1. DE BEAUVAIS A CHOLET EN PASSANT PAR LES BLEUS

« J’ai grandi et commencé le basket en Picardie, à Beauvais ou j’habitais, après avoir joué au foot lorsque j’étais minot. J’ai débuté en benjamins au CO Beauvais et en minimes, je suis allé au pôle espoirs de Saint-Quentin. Toute la semaine, j’étais au lycée Henri-Martin et je jouais le week-end au club de Longueau, dans la Somme, où j’ai fait deux bonnes années dans une ambiance familiale. Puis je suis revenu en cadets à Beauvais avant de partir à Cholet. J’ai fait les équipes de France cadets, juniors et j’ai commencé avec l’équipe A durant l’été 2010 contre la Tunisie. »

2. LONDRES, LA FRUSTRATION

« Rio, c’est mes premiers JO. J’ai manqué Londres en 2012 et j’étais le dernier joueur coupé de la liste. J’avais perdu la finale de Pro A contre Chalon et je me suis un peu blessé au genou pendant ce match. J’ai enchaîné avec l’équipe de France et je n’avais pas forcément toutes les armes pour me défendre car j’avais une entorse du genou. Ce fut une grosse frustration et il a fallu que je me remobilise pour enchaîner et là, c’est une bonne petite revanche par rapport à ça. »

3. COLLET ET ESPRIT D’ÉQUIPE

« Pour avoir des résultats comme les nôtres, qui durent, il faut forcément du caractère, du talent, un esprit de corps et une cohésion. C’est ce qu’on propose depuis plusieurs années. Cela dure depuis dix ans et le coach Vincent Collet a insufflé un nouvel élan. Il a mis en avant l’esprit d’équipe et les résultats ont suivi. »

4. HIÉRARCHIE EN PLACE CHEZ LES BLEUS

« En équipe de France, je suis stoppeur défensif. On m’envoie sur des missions défensives sur des gros joueurs et en même temps, je dispose aussi plus de terrain d’expression. Je n’ai aucune barrière, aucune limite. Généralement, j’essaie de jouer juste, c’est là que je suis le meilleur. Je n’essaie pas de faire autre chose que ce que je sais faire. En équipe de France, il faut forcément s’ajuster. Il y a une hiérarchie en place mais c’est pour le bien de l’équipe. Je commence à avoir quelques sélections et je me considère comme l’un des ‘‘nouveaux anciens’’. Il y en a qui vont arrêter à la fin de cette campagne (ndlr : Tony Parker) et après, je ferai partie des plus anciens. »

5. PRENDRE DU PLAISIR ET ACCROCHER UNe MÉDAILLE

« Il faut prendre un maximum de plaisir lors des JO. C’est unique pour un sportif. A Rio en plus, c’est une ville magnifique qui a fait un énorme travail pour les avoir. J’espère que ce sera une très belle fête. On a hâte que ça commence et de découvrir aussi d’autres sports. Cette atmosphère vaut le coup d’être vécue. On est là pour une mission commune : accrocher une médaille. Les matches amicaux restent des matches amicaux. On est une équipe, on a beaucoup d’expérience et cette faculté, dos au mur, à réagir. Lors du titre de champion d’Europe en 2013, on a fait un premier tour vraiment catastrophique. On perd contre l’Allemagne et on est accrochés par la Belgique, deux nations qu’on était supposés battre plus aisément. Après, on a eu une prise de conscience et il y a eu une réaction collective d’équipe, mentale. Je suis convaincu qu’on saura se fédérer et aller dans le bon sens. On est très performants depuis pas mal d’années et c’est sûr qu’il y a une attente. On espère cette médaille qu’on n’a pas eue depuis les JO en 2000. On a à cœur de faire quelque chose et il n’y a qu’une seule manière d’y arriver : jouer notre basket. Jouer le basket de l’équipe de France et ne pas se réinventer. Je suis convaincu qu’on va faire le boulot comme il faut. »

(Source : Courrier Picard)