Thierry Chevrier : « Erman réserve sa réponse »
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Erman Kunter restera-t-il à Cholet Basket ? Le directeur de CB Thierry Chevrier évoque la question en dressant la situation économique du club Choletais.
« Le problème est que je ne sens pas les choses. J’aimerais savoir si le club veut entretenir la dynamique de cette saison. Quand on n’est pas sûr de ça, on hésite. » Voilà, donc, ce qu’avait dit jeudi dernier Erman Kunter, pour rappel en fin de contrat à CB. En d’autres termes, le coach turc et ses dirigeants ne sont pas sur la même longueur d’ondes lorsqu’il s’agit d’envisager le futur. Quelle est alors l’analyse de Thierry Chevrier ? La voici, sachant que le directeur de CB indique avoir « envie qu’Erman continue l’aventure. »
Ambitions et contexte économique. « On a tous envie de franchir un deuxième cap. En sept ans, après avoir dû combler un million de déficit, le budget est désormais passé de 3 à 4 millions d’euros. Erman souhaiterait plus de moyens mais nous sommes confrontés à des éléments incontournables. Il y a la suppression du droit à l’image collective (DIC). C’est entre 150 000 et 180 000 euros dont nous ne bénéficierons plus. Il n’y aura pas aussi de revenus exceptionnels, ou pas à la même hauteur, provenant de transferts comme l’année dernière avec Nando De Colo et Rodrigue Beaubois. Ces transferts nous ont permis d’avoir cette saison un budget de 4,8 millions d’euros contre 4,1 en 2009. Il y a de plus la dépréciation de l’euro par rapport au dollar, nos joueurs américains étant payés en dollars. Et les droits TV sont modestes. Malgré le contexte économique actuel, le club a toujours de l’ambition mais doit faire face à ces différentes réalités »
Le budget 2010-2011, d’un prévisionnel de 4 millions d’euros accepté par la Ligue. « Si on voulait l’augmenter, il faudrait accroitre considérablement la participation de nos partenaires privés. Ils sont toutefois de plus en plus nombreux et fidèles. Faire subir au public une augmentation du prix des places au guichet ne nous semble pas être quelque chose de judicieux dans le contexte actuel et nous devons rester un club populaire et accessible. Enfin demander plus d’aides aux collectivités territoriales. Mais la tendance n’est pas à l’augmentation des aides territoriales, même si on espère une plus forte participation de leur part si nous sommes amenés à jouer au plus haut niveau européen. »
La motivante Euroleague. « L’Euroleague ne changerait pas fondamentalement les choses. Elle pourrait juste nous aider à re-signer certains joueurs qui se sont revalorisés cette saison. Ce n’est pas l’île au trésor. »
La comparaison avec les petits budgets d’Euroleague. « Il faut faire attention. Partizan Belgrade (présent au Final Four avec 3 millions d’euros) est une institution en Serbie avec un terroir de joueurs formatés Euroleague. Gdynia (quart de finaliste) est le club de son pays. Kaunas (présent au Top 16) aussi. Nous, on doit faire face à un championnat homogène, sans pyramide et quelques clubs dominateurs. »
En conclusion. « On ne peut pas forcer les gens à accepter notre challenge. Erman connaît les contours de la situation. Nous ne sommes pas des magiciens. Il réserve sa réponse. Il faut faire preuve de patience et voir comment se dérouleront les choses. »
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