ITW Ben Dewar : « Un retour émouvant »
Il a connu les premiers pas d'Orléans en ProA et contribué à la renommée du club. Benjamin Dewar est une figure de l'Entente orléanaise (l'ancien nom de l'OLB). L'émotion sera forte demain pour le Choletais quand il entrera (peut-être pour la dernière fois) dans le palais des sports.
Même si cela fait 9 ans que vous avez quitté Orléans, ce doit être un moment spécial pour vous de revenir ?
C'est compliqué à cause de la saison de Cholet et d'Orléans. C'est un match important et ce retour est surtout un voyage d'affaires en fait. Mais, en même temps, je n'y ai pas joué depuis 2011 quand je jouais avec Le Mans (il oublie le match amical joué avec Cholet le 1 er février dernier). Ça fait donc six ans que je n'ai pas joué devant ce public. Ce retour sera émouvant. Parce qu'il est possible que ce soit mon dernier match à Orléans. Mais, une fois le match lancé, le sérieux et le professionnalisme reprendront le dessus. Je devrai me concentrer sur mon jeu pour tenter de gagner.
Vous avez joué trois saisons avec Orléans. Quel est votre meilleur souvenir ?
Je parle toujours de ce match contre Le Mans où j'ai donné la victoire à Orléans sur un shoot à la dernière seconde (le 4 février 2007). Mais, le meilleur souvenir, c'est la finale de ProB à Bercy (le 18 juin 2006 contre Châlons-en-Champagne). Je n'oublierai jamais cette victoire. Tout le soutien du public avant, pendant et après le match. C'était vraiment des moments extraordinaires pour l'équipe.
Revenons à la saison actuelle. Le match de demain est très important comme vous l'avez dit. Comment le sentez-vous ?
Les joueurs d'Orléans vont être très motivés. Avec beaucoup d'énergie. Et ils ont beaucoup de joueurs de talent dans leur équipe. Donc, on a besoin d'atteindre leur niveau d'énergie. Si on joue avec la même énergie et la même intelligence que dimanche dernier (quand Cholet a écrasé Le Mans 78-58), on a de bonnes chances de gagner. Mais, il faut être concentrés pendant 40 minutes sinon on peut facilement perdre de 20 points.
Et vous n'aviez gagné que de 5 points chez vous à l'aller (86-81) en décembre…
À ce moment-là, les deux équipes connaissaient beaucoup de problèmes sur le terrain et en dehors… C'était une période très frustrante pour Orléans et nous. Et ce n'était pas un beau match de basket en plus ! Je ne pense pas que les spectateurs aient apprécié regarder ce match. J'espère que demain, les deux équipes seront meilleures.
La saison de Cholet n'a pas été de tout repos. Comment voyez-vous les quelques semaines qu'il reste ?
On a un calendrier compliqué : on reçoit Monaco, l'Asvel, Nanterre et Le Portel. Et on va à Orléans, Strasbourg, Hyères-Toulon et Gravelines. Donc, ça ne va pas être facile. Mais, aujourd'hui, on a confiance en nous. Avec l'apport des nouveaux joueurs (Marcus Williams et MJ Rhett) qui nous apportent leur énergie. C'est important de continuer à produire du bon basket. Parce que si on perd notre confiance, on ne sait pas ce qui peut se passer.
Sur un plan personnel, comment qualifieriez-vous votre saison ?
Très compliquée en fait ! C'est dur. Parfois je me sens très bien, mon shoot rentre, ma défense est bonne et parfois je sens que ma carrière tire à sa fin. Mais, avec notre équipe qui n'a pas eu l'alchimie qu'on espérait, c'était dur pour moi. Je joue bien quand l'équipe joue bien. Mais, quand ça ne marche pas, c'est beaucoup plus compliqué pour moi. Et à 35 ans, c'est plus difficile de se donner à 100 % à chaque seconde qu'à 25 ans.
(Source : La République du Centre)