ITW Rudy Gobert : « J’ai toujours rêvé de faire les JO »
Arrivé directement des États-Unis, vendredi midi, le pivot international Rudy Gobert (24 ans) a été d’abord reçu à la mairie de Saint-Quentin, où plus de 200 personnes se sont pressées pour voir le prodige local. À l’intérieur, il a été salué par des « Rudy, Rudy, Rudy ! » Sous les yeux de sa maman, Corinne, le pivot de 2,15 m a signé des autographes à une foule acquise à sa cause. Puis, il a remis ça quelques minutes plus tard au gymnase Condorcet, où a lieu le « Camp Rudy Gobert ». L’occasion d’évoquer avec le Tricolore sa participation aux Jeux olympiques de Rio 2016 (5-21 août) et de savoir où en sont les négociations avec son club d’Utah (NBA).
Vous êtes de retour à Saint-Quentin. Ça fait chaud au cœur de recevoir un tel accueil ?
Ça fait toujours plaisir de rentrer ici. Encore plus quand l’accueil est formidable comme là. Ça me fait plaisir aussi de voir les jeunes du camp.
Comment va votre cheville (il a été blessé en fin de saison NBA) ?
Ça va beaucoup mieux. Je suis bon pour jouer. Ne pas aller au TQO (ndlr : Tournoi de qualification olympique, remporté à Manille par la France, qui a du coup validé son billet pour Rio), c’était la meilleure décision à prendre. Ce n’était pas seulement pour soigner ma cheville. Mais aussi pour me renforcer et être prêt. Pour les Jeux, mais aussi pour la suite de ma saison.
Pour les JO, vous avez pris un risque d’y aller sans avoir signé votre nouveau contrat avec Utah...
J’ai beaucoup réfléchi. J’ai décidé d’y aller, car faire les JO, c’est une opportunité qui n’arrive qu’une seule fois dans une vie, avec Tony (Parker) et Boris (Diaw). Tony devrait sûrement prendre sa retraite, après cette compétition. Je vais faire les Jeux. Ce n’est pas gênant de ne pas avoir signé avant Rio. Mon objectif, c’est de continuer à progresser et être le meilleur possible sur le terrain. Le reste suivra.
Où en sont les négociations concernant votre prolongation de contrat avec Utah ?
Les discussions continuent. On savait que je ne signerai pas en juillet. Il y a très peu de gens qui signent une extension en juillet. Eux ne voulaient pas prendre le risque de me signer avant les JO, ce qui est normal. On attend, on n’est pas pressé. La signature doit intervenir après les Jeux.
Le mois prochain, vous pourriez devenir le sportif français le mieux payé. Pensez-vous investir au SQBB ?
Pour l’instant, j’investis dans la ville et la jeunesse avec mon camp. Pour le reste, on verra.
Que représentent les Jeux olympiques pour vous ?
Ça a toujours été mon rêve d’y participer. Je ne me voyais pas manquer cette occasion.
D’autant que ce seront vos premiers Jeux…
En 2012, j’ai regardé les JO de Londres à la télévision. Et je me disais : « J’ai hâte d’y participer ! » Rio, c’est quelque chose qui va être super pour moi, mais aussi pour ma carrière.
En tant que téléspectateur, avez-vous des souvenirs marquants ?
Toute personne qui aime le sport regarde les Jeux olympiques. Quand j’étais petit, je me disais : « Tu y participeras un jour ». Ça va devenir réalité dans les prochains jours.
Cette équipe de France a une réelle chance de médaille à Rio…
L’objectif, c’est d’aller chercher la plus belle des médailles. On va y aller en mission commando. Après le Championnat d’Europe 2015 (ndlr : la France a décroché le bronze chez elle), on était déçus. On s’est promis de revenir encore plus forts. Il faut utiliser cette motivation pour prendre une médaille aux Jeux.
Vous avez dit que l’équipe de France peut battre l’équipe américaine cette année. Vous y croyez vraiment ?
J’y crois ! Mais on sait que rien ne sera facile. Il y a beaucoup de bonnes équipes dans ce tournoi olympique. Maintenant, si on est ensemble et qu’on joue notre meilleur basket, pourquoi pas ? On est une équipe assez athlétique et pas mal de joueurs évoluent en NBA.