J – 2 avant la grande finale de dimanche. Les choletais ont la possibilité de remporter le championnat de ProA, ce qui serait une grande première dans l’histoire du club. Avant ce match couperet, et après la dernière rencontre disputée à La Meilleraie vendredi, les joueurs de CB livrent leurs impressions du moment. L’occasion de faire un point sur leur situation personnelle et sur leur manière d’aborder cette partie contre Le Mans. Un objectif commun : faire de cette belle saison une saison exceptionnelle. Rencontre avec l’ailier Mickaël GELABALE.

Mickaël, ton retour à Cholet cette année a constitué une surprise pour tout le monde. Pourquoi avoir pris cette décision ?

J’avais beaucoup envie de jouer après deux années où j’avais été écarté des terrains. Et puis je guettais ce que Cholet faisait en début de saison, j’avais vu que c’était une bonne équipe. Ils étaient capables de contrôler et de remporter la plupart de leurs matches. Je suis donc arrivé avec un bon état d’esprit et je me suis dit que c’était formidable de pouvoir rejoindre un groupe en pleine confiance. Quand on gagne, tout se passe bien.

Ton adaptation a-t-elle été un peu compliquée ?

J’ai pris un peu de temps. Après, je joue au basket depuis l’âge de 6 ans donc les automatismes sont revenus assez rapidement. Je pense être en bonne forme maintenant.

Tu penses avoir apporté quoi de plus à l’équipe ?

J’ai ramené l’expérience que j’ai acquise durant mes deux années en Espagne et mes deux années de NBA. Après c’est difficile de savoir ce que j’ai vraiment apporté dans le jeu, peut-être ma grandeur. Quand je parle de ma grandeur, je veux dire par la taille hein !

Au final, tu ne dois pas regretter ton choix, n’est ce pas ?

Non pas du tout. Au jour d’aujourd’hui on s’entraine pour la finale donc on ne peut pas regretter une situation comme celle-là.

" Je n'avais jamais vu le public choletais envahir le parquet "

Si tu devais dresser un bilan de la saison de toute l’équipe, quel serait-il ?

Je pense que durant toute l’année, on a affiché un certain niveau. Le bilan il est positif, on s’est battu à tous les matches. Nos baisses de forme ont été assez rares donc je pense qu’on a fait une saison complète.

L’entente cordiale qu’il y a entre les joueurs a-t-elle aidé toute l’équipe, notamment dans les fins de match sous tension dont CB s’est fait une spécialité cette saison ?

En tout cas c’est clair que l’ambiance est bonne. Tout le monde se connaît tellement bien qu’après en fin de match on arrive à décaler les bons joueurs, le feeling passe. Dans les matches difficiles que l’on a joués, le groupe est passé avant les individualités.

On dit que cette année le public était encore plus chaud que d’habitude. As-tu constaté une différence entre le moment de ton départ en 2004 et maintenant ?

Je pense que c’est vrai, le public est plus chaud. Ca fait plaisir de voir par exemple qu’ils soient venus sur le parquet après le match contre Gravelines. Je n’avais jamais vu ça à Cholet. On sent qu’ils sont vraiment derrière nous.

Contre Gravelines alors, ce soutien de tous les instants vous a vraiment aidés ?

En règle générale ça aide oui. Quand tu vas jouer dans une salle, tu regardes autour de toi pour voir comment les gens sont. Si les gens sont tranquilles tu vas jouer relax et si les gens tapent tu sens que le match va être chaud. Ca compte beaucoup. Vendredi dernier, le public s’est pris la tête avec JK EDWARDS. C’est un plus pour nous quand le public arrive à jouer dans la tête des joueurs adverses.

" J'attends avec impatience le défi manceau "

Un petit message à faire passer aux supporters ?

Venez nous voir nombreux à Bercy parce qu’on va avoir besoin de vous.

Tu es plutôt confiant avant d’aborder cette finale ?

Il ne faut pas trop l’être car on ne doit pas prendre Le Mans à la légère. On les a battu deux fois cette saison mais seulement avec 2 points d’écart. On sait très bien que l’on peut perdre. On ne doit pas arriver avec le melon et les chevilles enflées. Il faut que l’on soit nous tout simplement et pas se dire qu’on a fini premier, qu’on a fait un gros truc contre Gravelines et qu’on va donc battre Le Mans.

Le Mans possède de grosses individualités. Tu t’attends à galoper beaucoup pendant le match ?

Oui, oui, je sais que ça ne sera pas facile. C’est un challenge, je l’attends avec impatience.

Pour conclure, un petit point sur ton avenir personnel. On a pu lire dans la presse qu’en cas de qualification en Euroligue, tu te verrais bien rester à Cholet. Est-ce toujours d’actualité ?

S’il y a l’Euroligue, j’envisage de rester, oui. Mais il y a aussi d’autres paramètres qui rentrent en compte. Il faut qu’il y ait un bon état d’esprit de groupe et il serait bien que l’équipe reste sensiblement la même et soit légèrement renforcée par le staff. Ca serait le scénario idéal en quelque sorte. Maintenant, on a une finale à jouer donc on verra plus tard.

Propos recueillis par Florent GUERIN