De passage en France, Kevin Séraphin est revenu sur sa première saison en NBA avec Washington. En cas de lock-out prolongé aux Etats-Unis, l'intérieur n'exclut pas un retour dans l'Hexagone.

«Kevin Séraphin, êtes-vous satisfait de votre première saison en NBA ?
Je tire un bilan plutôt positif. Mon début de saison a été difficile, je suis arrivé blessé. Puis en milieu de saison, ça s'est amélioré. J'ai perdu des kilos, commencé à bien parler anglais, et les entraîneurs m'ont davantage fait jouer. J'ai aussi pris du temps pour m'habituer à la vie aux Etats-Unis. Washington est une ville calme, pas comme New York ou Paris, et ça me convient bien.

Collectivement, la saison a été délicate avec les Wizards (13es à l'Est) ...
Effectivement, mais on a avant tout progressé. On a une équipe jeune, qui a appris à se connaître cette année, ce qui est primordial. On doit savoir jouer ensemble, le basket, c'est un sport collectif, ce n'est pas du tennis de table ! On a créé une dynamique, on a mûri. Et je n'ai pas trop de regret de ne pas jouer les play-offs. Nous en étions tellement loin... ça aurait été plus difficile à vivre si nous avions terminé à la 9e place.

Qu'est ce qui vous a marqué durant cette première saison ?
J'ai été impressionné par certains joueurs. Notamment Kevin Durant, Kobe Bryant ou Dwight Howard. Durant est très calme, il joue sans se mettre de pression. Pourtant, il est jeune (22 ans), il n'a qu'un an de plus que moi ! Ces joueurs ont une chose en commun : ils sont sereins, savent gérer. C'est la marque des grands.

Plusieurs joueurs tricolores ont admis qu'en cas de lock-out en NBA, ils pourraient revenir en Europe, c'est aussi votre cas ?
Si le lock-out* se prolonge, je pense à un retour en France. Mon agent a plusieurs contacts avec des clubs de Pro A, dont Cholet. Mais on espère encore que les négociations aboutissent en NBA, et je reste concentré sur les Wizards... Avec Washington, j'aimerais bien gagner encore du temps de jeu, sur la lancée de ma fin de saison.

L'équipe de France, vous y pensez aussi ?
J'ai rencontré Vincent Collet (entraîneur de l'équipe de France) à Chicago. Le contact a été bon, et je lui ai dit que j'étais disponible pour les Championnats d'Europe (en Lituanie du 31 août au 18 septembre). Je suis passé par les sélections de jeunes, alors maintenant, je veux porter le maillot bleu. L'équipe de France, ça me tient à coeur. Ce n'est pas parce que je joue en NBA que cela change cette envie. Ce sont deux choses différentes. Je peux jouer à Washington et en équipe de France. » - Propos recueillis par Yann STERNIS

*Les joueurs ont pour l'instant refusé les propositions de la Ligue pour réduire la masse salariale.

Source : www.lequipe.fr