Les réactions d'après-match : Strasbourg-CB
Pour Philippe Hervé, le coach du CB, les conditions de déplacement – départ en avion le jour même mais piégés par l'affluence des marchés de Noël, les Choletais n'ont pas trouvé d'hôtel et ont dû faire la sieste dans… le bus – ont pesé dans le déroulement de la rencontre : « On fait trois quarts temps à une possession de Strasbourg en étant en déficit d'efficacité individuel terrible. Que de choses ratées... Après, la SIG a eu dix minutes pour rendre hommage à Johnny en allumant le feu. Ça a produit un scénario où on a finit par craquer. Les joueurs se sont vus l'espace de 30 minutes passer à côté d'un truc… On a masqué un peu collectivement les défaillances individuelles. S'il y a + 6 ou + 7 pour Cholet à la mi-temps, je n'aurais pas été surpris. Avec tout ce qu'on a raté près du cercle, sans compter les lancers-francs ! Y a rien pour positiver… Et ça concerne quasiment tous les joueurs. On ne pouvait pas faire plus pour mettre les gens en situation de performer. Je craignais les effets du déplacement, mais sur le premier quart temps seulement. On espérait qu'au plus tard à la mi-temps, on ferait un vrai match. Mais la frustration individuelle était trop grande. L'écart ne reflète pas du tout les trois premières périodes ».
Vincent Collet, le coach de la SIG, était forcément satisfait de l'attitude de ses joueurs : « On a bien travaillé défensivement et heureusement, parce qu'on n'était pas très bien inspiré au début. C'est resté poussif jusqu'au 4e quart temps. On a manqué de rythme par la faute de Cholet qui voulait nous faire jouer au ralenti. Heureusement, on a été patient, on a fait des stops, mais on n'avait pas beaucoup d'alternance et de course. Il était important malgré tout de courir pour trouver du rythme. Et c'est ce qui s'est passé à partir de la 27e minute. Ensuite, la digue a lâché contre une équipe fatiguée au vu de ses conditions de déplacement. L'autre bonne nouvelle, c'est que Logan et Wright n'ont joué que 20 minutes. Il fallait ménager l'un, qui joue énormément, et l'autre, qui se ressent encore de sa blessure à l'adducteur. En espérant que ça ira mieux à Ljubljana mardi ».
Quant au départ de Dixon, Collet a expliqué « qu'il ne fallait pas le garder à tout prix puisqu'il a manifesté l'intention de partir après le match de Boulazac. Mais il n'était pas question de le laisser partir avant Banvit, ni avant Cholet avec la blessure de Wright. C'est dommage car depuis quelques temps, c'était beaucoup mieux mais parce qu'on l'avait mis dans un rôle qui ne lui convenait pas. Ce n'était donc pas la peine d'insister. On a quelques bonnes pistes pour son successeur, une en particulier que j'aimerais beaucoup, mais ça ne va se décanter que dans les prochains jours. Ce sera impossible pour Ljubljana, compliqué pour Le Portel parce qu'on joue dès vendredi, même si je le souhaite vraiment. Il faudrait que le dossier soit bouclé mardi soir ».
Louis Labeyrie (SIG) était content de la réaction de sa formation après la bévue de Boulazac : « Toute l'équipe a répondu présent même ceux qui étaient parfois en deçà de ce qu'ils peuvent faire. On a retrouvé l'agressivité qu'on avait aperçue avant la trêve internationale. Beaucoup de positif… » Le départ de Dixon ? « C'est triste, mais une équipe n'est pas dépendante d'un seul joueur. Zack (Wright) et David (Logan) permettront au joueur qui va arriver d'intégrer rapidement le collectif que Vincent (Collet) demande ».