ITW Jim Bilba : « Je suis comme une éponge »

07.02.2014

Les années ont filé et le surnom de “Trampoline Jim” n’est plus qu’un souvenir. Mais le champion d’Europe 1993 avec le CSP demeure “Gentleman Jim”.

Le rire est resté franc, le discours plein d'humilité. Jim Bilba compte bien conduire sa carrière d'entraîneur comme il a mené celle de joueur. Avec élégance et sans calcul.

Pensiez-vous déjà à vous lancer dans le coaching durant la fin de votre carrière ?

Pas du tout. Quand on arrête de jouer, on se retrouve esseulé. Heureusement que je suis marié et que j'ai des enfants. Au niveau familial, je suis bien entouré. À la fin de ma carrière, j'ai pris une année sabbatique. J'ai passé mon diplôme de manager général au CDES de Limoges. Ça m'a donné une bouffée d'oxygène et permis de rencontrer d'autres sportifs qui se trouvaient dans le même cas que moi. Ça m'a ouvert l'esprit et changé du quotidien. Je serais resté à la maison, je pense que ma femme m'aurait mis dehors.

Vous ne vous attendiez pas à vivre une période aussi compliquée sur le plan personnel après l'arrêt de votre carrière ?

Le plus dur, c'est de savoir ce que l'on est capable de faire et de savoir si on reste dans le milieu sportif ou si on coupe totalement les ponts pour se diriger dans une autre voie.

Finalement vous êtes resté dans le milieu du basket…

J'ai eu la chance d'intégrer le Cholet Basket et d'apprendre le métier d'entraîneur en devenant l'assistant d'Erman Kunter pendant quatre ans. J'ai découvert l'autre côté de la barrière. Quand on est joueur, on ne se pose pas autant de questions. Mais ça me plaît même s'il y a des moments difficiles comme actuellement où on perd les matches. Quand on est entraîneur, on dort beaucoup moins que lorsqu'on est joueur.

Le métier d'entraîneur est-il fidèle à celui que vous imaginiez joueur ?

Pas mal de paramètres ont changé et notamment les joueurs. Mais c'est normal. Le sport est le reflet de la société où les jeunes veulent tout et tout de suite, sans étape transitoire. Il faut s'adapter à ça.

Quel jeune joueur étiez-vous ?

Je fonçais dans le tas sans me poser de question pour ingurgiter le maximum de choses et d'expérience. Je n'étais pas compliqué à gérer. Je n'avais qu'une envie : c'était de jouer au basket. J'essayais d'appliquer ce que l'on me demandait. C'est encore ma manière de fonctionner aujourd'hui avec tous les coaches que je croise.

Quel mesage voulez-vous transmettre aux jeunes ?

Je leur dis de venir à l'entraînement avec enthousiasme, de ne pas faire la gueule. Il y a pire comme métier que l'on fait, on ne peut pas tirer le maximum de son potentiel si on ne le fait pas avec passion et envie.

Certains entraîneurs vous ont-ils particulièrement marqué durant votre carrière ?

Tous m'ont inspiré. Chacun possède sa philosophie, son caractère. Je suis comme une éponge, j'absorbe tout. Dans toute expérience, il n'y a jamais de négatif. Il y a toujours du positif à retirer. Moi je fais en fonction de ma nature. Je n'essaiepas d'être quelqu'un d'autre. Il faut aussi faire selon les coutumes des pays et leurs codes culturels. Tout n'est pas adaptable. On n'a pas la même approche du joueur si on est en France, en Grèce ou en Serbie.

Vous avez commencé comme assistant d'Erman Kunter puis vous avez été celui de Jean-Manuel Sousa et maintenant vous travaillez avec Laurent Buffard. Est-ce facile de s'adapter à un nouveau coach ?

Ce n'est pas toujours simple de le faire rapidement mais je pense que c'était l'une de mes qualités quand j'étais joueur. Pour moi, ce n'est pas un problème. Il me faut juste un peu de temps.

Quand verra-t-on Jim Bilba entraîneur principal ?

Un jour peut-être ou bien jamais… Mais je pense que cela va me titiller. Si c’est le cas et que l’opportunité se présente, je foncerai. Puis je verrai si j’en suis capable. Malheureusement seuls les résultats diront si je suis un bon coach ou pas. J’aurai sûrement un jour l’opportunité de diriger une équipe. Mais aujourd’hui, je suis à 100 % dans mon rôle et j’espère que l’on va redresser la barre.

L’opportunité ne s’est jamais présentée à Cholet depuis le départ d’Erman Kunter ?

Tout a été très vite après le départ de Jean-Manuel Sousa. Le club a pris une décision, c’est comme ça.

Vous sentez-vous prêt aujourd'hui à devenir coach ?

C'est au pied de la montagne que l'on sait le mieux si on est capable de la monter. Un jour viendra et on verra si j'en suis capable. Aujourd'hui, je suis assitant et je veux faire mon travail du mieux possible. Je n'ai jamais tiré de plan sur la comète durant ma carrière, c'est dans ma nature. Ce n'est pas maintenant que je vais commencer. Je laisse les opportunités se présenter. je n'ai pas de plan de carrière. Je ne me prends pas la tête avec ça. Je ne suis pas du tout dans cet état d'esprit.

Vote passé d'ancien grand joueur est-il un atout à vos yeux pour mener une carrière de coach ?

C'est sûr que ça aide. Mais pas tout le temps. Le métier de coach, c'est de savoir s'adapter et trouver les arguments pour tirer la quintessence de ton équipe. Mon rôle est d'aider Laurent Buffard pour trouver la meilleure alchimie possible. Il faut que tout le monde donne son maximum. Le travail finit toujours par payer. Après, chaque être humain possède ses limites. Mais mon leitmotiv, c'est le travail et le mien, c'est d'aider Laurent.

Les grands joueurs ne font pas toujours les meilleurs entraîneurs. Faut-il adapter ses exigences aux joueurs que l'on entraîne ?

L'exigence et la rigueur sont des notions très importantes dans ce milieu. Cela permet de franchir les étapes. Il y a une part d'inné mais il faut aussi travailler. Quand on voit les jeunes français réussir ici ou ailleurs, on est très heureux. L'important, c'est de voir le basket français au plus haut niveau.

(Source : LePopulaire.fr)

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