ITW Charles Kahudi : « En mission commando »
Vainqueur à Marne-la-Vallée avec Le Mans en 2014, finaliste en 2015, l’international villeurbannais espère que la Leaders Cup va permettre à l’Asvel de sortir, enfin, du tunnel.
Charles Kahudi, le doute peut-il expliquer la maladresse actuelle de votre équipe ?
Certainement. Beaucoup de choses peuvent expliquer la maladresse, mais il est clair que le doute est un gros problème.
Mine-t-il l’équipe ?
C’est rageant, frustrant. Nous avons encore pris plus de soixante-dix points contre Anvers et notamment vingt et un dans le premier quart-temps. Ce n’est pas possible ! Anvers a fait un très gros match, a joué à fond sa chance. A nous de prendre conscience de certaines choses et d’aller à Anvers en « sortant les corones » pour revenir à la maison.
Qu’entendez-vous par « prendre conscience de certaines choses » ?
Je trouve que nous manquons de lucidité, de rigueur. Nous avons un banc qui doit apporter. A nous de nous fédérer. Nous partons sur un périple qui peut nous amener à jouer quatre matches en cinq jours. C’est le moment de réveiller tout le monde et sans le banc, les starters, le coaching, on ira nulle part. Il faut vraiment qu’on se mette dans notre bulle. Sur les quelques jours qui arrivent, nous sommes vraiment en mission commando. Si on s’éparpille, on est fichus. A nous d’en prendre conscience. Le dire, c’est une chose. Mais, à un moment donné, il faut agir.
Cela un fait un moment qu’on entend ce discours…
Exactement. A chaque fois, on espère qu’on aura le déclic, mais, contre Anvers, nous aurions pu répondre plus présents. Il faut vraiment que chacun monte son niveau de jeu pour, déjà, espérer être compétitifs contre Dijon.
En avez-vous déjà parlé à vos coéquipiers ?
Oui, dès la fin du match contre Anvers. Il faut prendre conscience de l’urgence, qu’il faut une réaction collective, parce que nous n’avons pas un joueur qui va tout péter. C’est par la défense que ça passe. Contre Anvers, personne n’a été dans le rouge au niveau des fautes. Ce n’est pas normal. Cela montre notre manque d’agressivité.
Les jours qui arrivent sont-ils un tournant dans la saison de l’Asvel ?
Toute réaction peut être un tournant. Les défaites que nous venons de subir ne sont pas dues aux autres, mais à nous. Je suis convaincu que c’est un petit détail qui fait que la mentalité peut changer, que l’orgueil peut prendre le dessus, que la précision peut revenir. Contre Anvers, nous avons manqué des tirs parce que nous avons pris des shoots qui n’étaient pas bons.
Est-ce qu’il est raisonnable de penser que vous puissiez faire quatre matches de haut niveau en cinq jours avec, qui plus est, un joueur en moins ?
Si nous partons avec cet esprit-là, nous allons vite rentrer à la maison. Nous sommes conscients que c’est fatigant, mais nous allons prendre les matches les uns après les autres. Nous ne pouvons pas calculer. Si on se laisse envahir par tout ça, cela n’est même pas la peine d’y aller.
(Source : Le Progrès)