Aux origines des Champions d'Europe : Mickaël Gelabale

12.03.2014

Parce qu'ils ont un jour empoigné une balle orange, leur destin a basculé. En retour, ils ont changé la face du basket français en écrivant cette année sa plus belle page. Les douze champions d'Europe et leurs trois entraîneurs sont nés dans le basket pour la majorité. "Ils sont l'expression de notre milieu" résume Jacques Monclar. Découvrez leurs débuts dans ce sport "très famille". 

Mickaël Gelabale - Le Gwada

- Racines : «Dans ma famille vraiment proche, personne ne jouait au basket ou ne tient un rôle dans le sport. Mon père venait voir mes entraînements mais son truc, c’était pas le sport, plutôt la danse folklorique antillaise !»

- Autres sports : Licencié en handball et licencié scolaire UNSS en volley-ball.

- Débuts : «Mon premier entraînement, c’était dans la cour d’une école primaire de Pointe-Noire, avec le club de l’Etoile de l’Ouest. J’avais six ans et sans avoir la moindre idée de ce qu’était la NBA, j’ai accroché. La veille de quitter la Guadeloupe, il y avait la fête du village. Eh bien moi, j’étais sur le terrain.»

- Première sélection : «J’ai fait partie de la sélection Guymargua (Guyane, Martinique et Guadeloupe). On a joué le tournoi Antilles-Guyane, puis on est venus en métropole, où l’on a disputé un tournoi près de La-Roche-sur-Yon.»

- Profil : Mickaël Gelabale n’avait pas de background basket mais il a vite été passionné. «On peut dire que j’étais doué, convient-il. Mon premier dunk, c’était à douze ans. A treize ans, je mesurais déjà 1,73 m. Du coup je jouais avec des mecs de neuf ans mes aînés. J’étais meneur. Je ne pensais pas aux Bleus car mon rêve c’était la NBA. Un cousin me donnait des posters, de Pippen, Jordan, Shaq…» C’est à son arrivée en métropole, quand Cholet l’a repéré à seize ans, qu’il a «réalisé qu’on pouvait devenir pro et ce que représentait l’équipe de France.» Avant d'en devenir son porte bonheur.

- Le témoin Raphaëlla Julan, sa tante : «On l'a toujours appelé Mimi ! Tout jeune, quand l'équipe était en difficulté, l'entraîneur disait : "Mimi, prend la balle et joue". Il adorait aller pêcher les écrevisses avec son père, il avait une telle agilité. La même qu'on a retrouvée plus tard sur le parquet. Il n'a pas changé, un grand enfant pour qui la famille passe avant tout. À Pointe-Noire, c'est un héros.»

(Source : L'Équipe.fr)

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