ITW Romain Duport (Strasbourg) : "On ne va pas s’arrêter là"
On attendait Rodrigue Beaubois ou Mardy Collins dans le rôle de l’assassin silencieux, mais c’est un doux géant de 2,17 m qui a dégainé de loin pour achever Trente à 11 secondes de la fin. Romain Duport, 20 points et 7 rebonds en 15 minutes, héros de la qualification de Strasbourg en finale de l’Eurocup, est déjà tourné vers la suite.
Est-ce que tu es conscient de l’exploit que vous avez accompli en vous qualifiant ?
Non, je n’ai toujours pas réalisé. On ne se rend pas encore compte, mais on est en finale de l’Eurocup ! Et ce n’est pas donné à tout le monde. Peut-être qu’on ne réalise pas parce que le travail n’est pas terminé. On sait qu’on a fait quelque chose de beau, mais ce quelque chose de beau ne se transformera en quelque chose d’historique que s’y on remporte la finale. Les deuxièmes places ça ne sert à rien, on ne retient que le vainqueur.
Comment s’est passé l’après-match ?
Dans les vestiaires, il y avait énormément de joie. Ensuite, on est allé dans un restaurant et on a a mangé tous ensemble avec les supporters qui étaient venus en Italie pour nous encourager. C’était un très beau moment. Mais on ne va pas s’arrêter là, il reste encore deux matches à gagner pour soulever le trophée. On a un passé compliqué avec les finales (trois finales de championnat de France consécutives perdues depuis 2013) mais là on n’a pas le rôle de favoris. C’est Galatasaray qui fait figure d'ogre par rapport à nous, et on n’aura rien à perdre face à eux. En plus, on joue le match retour à l'extérieur, donc c’est eux qui auront la pression dans leur salle. Ils savent que même si on s’incline à l’aller, on ira là-bas pour essayer de faire comme à chaque tour : les faire déjouer chez eux.
Racontes-nous ce tir que tu inscris à quelques secondes de la fin et qui a fait trembler tout le monde.
Dans ma tête je suis persuadé qu’on a que cinq points d’avance et donc qu’on est derrière au score sur l’ensemble des deux matches. C’est pour ça que je prends ce tir aussi vite. En y repensant aujourd’hui c’était un shoot fou, mais c’était la bonne décision puisque je l'ai réussi. Quand le ballon rentre je suis juste heureux, je me retourne directement vers mes coéquipiers sur le banc parce que je sais qu’on est plus très loin de la qualification. Après le match il m’ont tous dit que c’était n’importe quoi ce shoot, que c’était de la folie. Mais il est rentré donc finalement, c’était de la bonne folie.
(Source : BeBasket)