Ce jeudi après-midi à La Meilleraie, s'est tenue une conférence de presse faisant suite à la nomination de Philippe HERVÉ au poste d'entraîneur de Cholet Basket.

Dans un premier temps, le Président Didier BARRÉ s'est exprimé :

"Nous nous sommes mis d'accord avec Philippe HERVÉ pour une période de deux ans. Si le club et Philippe en sont d'accord, nous verrons pour prolonger le contrat avant le terme des deux ans.

Nous avons écrit un projet sportif qui nous a amené à rencontrer des coachs expérimentés en ProA. Notre choix s'est vite porté sur Philippe HERVÉ. C'est un homme de projet. Nous souhaitons avoir quelqu'un qui s'inscrit dans la durée, c’est donc logiquement que nous l'avons choisi."

Un projet sur 4 ans

"Nous avons créé un projet qui porte sur plusieurs points :

• La Gouvernance. Le Conseil d'Administration souhaite élargir aux entreprises locales la participation au capital de CB sur les quatre prochaines années.

          -CB Entreprises : Nous souhaitons associer les sociétés sous une seule identité "CB Entreprises" qui soutiendra CB tout en profitant de l'attractivité du club. Cette entité sera partie prenante dans la prochaine augmentation de capital de Cholet Basket.

          -CB Fans : Nous voulons offrir des privilèges à ceux qui nous suivent tout au long de l’année comme les supporters, les abonnés, les sympathisants … Ces avantages pourront être par exemple la primeur des informations. De plus, l'idée d'avoir un représentant au            Conseil d'Administration est à examiner.

• Le Domaine Sportif. La stabilité sportive, tant sur les joueurs que sur le coach est un axe principal du projet. Au niveau des joueurs, le Centre de Formation, qui est reconnu, doit servir de réservoir à l'équipe professionnelle. Il faut créer du lien entre la partie professionnelle et le Centre de Formation, faire que celui-ci redevienne l'un des meilleurs au niveau européen. Tous ces éléments doivent faire retrouver son identité à CB. Nous souhaitons également attirer les tout meilleurs potentiels, qu’ils soient du territoire choletais ou non.

• La Salle. Nous souhaitons un nouvel équipement, que ce soit la rénovation de La Meilleraie ou la création d’une nouvelle salle. Cet espace doit permettre de mieux accueillir les spectateurs et de leur proposer du sport-spectacle.

La saison prochaine servira de construction pour les années futures, avec un objectif : retrouver le top 8 français.

Dans l'immédiat, nous souhaitons pérenniser les partenariats existants, et nous prenons contact avec des potentiels futurs partenaires. Pour la saison prochaine, le budget s’élèvera à 4.2M€ et la masse salariale à 1.2M€"

Les journalistes se sont ensuite adressés à Philippe Hervé :

Qu’est-ce qui vous a donné envie dans ce projet ?

«  En priorité Cholet Basket, c’est un nom, une marque. CB est un club référent dans le basket français. C’est motivant pour moi de faire partie d’une telle entité. Par ailleurs, l’équipe dirigeante a fait preuve de volonté et de patience pour faire en sorte que je rejoigne ce projet, je les en remercie. J’ai aussi été joueur de Cholet, j’y ai passé une très belle année, coaché par Jean Galle. A chaque fois que je suis revenu à La Meilleraie j’ai été bien accueilli, j’y recroise souvent des personnes de mon époque de joueur.
Enfin, Jean Galle est un entraîneur qui m’a inspiré, marcher dans ses pas est une motivation supplémentaire pour moi. »

Les limites budgétaires, un frein ?

« Non, parce que je ne résonne pas que par rapport aux problématiques budgétaires, s’il n’y a que ça qui compte, cela veut dire que qu’il n’y a pas de projet. Pour moi ce n’est pas un problème, j’ai déjà été dans ce cas de figure à Orléans par exemple, il n’y a pas que ça pour réussir. Et réussir c’est mon objectif, pour le club, mais aussi les gens qui gravitent autour. »

Passer du CSP, de l’Euroleague à CB

« Cela fait 20 ans que je suis dans le métier, je n’ai jamais fait de plan de carrière, le prestige du club dans lequel j’entraine ne m’intéresse pas. Je vais où je pense réussir et être heureux. Ce que j’aime dans mon métier c’est être acteur d’un projet humain, l’Europe etc, ça ne me fait rien. »

Quelle comparaison entre Orléans et CB ?

« Ce n’est pas comparable. Quand j’y suis arrivé, Orléans était un club tout neuf, tout était à construire, j’avais un rôle de directeur sportif en plus d’entraîneur. Ici, le club est très bien structuré, ce que j’ai à faire ici, c’est ce que j’ai eu à faire au bout de 3-4 ans à l’OLB. A savoir : qu’est-ce qu’on fait avec nos moyens pour arriver à embêter ceux qui sont au-dessus ? »

Qu’en est-il du staff technique qui va vous entourer ?

« Je vais rencontrer les gens dans les prochains jours. Il y a des compétences en interne. »

A propos de l’effectif

« Je n’ai pas encore pensé à ça, j’avais besoin de m’imprégner du club d’abord. CB est un club formateur, donc ça sous-entend naturellement que les pros doivent se nourrir du Centre de Formation. Si l’équipe est composée de 7 pros confirmés, de 2 potentiels français et de 3 espoirs, ça m’ira. »

Joueurs de l’effectif de la saison passée

« Je n’ai pas de réelles connaissances sur le côté humain de ces joueurs, le travail avec les personnes en interne va porter là-dessus. Il faut savoir s’ils souhaitent adhérer au projet.»

Une date finale pour la construction de l’équipe ?

Je n’impose pas de deadline, il faut trouver le bon joueur qui correspond au projet, au bon moment et qui rentre dans la grille salariale. La première réflexion va se porter sur les jeunes potentiels français.

Le cas Jonathan Rousselle

« Je vais avoir l’occasion de le rencontrer, je connais le joueur mais pas l’homme. L’avis des gens en interne va aussi compter, ils le connaissent bien. »

Son étiquette de coach défensif

« Je ne peux plus avoir cette étiquette aujourd’hui, il y a 15 ans oui, mais aujourd’hui ça ne peut plus être vrai. Une saison avec Orléans par exemple on était la pire défense du championnat … Mais aussi une des meilleures attaques et ça personne ne le disait. Aujourd’hui je suis peut-être plus exigeant en attaque. Chaque entraîneur a sa propre forme d’exigence, je sais recadrer et valoriser également. Le but est d’avoir un socle positif au final. J’étais plus dur avant. Maintenant je suis ce que je suis, c’est tout. Du moment que je plais à l’équipe, aux dirigeants et aux membres du club. »

Souvenirs de joueur à CB

« Le souvenir principal, c’est l’état d’esprit qui a habité l’équipe principalement. On avait un leader (Jean Galle), qui était un vrai leader. Je garde à l’esprit les avants-matchs, quand on rentrait sur le terrain, on peut dire qu’on avait envie ! Sur le plan personnel, j’ai dû laisser ma place à un certain Antoine Rigaudeau, qu’on a vu éclore au fil de la saison. Mais ça ne m’a pas traumatisé. C’était fabuleux, surtout avec ce jour où on bat le Réal Madrid, bien que j’ai eu le « déplaisir » de défendre sur Drazen Petrovic. Mais nous on avait Warner ! 
Dans cette équipe, quelques-uns sont devenus entraîneurs, moi c’est grâce à Jean Galle qui est comme un mentor pour moi, au même titre que Michel Gomez. Ce sont deux personnes qui m’ont donné envie de faire ce métier.»