Nando De Colo : «Une grosse déception»
Nando De Colo a fêté sa 100è sélection en terminant meilleur marqueur de son équipe avant-hier (13 points). Pour l’arrière des Bleus, la défense reste encore très perfectible.
Avec un peu de recul, quelle analyse faites-vous de votre défaite contre la Lituanie ?
Ça reste une grosse déception. C’était un match à prendre, un match important pour la suite. Les Lituaniens ont bien joué et il nous a manqué deux ou trois petits stops en défense pour vraiment les accrocher. Et ce sont ces stops qui auraient pu nous donner confiance en attaque. Quand on défend avec de l’agressivité, c’est tout de suite plus dur pour l’adversaire, ça nous permet de donner du rythme à notre jeu et de moins se prendre la tête en attaque. Mais bon, il faut se dire que ce n’est pas fini et apprendre de matches comme ça.
Tony Parker n’a pris que huit shoots au cours de cette rencontre, ce qui est peu pour lui. Avait-il d’abord la volonté de vous faire jouer ?
Il faudrait lui poser la question directement. Cela dit, il faut que tout le monde soit impliqué. Si Tony ne prend que huit tirs, il faut que derrière, on soit tous concernés par ce qui se passe. On a vu qu’en bougeant un peu plus le ballon en attaque, c’est tout de suite plus facile de trouver des shoots ouverts. Une nouvelle fois, tout part, dans notre jeu, de la défense. Il faut que l’on soit agressifs comme on a déjà pu l’être et ça suivra naturellement en attaque parce qu’offensivement, on le sait, on a tout de même du talent.
N’êtes-vous pas agacé ou inquiet par ces mauvaises séquences défensives ?
Si, puisque notre jeu repose là-dessus. Sur certains petits détails, il y a de quoi être agacé. Parce que sur les matches qui vont arriver, ce sont ces petits détails qui vont faire la différence. On ne peut pas se contenter de dire que ça ira mieux, il faut prendre ça en compte. Je le répète, il faut apprendre du match d’hier et continuer à avancer.
Vous n’avez pas encore eu de match référence durant cet Euro, à l’inverse de 2011. Estimez-vous que ce soit ennuyeux pour la suite ?
Ennuyeux ? Non, je ne pense pas. Le plus important, c’est que chacun prenne conscience de ce que l’on fait, de nos manques, et reprenne confiance. Comme Boris (Diaw) l’a dit après le match contre la Lituanie, il faut que l’on arrive plus concentrés sur les matches, qu’on le soit dès qu’on monte dans le bus.
Comment vivez-vous ce deuxième tour un peu particulier ? Vous n’êtes pas encore en danger, mais risquez d’avoir une sacrée pression en cas de nouvelle défaite contre la Lettonie…
Il y aura forcément de la pression, parce qu’on a une place à protéger. On ne peut pas se permettre d’aller en quarts en terminant quatrième (de la poule, ndlr). On veut avoir la meilleure place possible et ça se jouera dès demain (aujourd’hui). Il ne faut pas que l’on attende d’être au bord de l’élimination ou de risquer de finir quatrième pour réagir.
(Source : DNA.fr)