ITW Rudy Gobert : « J’ai bloqué entre 50 et 100 personnes sur Twitter cet été »

17.11.2016

Suite et fin de notre dossier consacré aux réseaux sociaux. Après Kevin Seraphin « l’accro », Evan Fournier le « chambreur », voici notre interview de Rudy Gobert, le plus célèbre des bloqueurs de la twittosphère. Il nous parle bien sûr de sa tendance à bloquer tout ce qui bouge, comme il le fait sur les terrains.

Est-ce que tu te souviens de ton inscription sur Twitter ?

Oui, j’étais encore à Cholet, je devais avoir 18-19 ans par contre je ne rappelle pas de mon premier tweet. J’aimais bien, je regardais tout ce qu’il se passait, je suivais.

Combien de fois tu le checkes par jour ?

De temps en temps. Déjà après les matchs, quand je suis dans le bus, que je ne fais rien, je sors mon téléphone. Donc oui, assez régulièrement.

Tu es très connu dans la twittosphère pour bloquer les personnes. Tu as une idée de combien tu en as bloquées depuis le début ?

En fait, ça marche par période. Cet été, par exemple j’ai été agressif avec le block et j’ai dû bloquer entre 50 et 100 personnes. L’été, tu vois, je ne peux pas jouer, du coup, comme je n’ai pas de matchs, faut bien que je passe ma frustration quelque part. Là, ma frustration, je la passe sur le parquet mais l’été quand il n’y a pas de match, je bloque sur Twitter car c’est tout ce que je peux faire. Je ne peux pas les insulter et je n’ai pas envie de leur parler, donc je bloque.

Mais comment ça se fait que tu en bloques autant ?

Je bloque les gens quand je vois qu’ils sont ignorants et qu’il n’y a rien à faire pour eux. Je les bloque comme ça j’arrête de voir leurs tweets. Ce n’est pas que ça me touche de voir leurs tweets mais il y a un moment où j’en ai juste marre. Si j’étais touché, je pense qu’au jour d’aujourd’hui je ne serais pas un joueur NBA. Des fois, par contre, ça peut me motiver, des fois aussi, c’est juste du style : « tu fais le malin, bah voilà maintenant tu es bloqué et tu ne peux plus me tweeter. » C’est un peu comme une punition. Si tu me chambres « Oui, tu t’es fait dunker dessus », là je rigole. Mais si tu me dis : « Il a dunké sur ta mère », non là je ne vais pas être content.

Tu es pourtant quelqu’un qui aime bien chambrer…

Oui, j’aime bien chambrer mais il y a surtout les gens qui me manquent de respect. Ils sont derrière leur écran, ils parlent mal et me manquent de respect mais je sais très bien que s’ils me voyaient en vrai, ils me demanderaient un autographe.

Tu n’as pas peur que bloquer les gens ainsi sur Twitter ca renvoie une fausse image de toi ?

Non, parce qu’à partir du moment où tu me manques de respect, je suis un être humain, je ne vais pas être gentil avec toi. Je pense que je renvoie une bonne image quand les gens sont respectueux avec moi.

Tu vas me dire si je me trompe, mais de par ton numéro 27, de par ses blocks sur twitter, j’ai l’impression que tu es toujours dans le fait de vouloir prouver quelque chose…

Oui c’est vrai, j’ai toujours été comme ça. J’ai toujours eu beaucoup d’orgueil et de fierté.

J’ai discuté avec quelques personnes que tu as bloquées sur Twitter. Certaines ne t’ont même pas mentionné avec le @ et elles se sont quand même retrouvées bloquées. Tu es quand même dans une logique de chercher ton nom sur Twitter pour voir ce que l’on dit sur toi…

(Rires) Non, ça, souvent ce sont mes potes qui me le disent ou alors des fois, je suis mentionné dans la conversation et donc là je vois. J’ai des indics…

Evan Fournier m’a dit que tu étais quelqu’un de sentimental…

(Rires) Je suis à l’opposé de sentimental. Attends. Dans quel sens le mot sentimental ? (Réfléchis) En fait oui, il a peut-être raison. Des fois, je prends trop au sérieux le fait qu’on me chambre ou lorsque j’essaye de me justifier. Je ne veux peut-être pas l’accepter mais c’est vrai, je l’avoue.

(Source : Basket-Infos)

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