Entretien avec Bruno Cingala-Mata
Les Pros de Cholet Basket possèdent en Yannis Morin, Bruno Cingala-Mata et Clément Faroux, trois jeunes joueurs talentueux représentant l'avenir du club. Entretien avec Bruno Cingala-Mata.
Où est-ce que tu as commencé à jouer ?
J’ai commencé à jouer au basket en Guadeloupe vers 14-15 ans. Mon cousin m’a amené sur un terrain un peu par hasard. A l’époque, je faisais du foot depuis 4 ans. J’ai fait pas mal de sports, de la natation, du canoë, du tennis, du judo, mais j’étais grand et je me suis retrouvé à faire du basket. Avec le temps, j’ai aimé ce sport. J’avais plus de facilités que les autres. Et j’ai commencé à travailler avec mon coach qui m’a montré que je pouvais faire quelque chose et c’est comme ça que je suis arrivé ici.
Ton modèle dans le basket ?
Comme tout le monde, j’ai commencé avec Michael Jordan. Après je me suis un peu plus spécialisé avec des gars comme Rudy Gay, ou des joueurs plus proches de moi comme Mickaël Gelabale, Mickaël Pietrus. Ce sont des joueurs que je rencontre pendant l’été. Je leur ai demandé comment ça s’était passé pour eux. Ils m’ont dit qu’il fallait beaucoup travailler pour arriver à ce niveau.
Les joueurs Pros guadeloupéens t'ont-ils donner des conseils ?
Oui parce qu’ils font des camps pendant les vacances d’été. En allant à ces camps, ils repèrent un peu les joueurs qui ont du potentiel. On peut aller les voir et leur poser des questions. C’est des gars très ouverts, donc je leur ai parlé de ma situation, que j’aimerai bien aller un peu plus loin dans le basket. Ils m’ont expliqué comment ça se passait, et qu’il fallait beaucoup travailler et ne jamais lâcher. J’ai commencé le basket tard et il n’y avait pas beaucoup de personne qui croyait en moi, à part mon coach du Moules, JMC.
Tu as un mentor dans l’équipe Pro ?
J’en ai pas mal. Il y a Marcus, Rudy Jomby, Luca. Après j’ai un bon feeling avec tout le monde. Ils aiment bien les jeunes qui ont envie de travailler, qui montrent de l’envie. Dès qu’ils sont là, dès qu’ils le peuvent, ils donnent un coup de main. Marcus m’aide un peu pour mon dribble, Rudy Jomby pour mon shoot, Luca me donne des petites astuces sur le jeu etc.
Quels sont tes objectifs individuels ?
A la fin de l’année, pouvoir avoir le niveau pour passer Pro. Que ce soit en Pro B ou en Pro A, ça m’importe peu. Après dans le championnat Espoirs, essayer de faire partie du 5 majeurs mais il va falloir que je fasse preuve de plus de régularité si je veux en faire partie. Je suis trop irrégulier dans mes prestations. Au niveau de l’équipe, je sais que si je fais une bonne prestation, la plupart du temps ça enchaine sur une victoire. C’est à moi de régler tout ça. J’en parle avec Jean-François, c’est à moi de mieux gérer la situation. Cette année je suis plus responsabilisé donc je dois gérer ça.
La carrière idéale pour toi ?
Je ne me fixe pas de limite. Je n’y pense pas trop. Pour le moment je pense plus à la saison en Espoirs, amener l’équipe au Trophée du Futur avec Clément, Yannis et tous les gars de l’équipe. Ensuite à la fin de l’année, en fonction de ce que j’aurai fait, je verrais. Je vois les choses à court terme parce que si je pars trop loin, je vais trop m’éparpiller.
Quel aspect de ton jeu as-tu le plus besoin de travailler ?
J’ai besoin de travailler sur ma dextérité balle en main. Je dois aussi avoir plus de constance dans mon shoot. Et sinon, la vision du jeu, comment voir les choses etc. Je peux travailler cet aspect de mon jeu avec les pros donc je m’améliore dans ce domaine.
Quelles sont tes forces ?
Pour un ailier je suis grand, donc je peux me poster facilement sur les ailiers, et pour les intérieurs je suis petit, donc je peux les prendre de vitesse. Je ne rentre pas dans les critères des postes. Je ne suis pas un vrai 3, je ne suis pas un vrai 4, mais je peux jouer dans les deux postes, avec certains avantages et certains inconvénients. Après, c’est à moi de pallier à ça. Par exemple, si je travaille plus ma dextérité, je serais encore plus à l’aise dans mes dribbles, mes passes, donc ça élargirait mon jeu.
Quelle équipe peut aller le plus loin cette année d’après toi, les Espoirs ou les Pros ?
Je pense que les Pros, avec leur All Star Derrick Obasohan qui est venu étoffer l’effectif, peuvent aller loin. En Espoirs, on va essayer de faire un truc, on a vraiment moyen, on essaiera d’aller le plus loin possible.
Ta première fois sur le terrain avec les pros, tu l’appréhendes, ou tu n’en peux plus d’attendre ?
J’étais prêt au moment des blessures de Luca et Rudy Gobert. Rudy Jomby avait failli manquer le match, mais il a finalement joué. Donc je savais qu’ils auraient plus besoin d’un intérieur, et Yannis étant plus long, il avait plus le profil pour, donc finalement c’est lui qui est rentré. Donc Yannis est rentré, Clément est rentré, j’appréhende un peu. Mais maintenant, avec Derrick qui est arrivé, et Luca et Rudy qui reviennent, l’occasion peut se représenter, mais je n’y pense plus trop. Maintenant je me concentre vraiment sur les Espoirs parce que c’est là qu’il faut que je fasse mes preuves et que je puisse montrer que je peux jouer en Pro.
Qu’est-ce que tu aimes faire les jours où tu ne joues pas au basket ?
Cinéma, dormir, manger, et sinon, on joue beaucoup à la Play Station entre les gars de l’équipe.