Interview Erwan André
Premier à l’évaluation, vous êtes le leader de l’équipe Espoirs de Cholet. Comment se passe cette saison très disputée dans le haut du tableau ?
Premier à l’évaluation c’est très bien mais ce n’est pas une finalité en soit. La saison est encore longue et tout peut arriver. C’est avant tout le résultat d’un travail collectif. En tout début de saison, on ne nous voyait pas aussi bien placé au classement car nous avions perdu des éléments importants (Kevin SERAPHIN, Steeve HO YOU FAT et Marc-Antoine BOURGAULT) après notre titre de Champion de France Espoirs la saison dernière. Maintenant nous faisons partie des 4 équipes qui se sont détachées au classement avec Dijon, Le Havre et l’Asvel. Nous avons un rôle d’outsider à jouer.
Après quatre matches vous vous êtes blessé gravement au genou la saison dernière. Comment avez-vous vécu cette saison blanche (blessure, opération, rééducation, vie au Centre de Formation, école…) ?
C’était une période très difficile. Se faire opérer du genou, se déplacer en fauteuil roulant puis en béquilles, voir les autres courir et jouer, c’était difficile à vivre, d’autant plus que l’équipe a été sacrée Championne de France sans moi . La rééducation a été plus longue que prévue car mon genou était très douloureux après l’opération. C’est dans ce genre de situation où l’on se pose beaucoup de questions, qui ne nous aident pas à se motiver : est-ce que j’ai envie de continuer à joueur au basket ? Quel niveau vais-je retrouver après la rééducation ?... Heureusement avec l’aide de mes parents qui sont en Guadeloupe et de mes proches qui m’ont beaucoup soutenu, j’ai pu relativiser les choses et me dire qu’il y avait plus grave dans la vie que les blessures. Le travail effectué cet été m’a permis de retrouver le niveau. La volonté du club de me garder dans l’effectif Espoirs et de me faire signer un contrat stagiaire m’a encore plus motivé pour revenir à la compétition et leur rendre la pareille.
Cholet Basket donne sa chance aux jeunes joueurs. Vous faites maintenant parti de l’effectif Pro. Espérez-vous grappiller quelques minutes de jeu en PROA d’ici la fin de la saison ?
Le fait de partager la vie du groupe pro, de s’entraîner avec eux, c’est une bonne chose pour progresser individuellement. Cholet Basket est un club formateur qui a sorti de bons jeunes. Maintenant c’est clair qu’avec les différents objectifs que s’est fixée l’équipe pro, se sera difficile pour moi de grappiller quelques minutes de jeu en ProA. Je vais en tout cas continuer à travailler pour pouvoir encore progresser .