Où en êtes-vous dans votre préparation ? 

Je sens mes joueurs fatigués et ça me rassure. La semaine dernière, j'avais trouvéqu'ils n'étaient pas très impactés physiquement. Mais en général, c'est au bout des quatrième et cinquième semaines de préparation que la fatigue se fait sentir. Là, tout le monde est éreinté. On est vraiment dans dur. On jouera le tournoi de Sablé-sur-Sarthe dans un état de fatigue avancé.

Depuis le début vous affirmez que vous êtes en retard… 

On l'est toujours. Il faut intégrer de nouveaux joueurs : Will (Daniels) est arrivé la semaine dernière, Aldo (Curti) cette semaine… Rien n'a été simple depuis le début. On n'avance pas beaucoup. On limite les informations dans une préparation qui est compliquée.

Cela ne s'est pas arrangé avec le départ de Léo Westermann pour l'Euro…

On a décidé de prendre un joueur sans club (Curti) pour nous permettre de travailler normalement et de pallier d'éventuelles blessures. […] Le seul avantage est que l'absence des uns permet de mieux découvrir les autres : par sa polyvalence, Payne est capable de monter la balle – on l'a d'ailleurs utilisé sur les quatre postes de jeu (de 1 à 4) dans notre prépa – tandis que c'est plus difficile pour Gattens qui est vraiment dans le registre de l'arrière shooteur.

Qu'en est-il de votre meneur Randy Culpepper ?

Il existe donc un décalage entre ses qualités individuelles et sa production collective ?

Il nous faut des joueurs capables de faire la différence mais aussi de jouer dans un collectif. Les garçons uniquement centrés sur eux ne sont pas des joueurs de haut niveau. Ils ne peuvent pas penser qu'à eux sur un terrain, c'est impossible.

Est-ce rédhibitoire ?

Il n'a pas été habitué à jouer comme ça. Il y a un gros gros travail à faire avec lui. Même si ce n'est pas suffisant, c'est mieux depuis quelques jours. Il a progressé. J'espère qu'il va continuer dans ce sens-là. Il doit comprendre l'intérêt pour lui et l'équipe de valoriser les autres.

Il a pourtant beaucoup de talent…

Oui, il correspond à l'idée qu'on en avait. C'est simplement qu'il doit intégrer qu'il peut faire un ou deux dribbles de moins parce que juste avant il y avait une bonne passe dans le bon timing à donner. À terme, ça peut poser problème. Si en Euroligue, face à des individualités très fortes, on ne compense pas avec une valeur ajoutée collective et une cohésion forte, on n'a aucune chance…

(Source : LaMontagne.fr)