver un club qui est assez familial mais qui n’en perd pas pour autant une grande ambition. C’est quelque chose qui me correspond parfaitement et je me retrouve complètement là-dedans.

(Source : Fos Provence Basket)