Yannis Morin, un pur-sang que Denain a dû apprivoiser
Aussi agaçant sur un terrain qu’impressionnant par séquences, avec un morphotype à la Kevin Durant, Yannis Morin est loin d’avoir exploité tout son potentiel. Il repartira à Cholet Basket, auquel il appartient, en laissant le public denaisien sur sa faim. Lucide sur sa saison mais en ayant aussi beaucoup appris.
En se faisant prêter à Denain, Yannis Morin avait bon espoir de jouer les play-off de Pro B. À deux journées de la fin, il en parle au passé : « On avait des joueurs avec des qualités individuelles… » Lui le premier, pur-sang arrivé dans le Nord sans repères au terme d’un parcours de formation classique (quatre ans au Centre Fédéral, trois à Cholet Basket). « Ça a été dur de l’apprivoiser », relate Jean-Christophe Prat, qui n’a jamais lâché son ailier-fort. « Je l’ai beaucoup accompagné. Yannis a besoin d’être aimé. »
Ce travail de l’ombre a payé : « Il a énormément progressé en termes de coachabilité et dans sa capacité à gérer sa frustration ». Deuxième contreur de la ligue (derrière le Saint-Chamonais Rinna), défenseur « monstrueux », il a manqué de constance offensive, capable du meilleur (20 d’évaluation face au Portel) comme du pire.
Cette première vraie saison professionnelle, Yannis Morin la juge lui-même « très moyenne ». Conscient du chemin parcouru à Denain. Et des progrès qu’il lui reste à accomplir : « Il faut que je sois plus adulte, que j’apprenne à encaisser les critiques. » Cultiver la patience en attendant que ça arrive : « J’aimerais montrer mon potentiel. » À Cholet ou ailleurs, c’est en Pro A qu’il envisage la suite : « Je préfère me battre pour grappiller du temps de jeu plutôt que de rester en Pro B. » Qu’il en soit ainsi !
(Source : La Voix du Nord)