Cholet Basket a décroché son second titre de champion de France d'affilée. Erwan André (2,01 m, 20 ans), l'un de ses leaders, se confie.

Erwan, vos impressions sur ce titre ?
Je suis très content. On n'était pas attendu cette année. Et on a montré qu'on pouvait répondre présent. Personnellement, c'était une saison très importante après une année quasi blanche (N.D.L.R. : Erwan s'était rompu les ligaments croisés en avril 2008 et a fait son retour un an plus tard).

Cette année de rééducation a-t-elle été dur physiquement ?
Oui, surtout l'été. J'ai beaucoup travaillé tout seul. Ce n'est pas facile de regarder les autres s'entraîner. Mais je n'avais pas le choix. Quand le corps ne répond pas, on ne peut pas le forcer à répondre. J'avais repris en deçà de mes capacités. Mais cette année je me suis surpris moi-même (il a même scoré 35 points contre Dijon et pris 16 rebonds contre Hyères-Toulon).

À votre arrivée de Guadeloupe il y a cinq ans, vous attendiez-vous à progresser autant ?
Non, pas forcément. Mais le centre de formation de Cholet, ce n'est pas rien. Donc je savais en venant ici que j'allais progresser. Après, jusqu'ou ? L'avenir me le dira.

Vous ne serez plus Espoir la saison prochaine. Quel est votre souhait ?
Passer pro. Pour tout jeune joueur d'un centre de formation, c'est le but. Après, il faut discuter avec le staff et mon entourage pour savoir ce qu'il serait le mieux pour moi.

En 2011-2012, les équipes Espoirs pourraient être versées dans les championnats nationaux seniors...
Ce n'est pas une mauvaise chose. Physiquement, pour les jeunes ça serait bien. En Espoirs, certaines équipes manquent de dureté. Mais certaines équipes peuvent faire de bonnes choses à un bon niveau national. Au niveau de l'expérience, face à un vieux briscard, il faudra être plus malin que face à une jeune qui pourra se faire avoir plus facilement.

À l'entraînement avec les pros, cette expérience vous manque-t-elle ?
Oh oui ! Je me suis fait avoir sur plein de petits trucs bêtes, des choses sur lesquelles les pros ont des automatismes que moi je n'ai pas. Donc j'apprends avec eux et je progresse. Ça me fait du bien.

Propos recueillis par J.D pour Ouest France

Pour lire l'article paru dans le Ouest France du vendredi 14 mai 2010, cliquez-ici.