29.11.2012

Cette saison, Cholet Basket publiera tout au long de l'année des interviews décalées des joueurs pour vous apprendre à mieux les connaitre. Nous vous proposons aujourd'hui de découvrir Terrell Everett.

Tu joues au basket avec beaucoup de rythme, en feintant beaucoup, en sautillant etc. D’où vient ton style de jeu ?

Mon style de jeu vient du fait que je regarde plein de joueurs différents. Mon joueur préféré était Allen Iverson donc j’ai pris des choses sur lui en le regardant quand j’étais plus jeune. J’ai essayé de l’imiter, lui et d’autres, et j’ai essayé d’incorporer à mon jeu leurs moves. La manière dont je bouge sur le terrain, les choses que j’aime faire viennent de là.

Le meilleur coéquipier que tu aies eu ?

Je dirai l’un de mes coéquipiers en université Taj Gray (pivot passé par Cholet en 2006-07). J’ai joué à l’université d’Oklahoma avec lui pendant 3 ans, et ensuite on s’est retrouvé à Chalon en 2010. Il y a David Simon aussi, un autre intérieur. J’ai joué avec beaucoup de bons joueurs. Ça serait trop long de tous les citer. Chacun est différent et pour chaque joueur, j’essaie de m’adapter pour leur donner la balle dans leurs positions préférentielles.

Un joueur avec qui tu aimerais jouer ?

Il y a trop de nom. Il y aurai des pivots, probablement Lebron James et Kobe aussi.

La plus belle salle ?

J’aime beaucoup la salle de Chalon. J’y étais ma première année. Il y a l’O2 Arena à Berlin aussi, j’y ai joué l’an dernier. Et la salle de Nancy. Leur sol donne l’impression qu’il y a des ressorts ou autres. On saute un peu plus haut sur leur parquet (rire).

Le meilleur scénario : contrer un shoot pour la victoire ou marquer au buzzer ?

Marquer au buzzer. Scorer. Contrer un tir c’est une grosse action également, mais ça fait moins de bruit que l’attaque.

Le meilleur match ?

Le “flu game” de Michael Jordan. Il était malade, c’était les play-offs. Il avait l’air fatigué. Mais il a quand même fait le boulot. Je crois que c’est l’un des matches les plus fous que j’ai jamais vu. Sa volonté de gagner, peu importe la situation, est incroyable. Il est malade et fatigué, mais je pense que même blessé il aurait joué de la même façon.

Préférerais-tu gagner l’Euroleague ou obtenir une bague de champion en NBA ?

Je n’ai jamais joué en NBA donc je dirai l’Euroleague, même si je n’ai jamais joué l’Euroleague non plus. Mais depuis que je suis en Europe, je sais ce que représente l’Euroleague et ça serait énorme pour moi. Mais en même temps, si j’avais la chance de jouer en NBA, si j’y jouai, même en étant sur le banc, ça serait génial. Peu importe ce que les gens disent, tu fais quand même parti de l’équipe. Mais bon, en Euroleague, je pourrai aider une équipe à aller au bout.

Un surnom ?

On m’appelle “Relly Rell”. J’ai plusieurs surnoms. Souvent on m’appelle T (prononcer “ti”). Mes coaches et mes coéquipiers m’appellent comme ça. Ils ont adopté ce surnom avec moi.

En dehors du basket, tu es réputé pour ?

Je dirai la musique. Je suis en quelque sorte dans l’industrie mais je ne suis pas entièrement concentrer là-dessus. J’ai un label qui s’appelle « Fresh Entertainment ». On a qu’un artiste dessus pour l’instant, Palmetto Fresh.

Des vacances ?

Les vacances de Noël, de loin. C’est un moment de partage, où l’on pense les uns aux autres. Et puis, avec Noël, le truc c’est qu’il y a le premier de l’An qui suit. On fait la fête pour célébrer la nouvelle année, et puis, en même temps, on est en famille. Tout le monde se fait des cadeaux.

Si tu étais un animal ? 

Un lion. Soit un lion, soit un tigre. En raison de leur cœur car les lions s’élèvent contre tout, ils ne reculent jamais.

Suite à une question lors de son interview, Travon a dit que tu étais un des gars marrants dans l’équipe. Peux-tu citer un comédien que tu apprécies ?

J’aime beaucoup Mike Epps. Mais, j’ai grandi avec Eddy Murphy. C’était le meilleur et de loin. Un comique comme il y en avait à l’époque. J’étais encore un petit gars, mais je comprenais la plupart des choses dont il parlait. Il était selon moi le gars le plus drôle et de loin. Et dans ses films, il avait l’air si naturel, son rire l’était, tout l’était.

Quand tu étais jeune, tu voulais être ? 

J’étais à fond dans le football américain. Dans mon quartier, je jouais beaucoup. Mais ma mère ne voulait pas que je sois dehors à prendre des coups à longueur de temps. Elle pensait que c’était trop physique, que le jeu était trop dur donc elle m’a inscrit au basket. C’était fou parce que, j’ai joué au basket mais j’adorais le football, mais sur le terrain de basket c’était autre chose. Lors de mon premier match, je n’avais pas un bon pressentiment jusqu’à ce que je marque mon premier panier. J’étais au milieu de la raquette, et je cherchais quelqu’un à qui passer la balle. Trois joueurs me disaient de tirer, donc j’ai tiré, et je l’ai mis. Et tout le monde s’est mis à applaudir et je me suis dit : « wow.. ». A partir de là, j’ai décollé, et j’ai commencé à me passionner pour le basket..

Dans ton réfrigérateur, tu as toujours ?

Du jus d’orange, du Sprite, j’ai toujours quelque chose à boire dans mon frigo. Pas forcément à manger, je sors pour prendre à manger, mais j’ai toujours de la boisson dans mon frigo.

Le meilleur moment de la journée ?

Je vais dire quand je peux me relaxer. M’assoir et poser mes pieds sur la table une fois que ma journée est terminée. Jouer aux jeux vidéo, regarder la télé etc.

Le dernier album que tu as acheté ?

“Based on a T.R.U. story” de 2 Chainz. J’aime beaucoup cet album, je l’écoute depuis 3-4 mois maintenant.

Qu’est-ce que tu chantes sous la douche ?

J’écoute toujours quelque chose de diffèrent, donc peu importe ce qui se joue. Probablement Lil’ Boosie la plupart du temps.

AJ lors de son interview avait d’ailleurs une question pour toi à ce sujet : “Pourquoi es-tu si “obsédé“ par Lil’ Boosie?”

C’est parce qu’il fait de la musique sur des sujets réels. Je ne dis pas que là d’où je viens c’est mauvais, mais quand tu traverses certaines choses et que tu as la chance de découvrir de nouveaux endroits, c’est bien de regarder en arrière et de raconter aux gens ton histoire en parlant de certaines périodes de ta vie. Et ce que Boosie dit dans ses chansons, je les comprends. Je me dis : « Wow, ça m’ait arrivé hier ».

Une personne que tu ne supportes pas ?

J’ai de l’amour pour tout le monde, je n’ai pas de haine dans mon cœur. Même si quelqu’un m’énerve, je préfère laisser couler et ne pas m’en préoccuper.

Une personne qui t’inspire ?

Ma mère. Elle m’a toujours donné de bons conseils. Elle me dit ce que j’ai besoin d’entendre. Elle m’inspire tout le temps. N’importe quand, si j’ai besoin je l’appelle et elle m’aide à me sentir mieux.

As-tu une devise ?

Non, pas vraiment. Je vis au jour le jour. Je suis passé par pas mal de choses donc je ne peux pas revenir sur ce qui a été fait. Je me concentre sur le présent. Je ne m’inquiète pas du futur, et je ne peux pas vraiment me soucier du passé non plus.

Ton film favori ?

J’adore “Above the Rim” avec Duane Martin et Tupac. J’adore ce film. C’est sur le basket à New York, dans le milieu du streetball.

Ton rêve ?

Je peux encore rêver, mais je dois dire que dans ma vie aujourd’hui, je veux juste prendre soin de mes enfants et de ma famille du mieux que je peux. Avant, j’avais ces rêves de grandes maisons, de belles voitures, de vêtements, de bijoux, avoir tout dans la vie et aller en NBA. Mais la vie continue et on apprend des choses à travers nos expériences. Je rêve toujours mais en même temps je suis conscient de la réalité.

Que ferais-tu dans la vie si tu n’avais pas le basket ?

Je travaillerai probablement dur chaque jour. Je ne sais pas exactement ce que je ferai. Parce qu’avec le basket, je n’ai pas vraiment eu le temps de faire autre chose. Peut-être dans la musique, peut-être dans l’immobilier, vendre des maisons, en acheter. Je pourrais faire beaucoup de choses différentes. Mais je suis juste dans le basket à l’heure actuelle. J’espère pouvoir trouver ce que je veux faire après ma carrière, et y mettre la même passion que pour le basket.

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