Hier soir nous avions la chance d’avoir deux membres de l’équipe de Basket Infos au Madison Square Garden et ils ont pu s’entretenir avec Kevin Seraphin. L’intérieur des Wizards a parlé à Guillaume de son début de saison et de la victoire face aux Knicks.

Ta blessure au genou ? Où en es-tu aujourd’hui ?

Tu peux le voir à ma façon de jouer. Mon genou ne me gène pas du tout.

Le coach semble moins te reprendre durant les temps morts. Qu’en est-il ?

C’est le coach, c’est Witt. Il ne me lâche pas, il est toujours sur mon dos. Mais autant pendant le match il a toujours l’air sur moi, au final il me parle beaucoup, me reçoit dans son bureau, me montre des vidéos. Tout ça pour que je progresse.

Sur quels points veut-il que tu t’améliores ?

En attaque il me dit souvent de prendre plus mon temps. Et puis il me parle beaucoup de mes erreurs défensives. Personne ne fait un match parfait. Mais en défense il est très pointilleux. Donc dès que je fais une petite erreur, vu que la défense est l’identité de notre équipe, il ne me loupe pas.

Sur quels points tu penses que tu t’es amélioré cette saison par rapport aux autres ?

La compréhension du jeu. Je suis plus patient. Et maintenant, tout à l’air plus facile. Et puis, je suis en forme, sûrement la meilleure forme depuis que je suis en NBA, donc ça aide aussi. Après tout le reste offensivement, c’est ce qui me définit.

Avec l’arrivée de Kris Humphries, la raquette est encore plus dense. Comment est-ce que tu vis cette situation ?

A chaque fois que du monde arrive je ne me dis jamais ‘oh merde je ne vais plus jouer’. Je me dis que c’est juste la NBA qui est comme ça. A part certains gars dans cette ligue, il n’y en a pas beaucoup qui ne sont pas en concurrence avec les autres.

Comment tu définis ton rôle aux Wizards ? T’a-t-on fait des promesses au niveau du temps de jeu ?

On ne m’a jamais rien promis depuis le début de ma carrière. On ne te promet jamais vraiment rien. C’est à toi de venir et de gagner tes minutes, mais maintenant je sais qu’à l’heure actuelle, j’ai ma place dans la rotation. C’est à moi de continuer comme ça désormais, parce que rien n’est encore acquis.

As-tu eu peur en début de saison quand tu n’avais pas de temps de jeu que l’on ne te laisse pas re-grignoter des minutes ?

Après les deux premiers matchs, je me suis dit que c’était mauvais signe de commencer comme ça. Je ne voulais pas prendre le risque de refaire la même chose que l’année dernière. Après, je me suis vite repris et c’est reparti.

As-tu fait des changements par rapport à ton régime alimentaire ?

Je ne dirais pas que je mange mieux, parce que je mange déjà bien, mais j’utilise mieux la bouffe. Il faut savoir que le soir, ce n’est pas forcément top de manger des pâtes et du riz, vu qu’après tu n’as aucune activité, ça reste dans ton corps et tu emmagasines les graisses. C’est mieux de manger des pâtes, même le matin, avant les entraînements, pour avoir des glucides, et de garder les protéines pour le soir. C’est ça que j’ai appris à faire avec Sébastien Morin (son préparateur physique, ndlr). Il y accorde une place très importante dans le programme et c’est vrai qu’on gère mieux.

L’équipe est très bien cette année, même si Paul Pierce a remonté quelques bretelles ces derniers jours. Penses-tu que ce soit la meilleure équipe des Wizards depuis ton arrivée en NBA ?

C’est sûr. Quand tu vois nos résultats, que ce soit au niveau professionnel, au niveau basket ou au niveau de l’ambiance, même s’il y a toujours eu de l’ambiance et à tous les niveaux, c’est clairement la meilleure équipe que j’ai connue ici. C’est mature, et tout ça se voit par nos résultats. Franchement c’est hyper intéressant. J’ai vraiment vu l’équipe grandir. Je suis arrivé, on était tout en bas, et maintenant je nous vois en haut, je suis fier.

Quel impact a Paul Pierce depuis son arrivée ?

Pierce… Parlons-en ! Franchement, ça doit être le meilleur coéquipier que j’ai connu dans ma vie. C’est un leader incroyable. Toujours là pour tout gérer, par des trucs pourtant simples mais si utiles. A la mi-temps par exemple il arrive et nous pose des questions : ‘bon les gars vous voyez quoi ?’, ‘pourquoi nous ne sommes pas bons ?’, il nous pose toujours des questions sur ce qui s’est mal passé en première mi-temps, quart-temps par quart-temps pour nous remettre dans le droit chemin. Ce sont des paroles clés. C’est sa façon d’être. C’est un leader, mais tu sens qu’il a aussi une oreille, qu’il est là. Moi je suis tout le temps avec lui et il m’apprécie beaucoup. Déjà, dans ce qu’il fait sur le terrain il est fort, même s’il est plus âgé, il est quand même présent et après je kiffe juste sa mentalité. Il pense être le plus fort, le plus adroit, etc… Je lui ai déjà dit que ce n’était pas le cas, mais j’apprécie vraiment sa mentalité, sa personnalité, tout ce qu’il apporte au groupe. Il est marrant. Il me fait vraiment rire. Après les entraînements, je m’assois en face de lui et je l’écoute juste parler, et je ne fais que rigoler. Il me tue ! Je ne fais que ça, je m’assois pendant quinze minutes, et je perds à chaque fois un quart d’heure après les entraînements à l’écouter. C’est quelqu’un pour qui je n’ai que du respect.

Qu’est-ce qu’on peut attendre de Washington cette saison vu que c’est super ouvert à l’Est ?

On cherche à aller loin, et je pense qu’il y a moyen. On a une bonne équipe. On joue le titre. Je pense qu’il y a moyen. C’est clair qu’avec l’équipe qu’on a on joue le titre. Les playoffs normalement, c’est fait et je pense maintenant qu’on peut être lourds en playoffs.

Quels sont vos concurrents principaux à l’Est ?

Cleveland vient de vivre un gros coup dur avec la blessure de Varejao, surtout qu’ils cherchaient un big man, mais je pense quand même qu’ils vont se rattraper. Et après, il ne faut pas oublier Chicago, Toronto. Si tout se passe comme prévu, ça va se jouer entre nous quatre.

(Source : basket-infos.com)