ITW Johan Clet : « Je retiens le positif de mes années à Cholet »
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la quête de son premier contrat en tant que basketteur professionnel, le jeune meneur de jeu Johan Clet (1m90) est toujours sans club à quelques semaines de l'entame de la pré-saison pour la majorité des équipes françaises. Formé à Cholet, où il faisait figure de valeur sûre et de cadre dans l'effectif espoirs depuis trois saisons, l'intéressé évoque notamment sa situation actuelle et ses ambitions, sans oublier les souvenirs de sa jeune carrière. Entretien.
Peux-tu te présenter et parler de ton parcours ?
Je m'appelle Johan Clet, j'ai 21 ans. Je suis né à Auch dans le Gers et suis originaire de la Guyane. J'ai commencé le basket dans mon village, Castéra-Verduzan et ensuite Valence-sur-Baïse jusqu'en minime. J'ai joué en minime France à Auch et j'étais en même temps au pôle espoir de Toulouse. J'ai ensuite intégré le centre de formation de Cholet.
En 2011, tu as donc intégré le centre de formation de Cholet Basket, réputé pour avoir formé bon nombre d'internationaux français. Comment as-tu été repéré ? Avais-tu d'autres propositions de club ? La décision finale a t-elle été difficile à prendre ?
Oui, Cholet Basket est l'un des meilleurs centres de formation de France. Ce sont mes entraîneurs du pôle qui m'ont proposé d'aller faire les tests à Cholet. Je n'ai pas hésité. J'ai eu d'autres propositions mais j'ai eu la réponse de Cholet avant d'aller faire les tests ailleurs donc j'ai dit oui à Cholet. Ils ont été champions de France l'année juste avant que j'arrive, donc forcément je n'ai pas hésité et ai accepté directement. Donc la décision n'a pas été difficile.
Ton cursus Espoirs venant de se conclure il y a quelques mois, tu vas donc quitter CB durant l'inter-saison. Que conserves-tu de tes six saisons passées dans les Mauges ?
Comme dans toute « carrière » de joueur, il y a des hauts et des bas mais je retiens que le positif de mes années à Cholet, que ce soit basket ou extérieur au basket. La victoire en finale de la coupe de France durant ma première année cadet est mon plus beau souvenir à Cholet je pense. Et toutes les personnes que j'ai pu rencontrer, les coachs, les joueurs, les personnes du staff et de l'administration, etc. Je remercie le club pour mes années passées à Cholet.
En tant que jeune joueur à la recherche d'un premier contrat pro, quelles sont tes démarches pour trouver un club ? Es-tu aidé par un agent et ton entourage ?
Oui, effectivement, j'ai mon agent qui m'aide à trouver. Mon entourage aussi, mes parents en particulier.
Le camp d'exposition organisé par la LNB t'a t-il permis de nouer quelques contacts avec des coachs et/ou dirigeants ?
Non, pas forcément. Le camp m'a permis de me montrer et d'avoir des pistes mais pas plus de contact que ça. C'est plus avec mon agent.
Souhaites-tu être basketteur professionnel à 100% ou accepterais-tu le statut de semi-pro dans l'un des championnats dit « nationaux » ?
Non. Je veux être basketteur à 100%. Même si c'est compliqué en ce moment, je vis pour ça.
De plus en plus de joueurs du championnat espoirs renoncent à leur dernière année d'éligibilité pour passer pro dans une division inférieure à la Pro A. As-tu eu ce genre d'opportunités l'an passé ? Que penses-tu de ce phénomène ?
Oui, beaucoup de jeunes font ça. Je pense que ça dépend de chaque joueur. J'aurais aimé faire ça l'année dernière mais, avec le recul, je ne pense pas que ça aurait une bonne décision, sachant que je me suis fait opérer du dos en août 2016. J'ai vraiment eu du mal à retrouver mon niveau, et être à 100% physiquement. Ce n'est que maintenant que je commence à vraiment me sentir bien. J'en ai vraiment bavé toute l'année.
Cette année, collectivement, l'équipe espoirs a globalement fait très bonne figuration durant la saison régulière, ainsi qu'au Trophée du Futur où l'effectif affichait complet. Que vous a t-il manqué selon toi pour battre le grand favori Nancy en finale de la compétition ?
Oui, on avait vraiment un très bon collectif cette année, avec de très bons joueurs dans le groupe. La finale s'est jouée sur des détails, plein de petits détails : des stops défensifs au bon moment, un panier quand il le fallait. On n'a pas su le faire contrairement à nos adversaires, et on l'a payé.
Pour revenir à ton parcours, durant deux étés, tu as été pré-sélectionné en équipe de France de jeunes en 2011 avec les U16 et en 2014 avec les U18. Qu'a t-il manqué selon toi pour passer le cap de la sélection finale ?
Oui, ce sont mes plus gros regrets jusqu'à présent je pense. En 2011, je me suis blessé au dernier moment, mais ça n'excuse rien. Peut-être que je n'ai pas été assez combatif et que j'ai été trop gentil avec mes concurrents directs à ce moment là. Je m'en veux aujourd'hui.
La période estivale est synonyme de perfectionnement individuel pour beaucoup de basketteurs. Comment gères-tu cette période de ton côté ? As-tu un programme d'entraînement individuel ?
Oui, je suis actuellement à un camp de basket, fait par mon agence. Je me sens bien, à 100% physiquement, et espère vite trouver un club."
Article et interview réalisés par Alan Le Bolloch
Source : http://basket-ballworld.fr/itw-johan-clet-je-retiens-le-positif-de-mes-…